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le nom et la determination nominale

18 octobre 2012

MPS DET ET LE PRÉACTUALISATEUR

 

Le pré-actualisateur

 

 

Définition 

 

Le pré-actualisateur est un constituant facultatif du déterminant qui se re-écrit à gauche de l'actualisateur.

 

Règle de Re-écriture

 

PreAct ® (PreAct1) + (PreAct2) + (PreAct3)

 

 

1.- PreAct2

 

Règle de re-écriture      

   

PreAct2 ® de

 

Nous commencerons l'exposé des différents constituants du pré-actualisateur par le PreAct2 qui en est le noyau, car selon les cas, il peut apparaître soit comme unique pré-actualisateur (obligatoirement suivi d'un actualisateur), soit obligatoirement combiné avec le PreAct1 et suivi un actualisateur (généralement au degré zéro).

 

                Lorsqu'il n'est pas précédé du PreAct1, le PreAct2 (obligatoirement suivi d'un Actualisateur) sert à introduire :

 

a) des noms communs

 

  • ·concrets continus (généralement des noms de matière)

 

Ex. :                         Elle a mis de l'huile dans la poêle.

 

  • ·abstraits continus

 

Ex. :                         Tous les enfants ont du génie.

 

  • ·concrets employés au sens abstrait

 

Ex. :                         Il y a de l'apôtre en lui.

 

Nous pouvons rapprocher de cet emploi le cas de certains adjectifs qualificatifs.

 

Ex. :                         Il y a du sublime dans cette symphonie.

 

  • ·concrets discrets, transformés par métonymie en continus

 

Ex. :                         Nous avons mangé du lapin.

 

  • ·concrets discrets, transformés par synecdoque en continus

 

Ex. :                         Il y a du lièvre et du perdreau en Provence.

 

La combinaison PreAct2 + ArtDef peut introduire certains noms de maladies comme peut le faire aussi l'article indéfini.

 

Ex. :                         Il fait une grippe/ de la grippe.

 

L'article indéfini introduit un substantif non notoire alors que PreAct2 + ArtDef introduit un substantif notoire.

 

b) des noms propres

 

  • ·noms d'écrivains, d'artistes, etc. On désigne alors par métonymie leur style ou leur oeuvre.

 

Ex. :                         L'orchestre joue du Mozart.

 

  • ·noms de personnages célèbres. On désigne alors par métaphore ce qui les caractérise.

 

Ex. :                         Il y a du Dom Juan en lui.

 

                Lorsque PreAct2 est suivi d'ArtDef, nous aurons des substantifs notoires par macrocontexte (du vin). S'il est suivi de Dem, nous aurons des substantifs non notoires identifiés dont le référent sera une partie d'un ou de plusieurs éléments discrets (de ce(s) vin(s)). Il existe donc un partitif de continu (du vin) et un partitif de discret (de ce(s) vin(s)). Le partitif du continu peut apparaitre en position sujet alors que le partitif du discret ne le peut jamais (Du vin coulait à flots. / *De ce vin coulait à flots.). Le PreAct2 peut introduire des substantifs discrets si et seulement si il est précédé du PreAct1 (beaucoup de livres). Un substantif continu introduit par le démonstratif seul est devenu discret par métonymie (ce vin, ces quatre vins).

 

 

Combinaisons de PreAct2 avec les actualisateurs ; valeurs sémantiques

 

1.1.- PreAct2 + Dem

 

                Cette combinaison exprime, devant des substantifs continus devenus discrets par métonymie, les sèmes [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+PARTITIF] [+QUANTITE NON EXACTE][+NON EVALUEE].

 

Ex. :                         J'ai acheté de ce vin / de ces vins.

 

 

1.2.- PreAct2 + ArtDef

 

                Cette combinaison exprime, devant des substantifs continus les sèmes [+NOTOIRE][+PARTITIF][+QUANTITE NON EXACTE][+NON EVALUEE].

 

Ex. :                         J'ai acheté du vin.

 

 

1.3.- PreAct2 + ActDistrib

 

                Cette combinaison exprime, devant des substantifs continus devenus discrets par métonymie, les sèmes [+NON NOTOIRE][NON IDENTIFIE] [+PARTITIF][+QUANTITE NON EXACTE][+NON EVALUEE][+DISTRIBUE].

 

Ex. :                         Sers-toi de chaque vin.

 

 

1.4.- PreAct2 + Dem + ArtDef

 

                Nous avons cette séquence en structure profonde lorsqu'on procède à une transformation de relatif.

 

Cette combinaison exprime, devant des substantifs continus devenus discrets par métonymie, les sèmes [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+PARTITIF] [+QUANTITE NON EXACTE][+NON EVALUEE].

 

Ex. :                         Sers-moi du vin que tu as acheté.

 

 

1.5.- PreAct2 + actualisateurs indéfinis (plusieurs, usage figuré des cardinaux)

 

                Cette combinaison exprime, devant des substantifs continus devenus discrets par métonymie, les sèmes [+NON NOTOIRE][NON IDENTIFIE][+PARTITIF][+QUANTITE NON EXACTE][+NON EVALUEE].

 

Ex. :                         de plusieurs/mille vins.

 

 

1.6.- PreAct2 + Dem + ArtIndef

 

                Nous avons cette séquence en structure profonde lorsqu'on procède à une transformation de relatif.

 

                Cette combinaison exprime, devant des substantifs continus devenus discrets par métonymie, les sèmes [+NON NOTOIRE][+ SEMI IDENTIFIE] [+CARACTERISATION][+PARTITIF][+QUANTITE NON EXACTE][+NON EVALUEE].

 

Ex. :                         d'un vin délicieux

 

 

1.7.- PreAct2 + Dem + ActDistrib

 

                Nous avons cette séquence en structure profonde lorsqu'on procède à une transformation de relatif.

 

                Cette combinaison exprime, devant des substantifs continus devenus discrets par métonymie, les sèmes [+NON NOTOIRE][+ SEMI IDENTIFIE] [+CARACTERISATION][+PARTITIF][+QUANTITE NON EXACTE][+NON EVALUEE] [+DISTRIBUE].

 

Ex. :                         de chaque vin de Bourgogne

 

 

1.8.- PreAct2 + Dem + actualisateurs indéfinis

 

                Nous avons cette séquence en structure profonde lorsqu'on procède à une transformation de relatif.

 

                Cette combinaison exprime, devant des substantifs continus devenus discrets par métonymie, les sèmes [+NON NOTOIRE][+ SEMI IDENTIFIE] [+CARACTERISATION][+PARTITIFS][+QUANTITE NON EXACTE][+NON EVALUEE]

 

Ex. :                         de plusieurs vins d'Alsace

 

 

2.- PreAct1

  

Règle de re-écriture

 

adverbes en -ment

assez

beaucoup

bien

collectifs en -aine

davantage

la plupart

PreAct1 ®                            moins

nombre, quantité, foison

noms de nombre

pas mal

peu

plein

plus

tant/tellement

trop

 

Le PreAct1 se combine obligatoirement avec le PreAct2. Les constituants de PreAct1 expriment toujours la quantité non exacte.

 

 

2.1.- Assez

 

                Devant un substantif singulier, assez de exprime une quantité suffisante (a) et devant un substantif pluriel une grande quantité (b).

 

Exs. :       Il est tombé assez de pluie.                                  (a)

                               Assez de gens méprisent le bien.                         (b)

 

                La forme renforcée plus qu'assez de indique une quantité excessive, pratiquement équivalente à trop de et la forme renforcée (tout) juste assez de exprime au contraire une quantité pratiquement nivelée par rapport à l'indice considéré.

 

Exs. :       J'ai plus qu'assez d'argent pour acheter cette maison.

J'ai (tout) juste assez d'argent pour acheter cette maison.

 

Combinaisons d'assez avec le PreAct2 et les actualisateurs ; valeurs sémantiques

 

  • · Assez + de + degré zéro de l'actualisateur :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NOTOIRE][+EXT. NON TOTALE] [+NON EXACTE][+EVALUEE][+SUFFISANTE].

 

Ex. :                         Il a assez d'argent.

 

                · Assez + de + Dem :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE] (quantification en fonction du nombre grammatical).

 

Ex. :                         Il a bu assez de ce poison pour mourir.

 

2.2.- Beaucoup - bien

 

                Ces deux pré-actualisateurs expriment d'une façon indeterminée une quantité considérable. Bien de marque une valeur affective spéciale avec une nuance d'intérêt personnel, d'appréciation, de sympathie, de complaisance, de satisfaction, etc. Il est donc plus subjectif que beaucoup de. Dans la mesure où il s'agit d'un élément appréciatif, c'est une marque d'énonciation.

 

Exs. :       Il a beaucoup de travail.

Il a bien du travail.

Vous avez beaucoup d`ennuis.

Vous avez bien des ennuis.

 

                Beaucoup de peut précéder le démonstratif ou le possessif en phrase simple ; il précède l'article défini quand il y a eu une transformation de relative préalable.

 

Exs. :       Beaucoup de mes amis sont partis.

Beaucoup de ces bateaux sont aux Goffics.

Beaucoup des types dont je t`ai parlé ont disparu.

 

Bien de, par contre, est toujours suivi d'un actualisateur ou d'un possessif.

 

Ex. :                         Nous avons bien de la chance.

Bien des livres que j'ai achetés jadis sont aujourd'hui introuvables.

Bien de ces propos me troublent.

 

Combinaisons de beaucoup et de bien avec le PreAct2 et les actualisateurs ; valeurs sémantiques

 

                · Beaucoup + de + degré zéro de l'actualisateur :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NOTOIRE][+EXT. NON TOTALE][+NON EXACTE][+EVALUEE][+GRANDE] quand elle précède un substantif continu, et les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENT.] [+PLURALITE][+QUANT. NON EX.][+GRANDE] devant un substantif discret.

 

Esx. :       Il gagne beaucoup d' argent.

                               Il a beaucoup d'amis.

 

  • · Beaucoup + de + Dem :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE] (quantification en fonction du nombre grammatical), et les sèmes de [+NON NOTOIRE][+SEMI IDENTIFIE][+CARACT.][+PLURALITE][+ QUANT. NON EXACTE][+GRANDE] lorsqu'il y a eu préalablement une transformation de relatif sous Dem.

 

Exs. :                        J'ai vu beaucoup de ces films. ([+PLURALITE][+QUANT. NON EXACTE][+GRANDE])

J'ai bu beaucoup de ce vin. ([+EXT.NON TOT.][+NON EXACTE][+EVALUEE][+GRANDE])

Il a beaucoup d'amis étrangers.

 

                · Beaucoup + de + Dem + ArtDef :

 

                Nous trouvons cette séquence en structure profonde lorsque, sous la catégorie Dem, on enchâsse une autre structure profonde pour procéder à une transformation de relatif. Dans ce cas, en énoncé, nous aurons la séquence beaucoup + de + ArtDef. + N + élément de relatif. Elle exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE] (quantification en fonction du nombre grammatical).

 

Exs. :       Il a dépensé beaucoup de l'argent qu'il avait gagné.

Beaucoup des livres que j'ai achetés jadis sont aujourd'hui introuvables.                                           

 

  • · Bien + de + ArtDef :

 

                Contrairement à beaucoup de, qui en structure profonde ne peut jamais être suivi seulement de l'article défini, bien de doit l'être obligatoirement. Dans ce cas, il exprime les sèmes de [+NOTOIRE][+EXT. NON TOT.][+NON EXACTE][+EVALUEE][+GRANDE] devant un substantif continu, et [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+PLURALITE][+QUANT. NON EXACTE] [+GRANDE] devant un substantif discret.

 

Exs. :       Il a bien du travail en ce moment.

Il a bien des ennuis.

 

                · Bien + de + Dem :

 

                Cette construction ne peut apparaître que devant des substantifs au pluriel. Elle exprime, soit les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE] [+QUANT. NON EXACTE][+GRANDE], soit les sèmes de [+NON NOTOIRE][+SEMI-IDENTIF.][+CARACT.][+PLURALITE][+QUANT. NON EXACTE][+GRANDE] lorsqu'il y a eu préalablement une transformation de relatif sous Dem.

 

Exs. :       Bien de ces propos me troublent.

Il a bien des amis étrangers.

 

                · Bien + de + Dem + ArtDef :

 

                Nous trouvons cette séquence en structure profonde lorsque, sous la catégorie Dem, on enchâsse une autre stucture profonde pour procéder à une transformation de relatif. Dans ce cas, en énoncé, nous aurons la séquence bien + de + ArtDef + N + élément de relatif. Elle exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE ].

 

Ex. :                                        Bien de tes amis étrangers sont allés te voir à l'hôpital quand tu as été opéré.

 

2.3.- Collectifs en -aine

 

                Les collectifs en -aine sont précédés d`un cardinal et suivis du PreAct2 de. Ce sont: huitaine, dizaine, douzaine, quinzaine, vingtaine, trentaine, quarantaine, cinquantaine, soixantaine, centaine. Douzaine admet en plus les formes une demi-douzaine et une douzaine et demie.

 

                Ces collectifs en -aine peuvent être soit substantifs soit PreAct1. Ils sont substantifs lorsqu'ils expriment une quantité exacte ; ceci est toujours le cas pour le pluriel.

 

Exs. :       Cette mandibule peut avoir un million d'années. (PreAct)

Tremblement de terre en Inde ; des milliers de victimes.

 

 

2.4.- Davantage

 

                Equivalent littéraire de plus de (cf. infra), davantage de indique une quantité comparativement plus grande. Il peut être précédé de modificateurs comme à peine ou bien.

 

 

Combinaisons de davantage avec le PreAct2 et les actualisateurs ; valeurs sémantiques

 

                · Davantage + de + degré zéro de l'actualisateur :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NOTOIRE][+EXT. NON TOTALE] [+NON EXACTE][+EVALUEE][+PLUS GRANDE] devant un substantif continu, et les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENT.][+PLURALITE][+QUANT. NON EXACTE][+PLUS GRANDE] devant un substantif discret.

 

Exs. :       Il y a davantage de lumière ici.

Il y avait davantage de truites dans le gave et davantage de cailles dans le blé. (Fr. Jammes)#con 2 M?#

Je n`aime plus au monde que quelques églises, deux ou trois livres, à peine davantage de tableaux. (Proust)

 

                · Davantage + de + Dem

 

Cette séquence exprime, soit les sèmes de [+NON NOTOIRE][+QUANT. PLUS GRANDE ] (quantification en fonction du nombre grammatical) , soit les sèmes de [+NON NOTOIRE][+SEMI-IDENT.][+CARACT.][+QUANT. PLUS GRANDE] (quantification en fonction due la nature du substantif) lorsqu'il y a eu préalablement une transformation de relatif sous Dem (Dem1 ou Dem2).

 

Exs. :                        Donnez-moi davantage de ces pommes.[+PLUR.][+QUANT. NON EXACTE][+GRANDE]

Donnez-moi davantage de ces pommes rouges.

Servez davantage de ce vin. [EXT. NON TOT.][+NON EXACTE][+EVALUEE][+GRANDE]

Servez davantage de ce vin rouge.

Le monde de la langue espagnole, auquel je voudrais voir l'Université consacrer davantage de son attention. (Barrès)                                       

  • · Davantage + de + Dem + ArtDef :

 

                Nous trouvons cette séquence en structure profonde lorsque, sous la catégorie Dem, on enchâsse une autre structure profonde pour procéder à une tranformation de relatif. Dans ce cas, en énoncé, nous aurons la séquence davantage + de + ArtDef+ N + élément de relatif. Elle exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIÉ] (quantification) [+NON EXACTE] ou [+NON EVALUEE].

 

Ex. :                                        J'ai enfin réussi à trouver davantage des livres  d’aventures dont tu m'avais parlé.

 

2.5.- La plupart

 

                Sauf dans l`expression la plupart du temps, ce pré-actualisateur précède des substantifs au pluriel, concrets (discrets ou continus) ; devant les discrets, il exprime la quasi totalité de l'ensemble considéré et devant les continus la quasi totalité de l'extension du continu considéré. La plupart + de est toujours suivi d'un actualisateur.

 

Exs. :       Dans la plupart des foyers on trouve un poste de radio.

Il a déjà vendu la plupart du vin de cette année.

 

 

Combinaisons de la plupart avec le PreAct2 et les actualisateurs ; valeurs sémantiques

 

  • · La plupart + de + ArtDef :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NOTOIRE][+QUASI TOTALITE] (discrets) ou [+NOTOIRE][+EXT. NON TOT.][+NON EXACTE][+EVALUEE] (continus).

 

Exs. :                        La plupart des magasins avaient leurs volets clos. (Simenon).

La plupart du miel est déjà empoté.

 

  • · La plupart + de + Dem1 + (Dem2) :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE] [+IDENT.] [+PLURALITE][+QUANT. NON EXACTE][+TOTALITE] (seulement discrets).

 

Ex. :                         La plupart de ces magasins (-là) avaient leurs volets clos.

         

                · La plupart + de + Dem1 + Dem2 :

 

Cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+SEMI IDENTIFIE][+CARACT.][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE].

 

Ex. :                                        Nombre de ces dissertateurs qui raisonnent à l'infini... (Vauvenargues).

 

  • · Nombre etc. + de + Dem + ArtDef :

 

                Nous trouvons cette séquence en structure profonde lorsque, sous la catégorie Dem, on enchâsse une autre structure profonde pour procéder à une transformation de relatif. Dans ce cas, en énoncé, nous aurons soit la séquence nombre etc. + de + ArtDef + N + élément de relatif, soit nombre etc. + de + possessif + N. Elle exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+CARACTERISATION][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE][+GRANDE] ou [+NOTOIRE][+EXT. NON TOT.][+NON EXACTE] [+EVALUEE].

 

Exs. :                        Distribuant de gauche et de droite quantité de ses salutations... (Flaubert)

Un grand nombre des exemples que vous citez ont vieilli.

 

2.6.- Pas mal

 

                Propre à la langue familière, pas mal de indique une quantité intermédiaire entre assez de et beaucoup de, c'est-à-dire relativement considérable.

 

               

Combinaisons de pas mal avec le PreAct2 et les actualisateurs ; valeurs sémantiques

 

                · Davantage + de + degré zéro de l'actualisateur :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NOTOIRE][+EXT. NON TOTALE] [+NON EXACTE][+EVALUEE][+ASSEZ GRANDE] devant un substantif continu, et les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENT.][+PLURALITE][+QUANT .NON EXACTE][+ASSEZ GRANDE] devant un substantif discret.

 

Exs. :       Sa réponse contenait pas mal de dédain.

Ils ont mis de côté pas mal d'argent.

                               Il y avait pas mal de badauds.

J'avais appris pas mal de choses.

 

  • · Pas mal + de + Démonstratif :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE] [+QUANT. ASSEZ GRANDE] (quantification en fonction du nombre grammatical).

 

Ex. :                         J'ai lu pas mal de ces livres.

 

                · Pas mal + de + Dem1 + Dem2 :

Cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+SEMI IDENTIFIE][+CARACT.][+QUANT. ASSEZ GRANDE] (quantification en fonction de la nature du substantif) lorsqu'il y a eu préalablement une transformation de relatif sous Dem2.

 

Ex. :                         J'ai lu pas mal de ces romans d'aventures.

 

  • · Pas mal + de + Dem + ArtDef :

                Nous trouvons cette séquence en structure profonde lorsque, sous la catégorie Dem, on enchâsse une autre structure profonde pour procéder à une transformation de relatif. Dans ce cas, en énoncé, nous aurons la séquence pas mal + de + ArtDef + N + élément de relatif, soit pas mal + de + possessif + N. Elle ex­prime les sèmes de [+NON NOTOIRE] [+IDENTIFIE][+CARACTERISATION] (quantification en fonction du nombre grammatical).

 

Exs. :       Pas mal de leur argent a disparu.

Pas mal des erreurs que tu as commises sont malheureusement trop fréquentes.

2.7.- Peu

 

                La valeur de petite quantité indéfinie de peu de est parfois renforcée: un tout petit peu de, quelque peu de, un peu de, etc.

 

                Il y a une nuance sémantique relative entre peu de et un peu de lorsqu'elle est possible : peu de suppose, de la part de l'émetteur une comparaison implicite avec une quantité supérieure, tandis que un peu de suppose une comparaison avec une quantité inférieure.

 

 Exs. :      Elle a peu d`espoir. (=pas assez)

Elle a un peu d`espoir. (=minimum suffisant)

 

Quelque peu de, plus littéraire, ajoute la nuance de "peu d'importance", à celle de "faible quantité".

 

Ex. :                         Il y a quelque peu d`exagération dans ce que vous dites.

 

 

Combinaisons de peu avec le PreAct2 et les actualisateurs ; valeurs sémantiques

 

  • · Peu + de + degré zéro de l'actualisateur :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NOTOIRE][+EXT. NON TOTALE] [+NON EXACTE][+EVALUEE][+PETITE] devant un substantif continu, et les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENT.][+PLURALITE][+QUANT .NON EXACTE] [+PETITE] devant un substantif discret.

 

Exs.         :               Il y a très peu de touristes cette année.

Elle a assez peu d`argent.

Il partira dans peu de jours.

Cela n'a que peu d'importance.

 

                · Peu + de + Dem :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NOTOIRE][+EXT. NON TOTALE] [+NON EXACTE][+EVALUEE][+PETITE] devant un substantif continu, et les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENT.][+PLURALITE][+QUANT .NON EXACTE] [+PETITE] devant un substantif discret.

 

Exs. :       Peu de ces chapeaux sont vraiment seyants.

Il n'a commandé que peu de ce vin.

 

  • · Peu + de + Dem1 + Dem2 :

 

Cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+SEMI IDENTIFIE][+CARACT.][+QUANT.NON EXACTE][+PETITE] (quantification en fonction de la nature du substantif) lorsqu'il y a eu préalablement une transformation de relatif sous Dem2.

 

Ex. :                         J'ai lu peu de ces romans d'aventures.

 

  • · Peu + de + Dem + ArtDef :

 

                Nous trouvons cette séquence en structure profonde lorsque, sous la catégorie Dem, on enchâsse une autre structure profonde pour procéder à une transformation de relatif. Dans ce cas, en énoncé, nous aurons la séquence peu + de + ArtDef + N + élément de relatif, soit peu + de + possessif + N. Elle ex­prime les sèmes de [+NON NOTOIRE] [+IDENTIFIE][+CARACTERISATION] (quantification en fonction du nombre grammatical).

 

Exs. :       Peu de leur argent a disparu.

Peu de ses chiots survivront.

Peu des erreurs que tu as commises sont vraiment graves.

                               Je ne comprends que peu des mots qu'il prononce.

 

                D'autre part, un peu peut être pris comme substantif éventuellement suivi d'un complément déterminatif et ceci exclusivement en fonction sujet. C'est le nombre du verbe qui nous permet de détecter l'un ou l'autre cas.

 

Ex. :                         Un peu de connaissances suffit. (substantif)

Un peu de connaissances suffisent. (PreAct)

 

2.8.- Plein

 

                Equivalent en niveau de langue familier de beaucoup de.

Combinaisons de plein avec le PreAct2 et les actualisateurs ; valeurs sémantiques

 

  • · Plein + de + degré zéro de l'actualisateur :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NOTOIRE][+EXT. NON TOTALE] [+NON EXACTE][+EVALUEE][+GRANDE] quand elle précède un substantif continu, et les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENT.][+PLURALITE] [+QUANT. NON EX.][+GRANDE] devant un substantif discret.

 

Ex. :                         Il gagne plein d' argent.

Il a plein d'amis.

 

  • · Plein + de + Dem :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE] (quantification en fonction du nombre grammatical) et les sèmes de [+NON NOTOIRE][+SEMI IDENTIFIE][+CARACT.][+PLURALITE][+QUANT. NON EXACTE][+GRANDE] lorsqu'il y a eu préalablement une transformation de relatif sous Dem.

 

Exs. :                        J'ai vu plein de ces films. ([+PLURALITE][+QUANT. NON EXACTE] [+GRANDE])

J'ai bu plein de ce vin. ([+EXT. NON TOT.][+NON EXACTE] [+EVALUEE][+GRANDE])

Il a plein d'amis étrangers.

 

  • · Plein + de + Dem + ArtDef :

 

                Nous trouvons cette séquence en structure profonde lorsque, sous la catégorie Dem, on enchâsse une autre structure profonde pour procéder à une transformation de relatif. Dans ce cas, en énoncé, nous aurons la séquence plein + de + ArtDef + N + élément de relatif. Elle exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE] (quantification en fonction du nombre grammatical).

 

Exs. :       Il a dépensé plein de l'argent qu'il avait gagné.

Plein des livres que j'ai achetés jadis sont aujourd'hui introuvables.                                           

 

 

2.9.- Plus - moins

 

Combinaisons de plus et de moins avec le PreAct2 et les actualisateurs ; valeurs sémantiques

 

  • · Plus - moins + de + Dem1 + Dem2 :

 

Cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+SEMI IDENTIFIE][+CARACT.] (quantification en fonction du nombre grammatical) [+QUANTITE PLUS GRANDE/PETITE] lorsqu'il y a une transformation de relatif sous Dem2.

 

Ex. :                         Servez-moi un peu plus/moins de ce fromage aux noix.

 

                · Plus - moins + de + Dem + ArtDef :

 

                Nous trouvons cette séquence en structure profonde lorsque, sous la catégorie Dem, on enchâsse une autre structure profonde pour procéder à une transformation de relatif. Dans ce cas, en énoncé, nous aurons soit la séquence plus/moins + de + ArtDef + N + élément de relatif, soit plus/moins + de + possessif + N. Elle exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+CARACTERISATION] (quantification en fonction du nombre grammatical) [+QUANTITE PLUS GRANDE/PETITE].

 

Exs. :       Il lui faudrait un peu plus de notre attention.

Il a dépensé un peu moins de l'argent qu'il avait gagné.

 

2.10.- Tant - tellement

 

                Exprime une quantité comparativement importante sans arriver à être excessive.

 

 

Combinaisons de tant et de tellement avec le PreAct2 et les actualisateurs ; valeurs sémantiques

 

                · Tant + de + degré zéro de l'actualisateur :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NOTOIRE][+EXT. NON TOTALE] [+NON EXACTE][+EVALUEE][+IMPORTANTE COMP.] devant un substantif continu, et les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENT.][+PLURALITE][+QUANT .NON EXACTE][+IMPORTANTE COMP.] devant un substantif discret.

 

Exs. :       Tant de bruit nous assourdit, tant de lumière éblouit.

Tant d'attentions laissent prévoir quelque demande d'argent.

Nous avons tellement d`orgueil que nous faisons des bêtises.

Tu mesures tant de centimètres et tu pèses tant de kilos.

 

                · Tant + de + Dem :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENT.] [+PLURALITE][+QUANT .NON EXACTE][+IMPORTANTE COMP.].

 

Ex. :                         Tant de ces attentions m'étonnent.

 

  • · Tant + de + Dem1 + Dem2 :

 

Cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+SEMI IDENTIFIE][+CARACT.] (quantification en fonction du nombre grammatical) [+QUANTITE IMPORTANTE COMP.] lorsqu'il y a eu une transformation de relatif sous Dem2.

 

Ex. :                         Il m'a servi tellement de ce fromage aux noix que...

 

                · Tant + de + Dem + ArtDef :

 

                Nous trouvons cette séquence en structure profonde lorsque, sous la catégorie Dem, on enchâsse une autre structure profonde pour procéder à une transformation de relatif. Dans ce cas, en énoncé, nous aurons soit la séquence tant + de + ArtDef. + N + élément de relatif, soit tant + de + possessif + N. Elle exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+PLURAL.][+QUANT NON EXACTE][+QUANTITE IMPORTANTE COMP.] devant un substantif discret et [+NOTOIRE][+QUANT EVALUEE] [+IMPORTANTE COMP.] devant des substantifs continus.

 

Ex. :                         Il a dépensé tellement de l'argent qu'il avait gagné !

 

2.11.- Trop

 

                Exprime une quantité ou une intensité excessive. Trop de peut être précédé d`un modificateur de quantité : un peu trop de, beaucoup trop de, bien trop de, etc.

 

 

Combinaisons de trop avec le PreAct2 et les actualisateurs ; valeurs sémantiques

 

                · Trop + de + degré zéro de l'actualisateur :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NOTOIRE][+EXT. NON TOTALE] [+NON EXACTE][+EVALUEE][+EXCESSIVE] devant un substantif continu, et les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENT.][+PLURALITE][+QUANT .NON EXACTE][+EXCESSIVE] devant un substantif discret.

 

Ex. :                                        Trop de bruit nous assourdit, trop de lumière éblouit. (Pascal)

Nous avons trop d`orgueil, nous faisons trop de rêves.

 

                · Trop + de + Dem :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENT.] [+PLURALITE][+QUANT .NON EXACTE][+EXCESSIVE].

 

Ex. :                         Trop de ces enfants sont morts.

 

  • · Trop + de + Dem1 + Dem2 :

 

Cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+SEMI IDENTIFIE][+CARACT.] (quantification en fonction du nombre grammatical) [+QUANTITE EXCESSIVE] lorsqu'il y a eu une transformation de relatif sous Dem2.

 

Ex. :                         Il m'a servi un peu trop de ce fromage aux noix.

 

                · Trop + de + Dem + ArtDef :

 

                Nous trouvons cette séquence en structure profonde lorsque, sous la catégorie Dem, on enchâsse une autre structure profonde pour procéder à une transformation de relatif. Dans ce cas, en énoncé, nous aurons soit la séquence trop + de + ArtDef + N + élément de relatif, soit trop + de + possessif + N. Elle exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+PLURAL.][+QUANT NON EXACTE][+QUANTITE EXCESSIVE] devant un substantif discret et [+NOTOIRE][+QUANT EVALUEE] [+EXCESSIVE] devant des substantifs continus.

 

Exs. :       Bien trop des soldats qui partirent périrent.

Il a dépensé un peu trop de l'argent qu'il avait gagné.

 

#++++++++++++++++++++

Falta apartado sobre los adverbios en –ment

Tampoco hay nada sobre les noms de nombre

+++++++++++++++++

 

 

3.- PreAct3

 

Règle de re-écriture

 

tout

PreAct3 ®                             toute

tous

toutes

 

 

Combinaisons de PreAct3 avec le PreAct2 et les actualisateurs ; valeurs sémantiques

 

                · Tous, toutes + ArtDef pluriel :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+ NOTOIRE][+TOTALITE].

 

Ex. :                         Tous les hommes sont mortels.

 

                · Tout,toute + ArtDef singulier :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+ NOTOIRE][+UNICITE].

 

                · Tout, toute + ArtIndef singulier :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE] [+UNITE][+COMPLETUDE].

 

Ex. :                         Il a passé tout un hiver au pôle Nord.

 

                Dans certains cas, on peut trouver tout et toute en énoncé exclamatif précédant l'article indéfini :

 

Exs. :                        C'est tout un roman !/toute une histoire !/toute une affaire !

 

Dans ce cas, tout n'est pas un pré-actualisateur dans la structure profonde : c'est un adjectif qualificatif intensif équivalent de vrai ou véritable.

 

#+++++++++++++++++++++++++++++++++

ojo ESTOS 5 PUNTOS DE TOUT SE RESUMEN EN 2:SIngulier ou plurielM

         Tout Paris s'est soulevé.(la population)

++++++++++++++++++++++++++++++++++

 

                Devant les patronymes d'artistes, d'écrivains, de chanteurs, etc., tout désigne, par métonymie, l'ensemble de leur oeuvre ou de leur production :

 

Exs. :       J'ai lu tout Madame de Sévigné.

J'ai acheté tout Edith Piaf et tout Brel.

 

                La stucture profonde des énoncés de ce type serait [+TOUTE L'OEUVRE DE...][+TOUS LES DISQUES DE...], etc.

 

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17 octobre 2012

MPS DET ET LES POSTACTUALISATEURS

II.- Le morphème présubstantival déterminant

 

                Le MPS déterminant (Det) est le constituant obligatoire du groupe nominal (GN) lorsque N se re-écrit nom commun (NCom) qui sert à l'actualiser, c'est-à-dire à l'introduire dans le discours, et à exprimer les valeurs sémantiques (déjà exposées au chapitre sur la détermination nominale#) qui font obligatoirement partie du niveau sémantique de la structure profonde.

 

Règle de re-écriture

 

Det ®    (PreAct) + Act + (PostAct)

0

 

Cette règle de re-écriture signifie que le Det peut apparaître soit au degré 0, soit au degré 1 ; lorsqu'il apparaît au degré 1, il n'a qu'un seul constituant obligatoire : l'actualisateur (Act) et deux constituants facultatifs : le pré-actualisateur (PreAct) et le post-actualisateur (PostAct).

 

                D'après ceci, les constituants du Det admettent les combinaisons suivantes :

 

  • · Det ® Act

 

Ex. :                         La voiture est en panne.

  • · Det ® Act + PostAct

 

Ex. :                         Pierre a téléphoné l'autre jour.

 

 

Ex. :                         Tous les invités sont arrivés.

  • · Det       ® PreAct + Act + PostAct

 

Ex. :                         Tous les autres invités sont déjà arrivés.

  • · Det ® 0

 

Ex. :                         Une table de bois

1.- L’actualisateur

 

Règle de re-écriture

    

                · Act ® ArtDef

 

Ex. :                         Prends la pomme.

            

(Art)

Act ® (Dem) +  (Distrib)

(Indef)      

       

#+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++        si ponemos aqui chaque et force es porque pueden ir seguidos de N+elemento relativo sin ir precedidos del articulo

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

 

                Lorsque la règle de re-écriture d'un constituant se compose de plusieurs constituants entre parenthèses, il faut l'interpréter de la façon suivante : ce constituant peut se re-écrire par un seul des constituants entre parenthèses ou par tous. Le constituant Act admet donc les re-écritures suivantes :

 

                · Act ® Dem

 

Ex. :                         Prends ce livre.

 

                · Act ® ArtIndef

 

Ex. :                         Prends une pomme.

  • · Act ® Distrib

 

Ex. :                         Réfléchis à chaque problème

  • · Act ® Indéfinis.

 

Ex. :                         Il avait barbouillé force papier.

 

  • · Act        ® Dem + Art

                · Act        ® Dem. + Distr

                · Act        ® Dem. + Indef

 

                Ces trois dernières combinaisons n'apparaissent pas en énoncé mais en structure profonde, lorsque sous la catégorie Dem on enchâsse le constituant F pour procéder à une transformation relative (Voir chapitre "La transformation de relatif"#).

 

 

1.1.- Le démonstratif

 

Règle de Re-écriture

 

Dem ® Dem1 + (Dem2)                

 

            

                                                                                                                                                                            ce

 niveau de langue standard ®              cette

                                            ces

                               phrase simple ®

Dem1 ®                                                               formes à usage restreint ®            lequel

                                                                                            ledit

                                                                                                                            

                               phrase composée ® F[1]

 

#Comprobar esquema

 

Code écrit

 

  • · Niveau de langue standard :        

 

- base lexicale : /s/

- marques :  MASC  SING    FEM  SING    MASC  PLUR    FEM  PLUR

                                                  /#/       0              /-t/            0                           0              /ez/#         0             /ez/#

  /-t/       0

 

  • · Formes à usage restreint :

 

Ces formes ont un# élément constant /k#l/ et /l#di/ et le même système de base lexicale et de marques morphologiques que l'article défini.

 

normative ®     ci

                                            là

 

parlée ®                           là

                                            là

                                               phrase simple ®

                                                                                                                                                                            là

                                            là là-bas

Dem2 ®                                                                                                              populaire ®       

                                            là

                                            là là

 

phrase composée ® F[2]

 

 

Code écrit

 

/si/                         /l#/                         /l# l#b#/                                /l# l#/

 

#+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

NOTE: plantearse si la regle de reescritura de Dem no es

dem--> 1 +(2+(3)) dans certains cas, on dirait qu'il y a 3 elements déterminants

ex:Tu vas me rabouler ce livre rouge de Maingueneau dont tu m'as tant parlé

Si c'est possible tambien deberiamos poder encontrar en una frase simple 3 morfemas demostrativos: parece ser el caso de

ex.:ce livre-là là , ce livre-là là-bas.on dirait que la langue populaire marque la tendance a la possibilité de l'emploi d'un troisième dem redondant             +

+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

 

  • · Formes à usage restreint : parallèlement aux formes simples et composées, dont l'usage est habituel, il existe un petit nombre de formes dont l'usage est généralement restreint au langage administratif ou juridique et qui peuvent aussi apparaître dans des textes archaïsants.

 

                Le premier groupe de ces formes est constitué par les adjectifs relatifs de la grammaire traditionnelle, lorsqu'ils précèdent un substantif.

 

  • Formes simples : lequel, laquelle, lesquels, lesquelles.

 

  • Formes contractées : auquel, duquel, auxquels, desquels, auxquelles, desquelles.

 

Exs. :                       De l'autre côté, on découvre la ville traversée par la rivière, laquelle rivière s'embellit d'une île... (Chateaubriand)

Ces biens ont été mis en vente, lesquels biens comprennent...

J'ai parfaitement reconnu cet homme, lequel homme est un individu déjà célèbre par ses méfaits. (GLFC)

 

                La locution adverbiale auquel cas correspond à dans ce cas.

 

Ex. :                                        Il m'a dit que peut-être il serait empêché de venir, auquel cas nous partirions sans lui.

 

                Il est à remarquer que la construction lequel + substantif équivaut à un pronom relatif ; c'est pour cette raison que ladite construction est parfois utilisée au lieu du pronom relatif afin d'éviter l'ambiguïté ou un éventuel équivoque.

 

Ex. :                                        Il m'a apporté une lettre de mon amie, laquelle lettre était arrivée deux jours avant.

 

                Dans ce cas, l'emploi de qui au lieu de laquelle lettre nous permettrait d'interpréter la phrase dans le sens de "C'est mon amie (et non la lettre) qui est arrivée deux jours avant".

 

                Le second groupe est constitué par les formes suivantes :

 

  • Formes simples : ledit, ladite, lesdits, lesdites

 

  • Formes contractées : audit, dudit, auxdits, desdits, auxdites, desdites.

 

Ex. :                         Le prix de ladite maison est de 200.000 Francs.

Ledit terrain ne nous sert nullement.

 

                Toutes les formes que nous venons de voir ne peuvent avoir qu'une valeur endophorique ; elles sont donc utilisées pour rappeler anaphoriquement quelque chose ou quelqu'un d'antérieurement cité dans le cotexte.

 

Ex. :                         Prends ce livre-ci.

 

Ex. :                         Ledit terrain.

 

1.1.1.- Valeurs sémantiques de Dem1

 

a) Valeurs déterminantes

 

                Dem1, employé seul, peut exprimer les valeurs sémantiques suivantes :

 

                · [+NOTOIRE]

               

Le démonstratif, en principe, introduit des substantifs [+NON NOTOIRE] [+IDENTIFIE]. Il existe cependant des cas où le démonstratif peut introduire des substantifs [+NOTOIRE] en langue littéraire ; il s'agit de substantifs au degré générique.

 

Ex. :                                        C'était touchant de voir avec quelle déférence elle écartait de sa voix, de son geste, de ses propos, tel éclat de gaieté qui eût pu faire mal à cette mère qui avait autrefois perdu son enfant, tel rappel de fête, d'anniversaire qui aurait pu faire penser ce vieillard à son grand âge, tel propos de ménage qui aurait paru fastidieux à ce jeune savant. (Proust, Rech.t.1 p.42)

 

                Cette mère, ce vieillard, ce jeune savant désignent des catégories génériques.

 

                · [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+UNITE]

 

Ex. :                         Prends ce livre.

 

                · [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+PLURALITE]

 

Ex. :                         Prends ces livres.

 

                Dans les trois cas, Dem1 peut avoir soit une valeur exophorique, soit une valeur endophorique.

 

                Le démonstratif a une valeur exophorique, appelée aussi déictique, lorsqu'il désigne un élément présent dans la réalité extralinguistique (contexte).

 

Ex. :                         Regarde ce livre, là, sur la table.

 

                Il a, par contre, une valeur endophorique lorsqu'il désigne un élément présent dans le cotexte (parlé ou écrit). Un démonstratif à valeur endophorique peut être, à son tour, anaphorique ou cataphorique.

 

                Est anaphorique le démonstratif qui désigne un élément déjà nommé dans le discours et cataphorique celui qui introduit dans le discours un élément nouveau qui va être explicité par la suite.

 

Ex. : anaphore                                                       J'ai lu un roman qui vient de paraître. Ce roman n'est pas tellement intéressant.

 

Ex. : cataphore                       J'ai ce souci constant : comment faire ?

 

                · Valeur exophorique

 

Lorsqu'il a cette valeur, le démonstratif peut exprimer :

 

                ·· Localisation dans l'espace

 

Lorsque le démonstratif désigne un élément présent dans l'espace il est éventuellement accompagné d'un geste qui signale l'emplacement dudit élément.

 

Ex. :                         Je viens d'acheter ce livre.

 

                ·· Localisation dans le temps

 

Le démonstratif peut introduire un moment plus ou moins proche dans le temps avec les nuances suivantes :

 

                ··· Présent : cette valeur apparaît spécialement dans les constructions du genre cette année, en ce moment, à compter de ce jour, etc.

 

Ex. :                         La récolte est mauvaise cette année.

 

                ··· Passé récent ou immédiat : spécialement dans les constructions du genre ces derniers temps, cette semaine, ces derniers jours, etc.

 

Ex. :                                        J'ai appris, ces derniers temps, la naissance de votre fille.

 

  • ··· Futur proche ou immédiat : c'est le cas des expressions comme cet après-midi, ce soir, cette semaine, ces vacances, cette année, un de ces jours, un de ces matins, un de ces quatre matins (pop), etc.

 

Exs. :                       J'irai skier dans les Alpes cet hiver. (=l'hiver prochain)

On ira au cinéma ce soir.

 

Cette nuit, ce midi, ce tantôt (=cet après-midi) et ce matin peuvent exprimer, selon le contexte, le passé récent ou le futur proche ; ce midi et ce tantôt sont des expressions généralement critiquées par les puristes.

 

Exs. :       Nous irons ce midi au restaurant.

Nous sommes allées ce midi au restaurant.

J'espère que je pourrai enfin dormir cette nuit.

Cette nuit il n'a pas dormi chez lui.

 

                ··· Passé révolu : valeur qui apparaît dans le style de la narration historique, lorsque le temps verbal utilisé est le "présent historique", afin d'évoquer en tant que présent un fait passé et lointain. Ce procédé allège notablement la narration.

 

Ex. :                                        En cette année 1.663 [Racine] se montre fort affecté par la mort de sa grand-mère. (Mauriac)

 

                · Valeur endophorique

 

                Dans un cotexte écrit ou parlé les actualisateurs démonstratifs permettent, soit d'introduire un élément déjà connu, soit de présenter un élément inconnu qui sera développé ou ex­pliqué ultérieurement.

 

                ·· Anaphoriques : les démonstratifs anaphoriques désignent donc quelque chose de déjà nommé, mentionné ou suggéré dans le cotexte ; ils servent tout particulièrement à introduire un terme suggéré antérieurement.

 

Ex. :                                        Jacques sanglotait. M. Thibault vit dans ces larmes une preuve de ses remords. (Martin du Gard)

 

                ·· Cataphoriques : les démonstratifs à valeur cataphorique, par contre, présentent un élément nouveau qui sera expliqué ou développé par la suite.

 

Exs. :                       Je me pose ces questions: Qu'est-ce que j'aime ? Qu'est-ce que je suis ? Qu'est ce que je veux ? (J. Renard)

Ecoutez cette histoire : "Il était une fois..."

 

 

b) Valeurs affectives

 

                Le démonstratif a aussi une valeur de notoriété lorsqu'il exprime une série de nuances affectives qui proviennent de l'instance d'énonciation et qui s'ajoutent aux valeurs sémantiques de l'article défini. Ces nuances affectives sont marquées par le rapport émetteur-récepteur et/ou émetteur-référent ; les plus fréquentes sont les suivantes :

 

                · Le respect : surtout dans certaines expressions propres au langage des employés, des vendeurs ou des serveurs face à plusieurs clients. Dans ces expressions, l'émetteur s'adresse au(x) récepteur(s) en utilisant la troisième personne ; il s'agit d'expressions pratiquement figées par l'usage.

 

Exs. :                       Et pour ces messieurs-dames, ce sera ?

Ces messieurs sont-ils servis ?

               

                · La tendresse ou la compassion : le démonstratif est alors généralement renforcé par un adjectif appréciatif qui est aussi une marque d'énonciation.

 

Ex. :                         regardez-moi cette pauvre petite ! (=la)

       

                · Le dédain : le démonstratif, facultativement suivi d'un adjectif appréciatif péjoratif, introduit soit un nom commun, soit un nom propre qui, par métonymie, se comporte alors comme un nom commun.

 

Exs. :       Ces (sales) Martin resteront-ils longtemps ici ? (=les)

Ils sont fous, ces romains ! (Obélix)

 

Dans les deux premières séries d’exemples, l'analyse sémique du démonstratif nous montre les sèmes de l'article défini, plus un sème affectif qui représente une marque d'énonciation. Cette valeur du Dem apparaît lorsqu'il pourrait alterner avec l'ArtDef sans que pour cela sa valeur sémantique se voie altérée.

 

1.1.2.- Valeurs sémantiques de la combinaison Dem1 + Dem2

 

a) Valeurs déterminantes

 

                Les formes composées disjointes de l'adjectif démonstratif précisent ou accentuent la valeur démonstrative des formes sim­ples. Les formes composées, lorsqu'elles s'opposent soit entre elles soit aux formes simples, expriment toujours les valeurs sémantiques [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE]. Elles peuvent en outre exprimer les valeurs contextuelles ou cotextuelles suivantes :

 

                · Valeurs exophoriques

 

                ·· L'opposition -ci/-là indique la situation plus ou moins proche dans l'espace de l'être ou de l'objet désigné par le substantif.

 

Ex. :                                        Ces arbres-ci sont tout jeunes, ces arbres-là sont presque centenaires.

 

                ··L'opposition -ci/-là sert aussi à situer de façon plus ou moins proche dans le temps le procès exprimé par l'énoncé.

 

Ex. :                         Cette année-ci le vin est meilleur qu'en ce temps-là.

 

                Les formes en -ci peuvent aussi bien exprimer le passé récent que le futur proche ou que le temps vécu comme présent par l'énonciateur. Elles situent le procès comme pratiquement immédiat au "présent" de l'énonciateur. Par contre les formes en -là servent à éloigner le procès du "présent" de l'énonciateur. Elles expriment donc un passé, voire même un futur, lointains. Si nous nous rapportons à l'axe chronologique nous pouvons schématiser les valeurs de ci et de de la façon suivante :                                   

 

 

-là                          -ci                           présent                 -ci                           -là

 

 

                ··· -ci = passé récent ou futur proche : dans des constructions du genre ces jours-ci, ces temps-ci, ce mois-ci, etc.

 

Exs.                         :              Ces jours-ci ont paru dans les journaux des photographies de Paris. (J. Green)

Elle a été malade ce mois-ci.

Je dois recevoir des livres ces jours-ci.

Ces temps-ci je vais être très occupé.

 

  • ··· -là = passé révolu ou futur lointain : dans les constructions comme en ce temps-là, à ce moment-là, ce jour-là, ce soir là, etc.

 

Exs. :       En ce temps-là Jésus dit à ses disciples...

Il avait, ce jour-là, acheté un costume neuf.

Ce jour-là les poules auront des dents.

 

                ··· -ci = présent : au sens large de terme.

 

Ex. :                         Ces temps-ci j'ai beaucoup de travail.

 

                · Valeurs endophoriques

 

                De la même façon que les formes simples, les formes composées permettent, soit de rappeler un élément déjà connu (anaphore), soit d'annoncer quelque chose dont on va parler ou qui va être expli­qué (cataphore).

 

L'opposition -ci/-là permet de distinguer entre la cataphore (‑ci) et l'anaphore (-là).

 

                ·· Valeur cataphorique : -ci sert à annoncer quelque chose de nouveau dans le discours et qui va être immédiatement explici­té. Dans cet emploi l'opposition formes simples/formes en -ci est purement stylistique : les formes en -ci mettent spécialement en relief l'élément déterminé.

 

Ex. :                                        Ce paysage-ci, par exemple, que cite Ste. Beuve : "Sept heures du soir. Le ciel est bleu pâle, d'un bleu presque vert, comme si une émeraude y était fondue..." (Du Boss, Journal)

 

 

                ·· Valeur anaphorique : -là nous permet de rappeler un élément antérieurement énoncé. Comme dans le cas antérieur, l'opposition formes simples/formes en -là est purement stylistique, les formes en ‑ mettant spécialement en relief l'élément ainsi déterminé.

 

Ex. :                                        ... il y a seulement six mois que le notaire a commencé de se fâcher. Et quand il se fâche, cet homme-là! Tu ne le connais pas : une encolure de taureau, positivement. (Duhamel, Notaire)

 

 

                b) Valeurs affectives

 

                Lorsqu'il n'y a, ni dans le contexte ni dans le cotexte, d'opposition implicite ou explicite de proximité ou d'éloignement et que l'émetteur désire renforcer la valeur expressive des for­mes simples, on tend à utiliser les formes en -là qui sont nettement plus expressives que les formes en -ci.

 

Exs. :       Cette histoire-là est invraisemblable !

Ces huîtres-là ne sont pas fraîches.

 

                Les valeurs affectives les plus fréquentes sont les suivantes :

 

                · Admiration ou sympathie

 

Ex. :                                        Il travaille depuis son (#plus) jeune âge, avec méthode et efficacité, ses employeurs l'apprécient à sa juste valeur ; cet homme-là ira loin.

 

                · Mépris ou ironie

 

Exs.         :               Je déteste ces gens-là.

Tu es l'ami de cette fille – là !/?

Tu as accepté de discuter avec cet homme-là !/?

 

 

1.2.3.- L'opposition article défini/démonstratif

 

                Dem1, lorsqu'il est combiné avec Dem2, peut s'employer dans certains cas au lieu de l'article défini. Ce phénomène correspond à l'usage de l'article "d'excellence" latin ille qui, en français, a dérivé généralement en article défini dit "de notoriété", c'est-à-dire "connu de tous" ou "illustre". Dans ce cas, la séquence Dem1 + N + Dem2 exprime la notoriété par situation de communication.

 

Ex. :                                        Cette palombe dont vous parlez, Mademoiselle, c'est cet oiseau que nous avons mangé aujourd'hui ? (Mérimé)

Mes parents, du reste, commençaient à lui trouver cette vieillesse anormale, excessive... des célibataires. (Proust)

Nous sommes comme ces jeunes Perses dont parle Hérodote... (A. Maurois)

 

#+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

"Cette Mme Quintin... est comme paralytique". (Mme de + Sévigné).ojo

"Cette Miss Bell qui était son amie la plus agréable". (A. France).ojo dem1 y relativa explicativa

 

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

COMPROBAR                                                    

                ex: "Si ce livre me fâche, j'en prends un autre" (Montaigne)

 

                - dans le cotexte, "ce livre" équivaut à "un livre quelconque"   +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++#

                              

 

1.2.- L’article

 

Règle de re-écriture

         

Art ®      ArtDef

ArtIndef

 

                Le constituant article (Art) a, à son tour, deux constituants qui s'excluent mutuellement, qui ne peuvent pas apparaître simultanément, à savoir : l'article défini (ArtDef) et l'article indéfini (ArtIndef).

 

 

1.2.1.- L'article défini

 

Règle de re-écriture

 

ArtDef ® /l/

 

                Le morphème /l/ est la base lexicale de l'ArtDef. Cet élément fait l'objet de l'insertion lexicale correspondante ; il recevra, par une transformation affixale, les suffixes de genre (Gº) et de nombre (Nº) qui constituent l'auxiliaire nomi­nal. Le système de suffixes de l'article défini est le suivant :

 

  • · Masculin (MASC)                                Singulier (SING)

/#/                                                                         0

 

  • · Féminin (FEM)                                   Singulier (SING)

                /a/                                                                         0

 

  • · Masculin et féminin           Pluriel (PLUR)

0                                                                            e/ o /ez/?

 

Ex. :                         Les enfants

Ces transformations affixales peuvent être soit bloquées soit modifiées par des contraintes morphophonologiques(ou en abréviation morphonologiques). Un substantif singulier commençant par une voyelle ou un h muet bloque la transformation affixale d'auxiliaire nominal ; un substantif pluriel à initiale consonantique réduit la marque /ez/ à /e/.

 

 

1.2.1.1.- Valeurs sémantiques

 

a) Article défini devant un nom commun

 

                L'article défini employé seul peut exprimer les valeurs sémantiques suivantes:

 

                · [+NOTOIRE][+EXTENSION TOTALE] : lorsque N est [+CONTINU]

 

Ex. :                         Le vin est une boisson.

 

                · [+NOTOIRE][+UNICITE] : lorsque N, au singulier, est [+DISCRET]

 

Exs. :       Le soleil brille aujourd'hui. (macrocontexte)

La petite est malade. (microcontexte)

 

                · [+NOTOIRE][+TOTALITE] : lorsque N, au pluriel, est [+DISCRET]

 

Exs. :       Les hommes sont mortels. (macrocontexte)

Les enfants jouent dans la cour. (microcontexte)

 

L'article défini singulier exprime ces sèmes avec une valeur généralisante lorsqu'il introduit un substantif pris dans toute son extension, c'est-à-dire lorsqu'il désigne tous les êtres de son espèce.

 

Exs. :       Le chien est un mammifère.

L'avare est malheureux.

 

Nous pouvons observer qu'en français l'opposition singulier/pluriel est neutralisée pour exprimer les substantifs à valeur générique (L'homme est mortel = Les hommes sont mortels).

 

                · [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+UNITE][+DISTRIBUE]

 

Exs. :                       Cela coûte 20F la douzaine. (=chaque, =toutes les douzaines)

Il téléphone 3 ou 4 fois la semaine. (=chaque, =toutes les semaines)

Ce magasin ferme le lundi. (=chaque, =tous les lundis)

 

                · [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+NON DISTRIBUE] : article défini à valeur démonstrative

 

                L'ArtDef a, dans certains emplois, une valeur proche du démonstratif ; cette valeur, très fréquente en ancien français, a disparu progressivement mais elle se maintient de nos jours dans quelques cas.

 

- Dans certaines locutions adverbiales :

 

Exs. :                       De la sorte (=de cette sorte)

A l'instant (=à cet instant)

Pour le moment (=pour ce moment), etc.

 

- Dans certains compléments qui indiquent une division du temps :

 

Exs. :       Elle va rester toute la semaine. (=toute cette semaine)

Je l'avais invitée pour les trois jours. (=pour ces trois jours-là)

 

- Devant certains substantifs qui désignent l'endroit où se situent mentalement ou physiquement) :

 

Exs. :       Les interlocuteurs : Servez - moi un vin du pays.

L'émetteur : Quand j'irai à Bordeaux, j'achèterai du vin du pays.

Le référent : X et Y ont passé quelques jours en Sologne, ils en ont profité pour parcourir la contrée.

 

b) Article défini devant un nom propre

 

                · Les noms propres se comportent comme des noms communs lorsque, au niveau de la structure profonde sémantique, il y a eu une transformation préalable de synecdoque. Dans ce cas, on peut trouver l'ArtDef pluriel devant des patronymes, pour désigner des individus appartenant à la même famille ou même des familles entières :

 

Exs. :       Les Goncourt

Les Lumière

 

 

                · Quand une transformation préalable de métonymie a eu lieu au niveau de la structure profonde sémantique. Dans ce cas l'ArtDef transforme le nom propre en nom commun pour désigner les œuvres d'un artiste, les exemplaires d'un auteur, etc. :

 

Ex. :                                        Les Goya sont arrivés hier alors que le Velazquez est reparti.

 

 

Dans ce cas de métonymie le nom propre ne prend pas le "s" du pluriel à différence de l'espagnol.

 

                · Quand une transformation préalable de métaphore a eu lieu au niveau de la structure profonde sémantique, l'ArtDef pluriel introduit des patronymes qui désignent un ensemble constitué par des personnes "comme X" :

 

Ex. :                                        Les Villon, les Hugo et les Mallarmé ont donné ses lettres de noblesse à la poésie française.

 

                 

                · Pour des raisons de contraintes grammaticales : lorsque le nom propre est déterminé par un segment issu d'une transformation relative déterminative (subordonnée relative déterminative, apposition déterminative, complément déterminatif ou adjectif qualificatif à valeur déterminative) :

 

Exs. :       Le grand Corneille

le Victor Hugo des Misérables

                               Le vieux Paris

Le Paris d'entre-deux guerres

 

L'explication de ce phénomène sera donnée au chapitre consacré à la transformation relative.#

 

 

1.2.2.- L'article indéfini

 

Règle de Re-écriture

 

 

                               œ#

ArtIndef ®            yn

dez

d#

 

La forme plurielle /dez/ subit une transformation morphophonologique devant les substantifs qui commencent par une consonne : cette transformation aura pour effet l'effacement du phonème /z/. La forme /d#/ est insérée lorsque la modalité négative a préalablement été appliquée.

 

 

 

1.2.2.1.- Valeurs sémantiques

 

                a) Article indéfini devant les noms communs

 

                · [+NOTOIRE][+TOTALITE]

 

Exs. :       Un homme ne doit pas avoir peur.

Un homme averti en vaut deux.

Un triangle a trois côtés et trois angles.

 

                Remarquons que pour exprimer ces valeurs sémantiques, l'opposition article défini/article indéfini est neutralisée en français :

 

Ex. :                         Le/un loup est un mammifère carnivore.

 

  • · [+NOTOIRE][+UNICITE]

 

                Nous trouvons ces valeurs lorsque l'article indéfini introduit des substantifs désignant des maladies découvertes récemment

 

Ex.:                          Avoir un rhume, une otite, une pneumonie, etc.

 

Par contre, l'article défini est employé devant un petit nombre de substantifs de maladies épidémiques.

 

Ex. :                         Avoir la peste, le choléra, la grippe.

 

                Cependant, lorsque ces substantifs sont déterminés par le résultat d'une transformation relative, ils sont automatiquement précédés de l'article indéfini.

 

Ex. :                         Avoir la grippe/avoir une grippe carabinée.

 

"La grippe asiatique" n'est pas considérée comme un genre de grippe mais comme une autre maladie.

 

                L'article indéfini s'utilise aussi dans la construction ‑récente- de "faire un/une" suivie d'un substantif de maladie.

 

Ex. :                         Il fait une scarlatine, une typhoïde.

 

                Cette construction exprime l'existence d'un phénomène qui se déroule dans le temps. Ceci correspond à l'espagnol "te­­­­­­­­­­­­­­­­­­ner/estar + con + substantif de maladie".

 

                · [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+NON DISTRIBUE][+UNITE]

 

Ex. :                         Il a une voiture.

 

                · [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE] [+QUANTITE NON EXACTE]

 

Ex. :                         Elle a acheté des disques.

 

Les formes du singulier un et une présentent fréquemment une neutralisation de l'opposition article indéfini/numéral, surtout lorsqu'ils désignent un objet quelconque de l'espèce à laquelle il appartient.

 

Ex. :                         Prends un bonbon. (un = un seul + un quelconque)

 

Cependant l'article indéfini et le numéral se comportent de façon différente s'il y a eu préalablement une application de modalité négative.

 

Exs. :       Il a un ami.

Il n'a pas d'ami. (article)

Il n'a pas un ami. (numéral)

 

                Dans certains cas la valeur [+NON IDENTIFIE] de l'article indéfini est plus manifeste et peut commuter avec un post-actualisateur comme certain(s) ou quelque(s) :

 

Exs. :                       Un serf dit un jour à son seigneur... (=certain jour)

Il attendit un temps. (=quelque temps ; cf. la locution "pour un temps" = "durante cierto tiempo")

Des savants prétendent que la chaleur animale se développe par les contractions musculaires. (Flaubert) (=certains savants)

 

L'article indéfini singulier possède un sème virtuel intensif que nous pouvons actualiser en énoncé exclamatif par transformation de blocage d'un adjectif intensif dont les sèmes sont alors absorbés par l'article indéfini.

 

 

b) L'article indéfini devant les noms propres

 

                · Pour désigner, par métonymie, les œuvres d'un artiste :

 

Ex. :                         Il a acheté un Goya.

Il y a des Delacroix remarquables au Louvre.

 

  • · Pour convertir, par métaphore, les noms propres en noms communs d'espèce :

 

Exs. :       Il a trouvé un Mécène. (=un protecteur)

                                               La France formait des Renoir, des Pascal, des Pasteur. (Saint Exupéry)

 

  • · Devant les patronymes, l'article indéfini peut exprimer, selon l'intonation employée, soit que la(les) personne(s) en question appartient(ennent) à ladite famille, soit qu'elle(s) possède(ent) les caractéristiques de cette famille.

 

Exs. :       C'est une Dubois.

Nous sommes des Rézeau, que diable ! (H. Bazin)

 

 

1.3.- L'actualisateur distributif

 

Règle de réécriture

 

                               tout

tous

ActDistr ®            toute

toutes

chaque

 

 

 

1.3.1.- Valeurs sémantiques

 

                La forme standard, en français contemporain, est chaque. Tout(e) est un archaïsme de faible rendement qui subsiste surtout dans des expressions parémiologiques et dans certains jargons comme le juridique ou l'administratif, qui conservent habituellement des archaïsmes. L'actualisateur tout(e) ajoute au sème distributif un sème d'identité indéfinie équivalent à n'importe quel.

 

Exs. :                       Tout étudiant qui voudrait opter au prix d'excellence devra suivre des cours complémentaires.

Tout homme est mortel.

Tout travail mérite salaire.

    

                Tous/toutes ont une valeur distributive devant des substantifs pluriel à sens temporel ou spatial, précédés ou non des PostAct numéraux, pour marquer la périodicité :

 

Exs. :       Il vient toutes les semaines.

Elle téléphone tous les trois jours.

Il y a une borne tous les dix kilomètres.

 

                La langue populaire utilise dans ces cas-là plus volontiers chaque + numéraux que tous, toutes + les + numéraux.

 

Ex. :                         chaque dix jours

 

                Tout(e) et chaque désignent la catégorie générique à laquelle appartient l'objet ou l'être considéré ; cependant si chaque marque spécialement l'individualité de chaque (on ne saurait mieux dire) élément, tout insiste sur la notion de collectivité.

 

Exs. :       Tout homme est mortel. / Chaque homme est mortel.

Chaque corps possède des propriétés particulières. / Tout corps est pesant. (Wartburg)

 

 

                Lorsque tout(e) exprime les valeurs sémantiques [+NON NOTOIRE] [+DISTRIBUE][+NON IDENTIFIE], l'opposition singulier/pluriel n'est pas pertinente.

 

Exs. :       Tout homme est mortel.

Tous les hommes sont mortels.

 

                Ceci dit, les valeurs sémantiques de l'actualisateur chaque sont les suivantes :

 

                · [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+UNITE][+DISTRIBUE]

 

Exs. :       Chaque étudiant doit apporter son bulletin d'examen.

Chaque chose doit être à sa place.

Il y avait un silence entre chaque mot.

A chaque jour suffit sa peine.

 

                · [+NON NOTOIRE][+SEMI-IDENTIFIE ][+CARACTERISE][+UNITE] [+DISTRIBUE]

 

Exs. :       Chaque étudiant étranger doit apporter son bulletin.

A chaque dune nouvelle on pensait qu'on ne pourrait pas la franchir.

 

Ex. :                         Réfléchis à chaque problème.

 

 

1.4.- Les actualisateurs indéfinis

 

Règle de re-écriture

 

force

quelque

plusieurs

ActIndef ®           maint

aucun

nul

numéraux cardinaux (usage figuré)

 

 

1.4.1.- Valeurs sémantiques

 

1.4.1.1.- Force

 

                L'actualisateur force exprime une grande quantité lorsqu'il introduit un substantif continu et un grand nombre avec les substantifs discrets. Comme équivalent à beaucoup de, force apparaît dans un niveau de langue littéraire archaïsant ou quand on parle sur un ton plaisant.

 

                Il peut exprimer les valeurs sémantiques suivantes :

 

                · [+NOTOIRE][+EXTENSION NON TOTALE][+NON EXACTE][+EVALUEE] : devant des substantifs continus

 

Ex. :                         J'ai barbouillé force papier.

 

                · [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE] [+QUANTITE NON EXACTE][+GRANDE] : devant des substantifs discrets

 

Exs. :       Il avait copié force assignations. (Duhamel)

Force députés vinrent alors s'incliner devant lui. (Cl. Farrère)

On y voit force sangliers. (Mérimée, Colomba).

Force sottises s'impriment chaque jour dans la presse.

 

En structure profonde, force peut être précédé du constituant Dem lorsqu'une transformation de relatif a lieu. (Voir chapitre correspondant.#)

 

Ex. :                         Il dévora force moutons dodus.

 

 

1.4.1.2.- Quelque

               

                · Devant des substantifs continus, quelque exprime les sèmes de :

               

  • ·· [+NOTOIRE][+EXTENSION NON TOTALE][+NON EXACTE][+EVALUE]

[+PETITE]

 

Ex. :                         A quelque distance on apercevait un banc de pierre.

Il m'a répondu avec quelque retard.

 

  • ·· [+NOTOIRE][+EXTENSION NON TOTALE][+NON EXACTE][+NON EVALUE] [+GRANDE], en fonction d'une intonation spécifique (ironie), avec les valeurs d'assez de, pas mal de, etc.

 

Ex. :                                        J'ai quelque peine à me souvenir de ces événements lointains.

 

                · Devant des substantifs discrets, il exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+IGNORANCE SUR L'IDENTITE][+NON DISTRIBUE][+UNITE].

 

Ex. :                         Elle aura trouvé quelque nouvel ami.

Nous y retournerons peut-être quelque jour.

                                                  

 

1.4.1.3.- Plusieurs

 

Plusieurs exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE] [+NON DISTRIBUE][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE][+PETITE].

 

Exs. :       Plusieurs bateaux sont arrivés au port.

J'ai rencontré Jean plusieurs fois.

 

 

1.4.1.4.- Maint(e)(s)

 

                Maint, mainte, maints, maintes sont les formes simples ; il existe aussi des formes renforcées : maint et maint, mainte et mainte etc. Maint apparaît à un niveau de langue soignée ou littéraire. Il est plus fréquemment employé au pluriel.

 

                Cet actualisateur exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE][+GRANDE]

 

Exs. :       Maintes fois il a été averti du danger.

Je l'ai rencontré en mainte occasion.

Nous fîmes maint et maint essai.

Il le lui répéta à maintes reprises.

 

 

1.4.1.5.- Usage figuré de cardinaux

 

                Ces actualisateurs expriment les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE].

 

Certains adjectifs numéraux cardinaux tels que deux, trois, quatre, cinq, utilisés en sens fi­guré, ont en plus un sème de [+PETIT NOMBRE].

 

Exs. :       J'habite á deux pas d'ici.

                               J'arrive dans trois minutes.

Il lui a dit ses quatre vérités.

 

                D'autres comme dix, vingt, trente-six, cinquante, cent, cent sept, quatre cent, mille, etc., ont par contre un sème de [+GRAND NOMBRE].

 

Exs. :       Il le lui répéta dix (vingt, cinquante) fois.

J'ai vu trente-six chandelles.

Tu as cent fois raison.

Elle faisait les cent pas devant la porte.

Il y a cent sept ans que j'attends.

Faire les quatre cent coups.

Elle l'avait fait en mille occasions.

 

 

 

1.4.1.6.- Aucun

 

                Du point de vue morphologique, aucun a une base lexicale /ok/ et des marques /#/, /yn/. En énoncé, nous pouvons trouver trois morphèmes aucun différents :

 

  • · un morphème aucun1, re-écrit directement dans la structure profonde, avec un sens positif équivalent à un quelconque (cf. en espagnol, "algún") qui apparaît dans des énoncés affirmatifs.

 

  • · un morphème aucun2, re-écrit directement dans la structure profonde, avec un sens négatif équivalent à nul, qui apparaît dans des énoncés affirmatifs.

 

  • · un morphème aucun3, qui apparaît dans des énoncés négatifs (négation ne...aucun).

 

Il faut remarquer qu'aucun, en énoncé affirmatif (les 2 premiers cas), n'est employé que fort rarement et représente un cas tout à fait spécial.

 

                · Le morphème aucun1 peut exprimer les sèmes suivants :

 

  • ·· au singulier : [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+NON DISTRIBUE][+UNITE]

 

Ex. :                         Croyez-vous qu'il ait aucun souci de vous et de moi ?

 

                               ·· au pluriel : [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE].

 

 

La forme plurielle aucuns/aucunes a une valeur proche de celle de certains ; cette forme peut présenter la variante d'aucuns.

 

Exs. :                       Ce que d'aucuns maris souffrent paisiblement. (Molière, L'école des femmes)

                                               Admirables mains, plus minces et plus diaphanes qu'aucunes mains françaises ou espagnoles. (Cl. Farrère)

 

                En général aucun1 apparaît en situation forclusive, c'est-à-dire dans des contextes qui impliquent une idée de restriction, de limitation, ou de doute, comme nous le voyons dans les exemples suivants :

 

- énoncé interrogatif :

Ex. :                         Croyez-vous que le pouvoir a aucun charme pour moi ?

 

- énoncé dubitatif :

Ex. :                         Je doute qu'aucun homme soit pleinement heureux.

 

- énoncé restrictif ou à principale négative :

 Exs. :      Je ne crois pas qu'aucun homme soit pleinement heureux.

Il est interdit de jeter aucun objet dans cet endroit.

J'avais perdu la foi dans les créatures, ou plutôt dans mon désir de plaire à aucune d'elles. (Mauriac)

 

- énoncé exclamatif hypothétique :

Ex. :                                        Comme si la raison pouvait mépriser aucun fait d'expérience ! (Barrès)

 

                L'apparition habituelle d'aucun1 en situation forclusive est la raison pour laquelle cet actualisateur a acquis un sème virtuel négatif. Lors de l'application de la modalité négative (NE + PAS), le virtuème négatif d'aucun1 est activé et absorbe le sème négatif de "pas" qui ne sera donc pas enchâssé ; les sèmes [+AUCUN1][+PAS] seront exprimés en énoncé par le morphème aucun3 :

 

Ex. :                         Il n'a aucun souci de vous.

 

  • · Le morphème aucun2, qui n'a pas de pluriel, exprime les sèmes suivants : [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+NON DISTRIBUE][+QUANTITE NULLE].

 

Ex. :                                        Son élégance, froissée par aucun contact... (Barrès, Le jardin de Bérénice)

                                               ... leur bassesse lui causa du dégoût et aucun plaisir. (Sthendal, Le Rouge et le Noir).

Il y a mille moyens d'encourager les fausses vocations, aucun moyen de décourager les vraies. (Goncourt)

Cormenin, qui avait de la verve et aucun sens littéraire... (Gourmont)

Il avait de grands traits, aucun vestige d'impatience, et un air simple et gai qui prévenait en sa faveur. (Stendhal, La Chartreuse de Parme).

 

                Aucun apparaît fréquemment en situation forclusive, précédé de sans, sans que, sans + infinitif, oudu que comparatif.

               

Exs. :       C'est un homme sans aucun scrupule.

Il a été nommé sans qu’aucune démarche n'eût été faite.

Il a été nommé sans faire aucune démarche.

Vous parlez mieux qu'aucun orateur.

 

Un P de E présentant le morphème aucun2 n'admet pas la modalité négative, qui serait redondante à cause de son sème négatif.

               

Lorsqu'il est précédé de la préposition sans, aucun peut apparaître soit devant le substantif soit derrière, ce dernier cas exprimant une insistance facultative et étant plus courant au pluriel qu'au singulier.

 

Exs. :       Il m'a affirmé cela sans preuves aucunes / aucune preuve.

Le fût s'élance sans branche aucune et d'un seul jet.

 

  • · Le morphème aucun3, qui apparaît en énoncé est le résultat d'une transformation de modalité négative, comme nous l'avons déjà expliqué. Aucun3 s'emploie généralement au singulier sauf lorsqu'il détermine un substantif qui n'a pas de singulier (frais, funérailles) ou qui change de sens au pluriel (eau/eaux).

 

Ex. :                                        Je n'irai à aucunes eaux désormais, ni à Aix, ni à Vichy. (Lamartine)

Il n'a aucunes manières.

 

 

1.4.1.7.- Nul

 

                Ses formes sont nul(s), nulle(s). En tant que synonyme de aucun dans un registre de langue plus soigné et littéraire, nous ne le trouvons -à un niveau de langue standard- que dans la locution adverbiale nulle part.

 

                Cet actualisateur exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+NON DISTRIBUE][+QUANTITE NULLE]. Comme aucun, nul apparaît en situation forclusive dans des énoncés non négatifs.

 

Exs. :                       Je vis libre et content sans nul soin qui me presse. (La Fontaine)

Sans nul doute, il aura perdu le contrôle de sa direction.

                                               Ils avaient souffert plus que nulles autres populations de la France. (Hannotaux)

 

                Le nul qui apparaît dans des énoncés négatifs provient de la même transformation de modalité que celle qui génère aucun en énoncé négatif.

 

 

1.5.- Le degré zéro du déterminant

 

Nous pouvons distinguer trois cas différents au sujet du degré zéro du déterminant.

 

                · Le déterminant est re-écrit 0 dans la structure profonde.

 

                C'est le cas devant les substantifs qui apparaissent dans les compléments prépositionnels. L'absence de détermination (exprimée par l'absence d'actualisation) génère une catégorie intermédiaire entre le substantif et l'adjectif.

 

Exs. :       Une table en bois

Un adverbe de lieu

 

  • · Le déterminant est au degré 1 en structure profonde et au degré 0 en énoncé.

                                                            

                               ·· Par contrainte grammaticale : dans un syntagme prépositionnel, la préposition de ne peut pas précéder l'article indéfini pluriel des. Le pluriel de "Ils parlent d’un film" ne pourra jamais être "Ils parlent de des films" mais "Ils parlent de/de quelques/de certains films".Dans la phrase "Ils parlent de films", l'article défini pluriel présent dans la structure profonde a subi une transformation d'effacement.

 

                Attention cependant à ne pas confondre "Ils parlent de films" = "Ils parlent films" (niveau de langue familier) et "Ils parlent des films" qui, selon le contexte, peut exprimer soit une extension générique soit une extension spécifique définie plurielle.                                               

                               ·· Dans le style dit télégraphique :

 

Ex. :                         Arrivée retardée lettre suit.

 

  • ·· Dans les énoncés elliptiques comme les adresses, les titres, les annonces, c'est-à-dire des syntagmes nominaux qui ont une valeur "d'étiquette".

 

Exs. :       Maison à louer

Grammaire française

33, rue Victor Hugo

      

  • · Le déterminant est au degré 0 en énoncé dans des constructions asystématiques, restes de l’ancien français.

 

                               ·· Dans des énoncés qui sont des restes de constructions de l'ancien français, qui n'employait pas le déterminant devant les substantifs notoires (#­?). Il s'agit de constructions figées, asystématiques, c'est-à-dire qui sont étrangères au système du français contemporain : proverbes, locutions adverbiales, prépositionnelles, locutions verbales à compléments coordonnés et les constructions : c’est dommage, c’est bon signe (cette dernière construction a été intégrée dans le système grammatical du français contemporain : c'est un bon signe).

 

Exs. :       Pierre qui roule n’amasse pas mousse.

Chose promise, chose due.

Promettre monts et merveilles

Remuer ciel et terre

A côté de

A cause de

En toutes lettres

De toutes parts

A travers champs

 

               ·· Dans les locutions verbales du genre "avoir faim/peur/soif", etc. qui sont des restes de construction d'ancien français et qui présentent donc le substantif non déterminé. Si ce substantif est caractérisé, il est introduit par un déterminant.

 

Exs. :       Avoir une faim de loup

Avoir un froid de canard

Avoir une peur noire.

Faire la grâce de/le tort de

 

 

1.6.- Opposition degré 1/degré 0 du déterminant

 

Mettons deux énoncés qui ne diffèrent que par l'apparition ou non d'un déterminant devant le même substantif. L'un présentera la séquence déterminant au degré 1 + N, l'autre présentera la séquence déterminant au degré zéro + N. Dans ce cas, nous parlerons d'opposition pertinente déterminant /# degré zéro. Dans le cadre d'une optique générative, nous contemplerons soit une transformation obligatoire (différence de sens) soit facultative (différence provenant de l'instance d'énonciation) de blocage du constituant Det. Cette opposition exprime, selon les cas, des différences d'ordre sémantique ou stylistique.

 

 

1.6.1.- Opposition à valeur sémantique

 

  • · Devant les jours de la semaine à valeur circonstancielle de temps.

 

Exs. :       Elle sera chez elle mardi.

Elle sera chez elle le mardi.

 

                L'absence de Det équivaut à mardi prochain ce qui im­pli­que une structure profonde "ce mardi". Le blocage obligatoire de Det a lieu sous le démonstratif (Dem). Par contre, la présence de Det équivaut à tous les mardis ; le français actuel, pour exprimer cette valeur, neutralise l'opposition singulier/pluriel d'ArtDef.

 

Ex. :                         Elle va au cinéma le mercredi. (=les mercredis)

 

                Dans ce cas l'opposition degré zéro/démonstratif est neutralisée.

 

Ex. :                         Je pars mardi/ce mardi.(=mardi prochain)

 

                · Devant les substantifs en apposition explicative, il peut y avoir une opposition à trois termes : ArtIndef/ArtDef/degré zéro.

 

Exs.         :               Renoir, un peintre français, est mort en 1919.

Renoir, le peintre français, est mort en 1919.

Renoir, peintre français, est mort en 1919.

 

                ArtIndef sert à faire savoir au récepteur qui était Renoir ; ArtDef sert, soit à rappeler au récepteur qui était Renoir, soit à spécifier de quel Renoir il s'agit (le peintre et non le directeur de cinéma, son fils). Le substantif en apposition sans Det a une valeur adjectivale et fonctionne tout simplement comme une étiquette, c'est-à-dire qu'il attribue une qualité au substantif antécédent. La transformation de blocage a lieu au niveau du constituant Art.

 

                Le blocage de l'article, le choix de l'article défini ou de l'article indéfini se fait en fonction du rapport émetteur-récepteur, c'est-à-dire qu'il est conditionné par l'instance d'énonciation.

 

                · Dans les manchettes des articles de journaux on peut trouver une opposition du genre :

 

Ex. :                         Victoire de l'équipe de Saint-Etienne                   (a)

La victoire de l'équipe de Saint-Etienne.                             (b)

 

                Dans le premier cas, on annonce quelque chose de nouveau, d'inconnu ; dans le second, la nouvelle est considérée comme déjà connue du lecteur, on suppose donc que l'article n'apportera que des données complémentaires. Dans l'échelle de détermination, nous sommes passés d'un substantif non notoire identifié à un substantif notoire. Il est d'usage, dans le style journalistique, que la manchette (b) ne puisse pas apparaître dans un journal avant la manchette (a). Le blocage de Det se réalise donc en fonction des données de l'instance d'énonciation : style journalistique et rapport émetteur-récepteur (nouvelle inconnue/nouvelle connue).

 

                · Après la préposition dans introduisant un syntagme prépositionnel à valeur temporelle :

 

Ex. :                         Il doit partir dans trois jours.                (a)                         

Il doit partir dans les trois jours.                          (b)

 

                L'exemple (a) signifie que l'action aura lieu lorsque trois jours se seront écoulés ; l'exemple b, par contre, veut dire qu'elle sera réalisée au cours de la période indiquée (l'un des trois jours à venir). La transformation de blocage de Det dépendra des traits sémiques du constituant Préposition.

 

                · Pour désigner les produits d'une région nous pouvons trouver une opposition du genre            :

 

Ex. :                         Les vins de Bourgogne                          (a)

Les vins de la Bourgogne                      (b)

 

                Dans (a), le complément déterminatif à substantif sans Det équivaut à un adjectif ; dans (b), on veut insister spécialement sur l'identité du lieu d'origine.

 

                D'une façon générale nous pouvons dire que le substantif d'un complément déterminatif n'est pas actualisé par ArtDef lorsqu'il est [+NON DET.] ; il est actualisé par ArtDef lorsqu'il est [+NOTOIRE].

 

Exs. :       Une couronne de roi

La couronne du roi.

 

                Le même phénomène a lieu dans le cas des substantifs devenus adjectifs par dérivation impropre en fonction attribut :

 

Exs. :       Il est ingénieur.

C'est le/un ingénieur.

 

 

1.6.2.- Opposition à valeur stylistique

 

  • · L'opposition Det/degré 0 après la préposition vers, lorsqu'elle exprime le temps d'une façon approximative, traduit l'opposition niveau de langue standard (a) niveau de langue populaire (b) :

 

Ex. :                         J'arriverai vers huit heures.                  (a)

J'arriverai vers les huit heures.            (b)

 

                La langue populaire étend cet emploi à des expressions comme vers les une heure ou vers les midi.

 

                · Dans un niveau de langue soignée, littéraire ou non, on supprime volontiers le Det dans les énumérations, ce qui a pour effet d'imprimer un rythme plus vif à l'énoncé :

 

Ex. :                                        Les voitures, les tentes, les vêtements, tout a été emporté par le torrent.

Voitures, tentes, vêtements, tout a été emporté par le torrent.

 

Dans tous les cas, la transformation de blocage de Det dépendra donc d'une donnée de l'instance d'énonciation : le niveau de langue.

pasar A SUST O A ADJ

                b) Enoncés qui présentent un substantif à valeur       +   adjectivale, c'est à dire lorsqu'il désigne une qualité ou un état (attribution)

                               ex.: Il est ingénieur.

                Il est à remarquer ici la différente construction dans ce genre d'énoncés lorsqu'un opérateur présentatif introduit le même substantif (présentation)

                               ex.: C'est un ingénieur.

L'opposition présentation/reformulation attribution ainsi que leur odre d'apparition dans le discours est reflété dans l'exemple suivant:

                ex.: C'est un chercheur, il est linguiste, il est

                              ...

Les tournures présentatives ne peuvent introduire qu'un substantif d'où "c'est un médecin".

SON CASOS DE DERIVACION IMPROPIA,POR L LOS QUE UN SUST PASA A LA CATEGORIA DE ADJETIVO SI DECIMOS C'EST UN MÉDECIN,MDEDCIN NOS Describe toda la personalidad del personaje , sin embargo con il est médecin solo expresamos una de las caracteristicas de este personaje

 

                Par contrainte grammaticale, devant l'attribut du C.O.D des verbes élire, nommer, faire et laisser, il y a toujours degré zéro du déterminant :

 

Ex. :                         On a nommé Pierre directeur de la compagnie.

 

                De notre point de vue, c'est la fonction d'attribut, c'est-à-dire la valeur adjectivale de ce "substantif" dans la structure sémantique qui justifie l'absence du déterminant ; on aurait la structure sémantique : "On a fait que Pierre devienne directeur".

 

 

 

Le pré-actualisateur

 

 

Définition 

 

Le pré-actualisateur est un constituant facultatif du déterminant qui se re-écrit à gauche de l'actualisateur.

 

Règle de Re-écriture

 

PreAct ® (PreAct1) + (PreAct2) + (PreAct3)

 

 

1.- PreAct2

 

Règle de re-écriture      

   

PreAct2 ® de

 

Nous commencerons l'exposé des différents constituants du pré-actualisateur par le PreAct2 qui en est le noyau, car selon les cas, il peut apparaître soit comme unique pré-actualisateur (obligatoirement suivi d'un actualisateur), soit obligatoirement combiné avec le PreAct1 et suivi un actualisateur (généralement au degré zéro).

 

                Lorsqu'il n'est pas précédé du PreAct1, le PreAct2 (obligatoirement suivi d'un Actualisateur) sert à introduire :

 

a) des noms communs

 

  • ·concrets continus (généralement des noms de matière)

 

Ex. :                         Elle a mis de l'huile dans la poêle.

 

  • ·abstraits continus

 

Ex. :                         Tous les enfants ont du génie.

 

  • ·concrets employés au sens abstrait

 

Ex. :                         Il y a de l'apôtre en lui.

 

Nous pouvons rapprocher de cet emploi le cas de certains adjectifs qualificatifs.

 

Ex. :                         Il y a du sublime dans cette symphonie.

 

  • ·concrets discrets, transformés par métonymie en continus

 

Ex. :                         Nous avons mangé du lapin.

 

  • ·concrets discrets, transformés par synecdoque en continus

 

Ex. :                         Il y a du lièvre et du perdreau en Provence.

 

La combinaison PreAct2 + ArtDef peut introduire certains noms de maladies comme peut le faire aussi l'article indéfini.

 

Ex. :                         Il fait une grippe/ de la grippe.

 

L'article indéfini introduit un substantif non notoire alors que PreAct2 + ArtDef introduit un substantif notoire.

 

b) des noms propres

 

  • ·noms d'écrivains, d'artistes, etc. On désigne alors par métonymie leur style ou leur oeuvre.

 

Ex. :                         L'orchestre joue du Mozart.

 

  • ·noms de personnages célèbres. On désigne alors par métaphore ce qui les caractérise.

 

Ex. :                         Il y a du Dom Juan en lui.

 

                Lorsque PreAct2 est suivi d'ArtDef, nous aurons des substantifs notoires par macrocontexte (du vin). S'il est suivi de Dem, nous aurons des substantifs non notoires identifiés dont le référent sera une partie d'un ou de plusieurs éléments discrets (de ce(s) vin(s)). Il existe donc un partitif de continu (du vin) et un partitif de discret (de ce(s) vin(s)). Le partitif du continu peut apparaitre en position sujet alors que le partitif du discret ne le peut jamais (Du vin coulait à flots. / *De ce vin coulait à flots.). Le PreAct2 peut introduire des substantifs discrets si et seulement si il est précédé du PreAct1 (beaucoup de livres). Un substantif continu introduit par le démonstratif seul est devenu discret par métonymie (ce vin, ces quatre vins).

 

 

Combinaisons de PreAct2 avec les actualisateurs ; valeurs sémantiques

 

1.1.- PreAct2 + Dem

 

                Cette combinaison exprime, devant des substantifs continus devenus discrets par métonymie, les sèmes [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+PARTITIF] [+QUANTITE NON EXACTE][+NON EVALUEE].

 

Ex. :                         J'ai acheté de ce vin / de ces vins.

 

 

1.2.- PreAct2 + ArtDef

 

                Cette combinaison exprime, devant des substantifs continus les sèmes [+NOTOIRE][+PARTITIF][+QUANTITE NON EXACTE][+NON EVALUEE].

 

Ex. :                         J'ai acheté du vin.

 

 

1.3.- PreAct2 + ActDistrib

 

                Cette combinaison exprime, devant des substantifs continus devenus discrets par métonymie, les sèmes [+NON NOTOIRE][NON IDENTIFIE] [+PARTITIF][+QUANTITE NON EXACTE][+NON EVALUEE][+DISTRIBUE].

 

Ex. :                         Sers-toi de chaque vin.

 

 

1.4.- PreAct2 + Dem + ArtDef

 

                Nous avons cette séquence en structure profonde lorsqu'on procède à une transformation de relatif.

 

Cette combinaison exprime, devant des substantifs continus devenus discrets par métonymie, les sèmes [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+PARTITIF] [+QUANTITE NON EXACTE][+NON EVALUEE].

 

Ex. :                         Sers-moi du vin que tu as acheté.

 

 

1.5.- PreAct2 + actualisateurs indéfinis (plusieurs, usage figuré des cardinaux)

 

                Cette combinaison exprime, devant des substantifs continus devenus discrets par métonymie, les sèmes [+NON NOTOIRE][NON IDENTIFIE][+PARTITIF][+QUANTITE NON EXACTE][+NON EVALUEE].

 

Ex. :                         de plusieurs/mille vins.

 

 

1.6.- PreAct2 + Dem + ArtIndef

 

                Nous avons cette séquence en structure profonde lorsqu'on procède à une transformation de relatif.

 

                Cette combinaison exprime, devant des substantifs continus devenus discrets par métonymie, les sèmes [+NON NOTOIRE][+ SEMI IDENTIFIE] [+CARACTERISATION][+PARTITIF][+QUANTITE NON EXACTE][+NON EVALUEE].

 

Ex. :                         d'un vin délicieux

 

 

1.7.- PreAct2 + Dem + ActDistrib

 

                Nous avons cette séquence en structure profonde lorsqu'on procède à une transformation de relatif.

 

                Cette combinaison exprime, devant des substantifs continus devenus discrets par métonymie, les sèmes [+NON NOTOIRE][+ SEMI IDENTIFIE] [+CARACTERISATION][+PARTITIF][+QUANTITE NON EXACTE][+NON EVALUEE] [+DISTRIBUE].

 

Ex. :                         de chaque vin de Bourgogne

 

 

1.8.- PreAct2 + Dem + actualisateurs indéfinis

 

                Nous avons cette séquence en structure profonde lorsqu'on procède à une transformation de relatif.

 

                Cette combinaison exprime, devant des substantifs continus devenus discrets par métonymie, les sèmes [+NON NOTOIRE][+ SEMI IDENTIFIE] [+CARACTERISATION][+PARTITIFS][+QUANTITE NON EXACTE][+NON EVALUEE]

 

Ex. :                         de plusieurs vins d'Alsace

 

 

2.- PreAct1

  

Règle de re-écriture

 

adverbes en -ment

assez

beaucoup

bien

collectifs en -aine

davantage

la plupart

PreAct1 ®                            moins

nombre, quantité, foison

noms de nombre

pas mal

peu

plein

plus

tant/tellement

trop

 

Le PreAct1 se combine obligatoirement avec le PreAct2. Les constituants de PreAct1 expriment toujours la quantité non exacte.

 

 

2.1.- Assez

 

                Devant un substantif singulier, assez de exprime une quantité suffisante (a) et devant un substantif pluriel une grande quantité (b).

 

Exs. :       Il est tombé assez de pluie.                                  (a)

                               Assez de gens méprisent le bien.                         (b)

 

                La forme renforcée plus qu'assez de indique une quantité excessive, pratiquement équivalente à trop de et la forme renforcée (tout) juste assez de exprime au contraire une quantité pratiquement nivelée par rapport à l'indice considéré.

 

Exs. :       J'ai plus qu'assez d'argent pour acheter cette maison.

J'ai (tout) juste assez d'argent pour acheter cette maison.

 

Combinaisons d'assez avec le PreAct2 et les actualisateurs ; valeurs sémantiques

 

  • · Assez + de + degré zéro de l'actualisateur :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NOTOIRE][+EXT. NON TOTALE] [+NON EXACTE][+EVALUEE][+SUFFISANTE].

 

Ex. :                         Il a assez d'argent.

 

                · Assez + de + Dem :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE] (quantification en fonction du nombre grammatical).

 

Ex. :                         Il a bu assez de ce poison pour mourir.

 

2.2.- Beaucoup - bien

 

                Ces deux pré-actualisateurs expriment d'une façon indeterminée une quantité considérable. Bien de marque une valeur affective spéciale avec une nuance d'intérêt personnel, d'appréciation, de sympathie, de complaisance, de satisfaction, etc. Il est donc plus subjectif que beaucoup de. Dans la mesure où il s'agit d'un élément appréciatif, c'est une marque d'énonciation.

 

Exs. :       Il a beaucoup de travail.

Il a bien du travail.

Vous avez beaucoup d`ennuis.

Vous avez bien des ennuis.

 

                Beaucoup de peut précéder le démonstratif ou le possessif en phrase simple ; il précède l'article défini quand il y a eu une transformation de relative préalable.

 

Exs. :       Beaucoup de mes amis sont partis.

Beaucoup de ces bateaux sont aux Goffics.

Beaucoup des types dont je t`ai parlé ont disparu.

 

Bien de, par contre, est toujours suivi d'un actualisateur ou d'un possessif.

 

Ex. :                         Nous avons bien de la chance.

Bien des livres que j'ai achetés jadis sont aujourd'hui introuvables.

Bien de ces propos me troublent.

 

Combinaisons de beaucoup et de bien avec le PreAct2 et les actualisateurs ; valeurs sémantiques

 

                · Beaucoup + de + degré zéro de l'actualisateur :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NOTOIRE][+EXT. NON TOTALE][+NON EXACTE][+EVALUEE][+GRANDE] quand elle précède un substantif continu, et les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENT.] [+PLURALITE][+QUANT. NON EX.][+GRANDE] devant un substantif discret.

 

Esx. :       Il gagne beaucoup d' argent.

                               Il a beaucoup d'amis.

 

  • · Beaucoup + de + Dem :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE] (quantification en fonction du nombre grammatical), et les sèmes de [+NON NOTOIRE][+SEMI IDENTIFIE][+CARACT.][+PLURALITE][+ QUANT. NON EXACTE][+GRANDE] lorsqu'il y a eu préalablement une transformation de relatif sous Dem.

 

Exs. :                       J'ai vu beaucoup de ces films. ([+PLURALITE][+QUANT. NON EXACTE][+GRANDE])

J'ai bu beaucoup de ce vin. ([+EXT.NON TOT.][+NON EXACTE][+EVALUEE][+GRANDE])

Il a beaucoup d'amis étrangers.

 

                · Beaucoup + de + Dem + ArtDef :

 

                Nous trouvons cette séquence en structure profonde lorsque, sous la catégorie Dem, on enchâsse une autre structure profonde pour procéder à une transformation de relatif. Dans ce cas, en énoncé, nous aurons la séquence beaucoup + de + ArtDef. + N + élément de relatif. Elle exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE] (quantification en fonction du nombre grammatical).

 

Exs. :       Il a dépensé beaucoup de l'argent qu'il avait gagné.

Beaucoup des livres que j'ai achetés jadis sont aujourd'hui introuvables.                                           

 

  • · Bien + de + ArtDef :

 

                Contrairement à beaucoup de, qui en structure profonde ne peut jamais être suivi seulement de l'article défini, bien de doit l'être obligatoirement. Dans ce cas, il exprime les sèmes de [+NOTOIRE][+EXT. NON TOT.][+NON EXACTE][+EVALUEE][+GRANDE] devant un substantif continu, et [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+PLURALITE][+QUANT. NON EXACTE] [+GRANDE] devant un substantif discret.

 

Exs. :       Il a bien du travail en ce moment.

Il a bien des ennuis.

 

                · Bien + de + Dem :

 

                Cette construction ne peut apparaître que devant des substantifs au pluriel. Elle exprime, soit les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE] [+QUANT. NON EXACTE][+GRANDE], soit les sèmes de [+NON NOTOIRE][+SEMI-IDENTIF.][+CARACT.][+PLURALITE][+QUANT. NON EXACTE][+GRANDE] lorsqu'il y a eu préalablement une transformation de relatif sous Dem.

 

Exs. :       Bien de ces propos me troublent.

Il a bien des amis étrangers.

 

                · Bien + de + Dem + ArtDef :

 

                Nous trouvons cette séquence en structure profonde lorsque, sous la catégorie Dem, on enchâsse une autre stucture profonde pour procéder à une transformation de relatif. Dans ce cas, en énoncé, nous aurons la séquence bien + de + ArtDef + N + élément de relatif. Elle exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE ].

 

Ex. :                                        Bien de tes amis étrangers sont allés te voir à l'hôpital quand tu as été opéré.

 

2.3.- Collectifs en -aine

 

                Les collectifs en -aine sont précédés d`un cardinal et suivis du PreAct2 de. Ce sont: huitaine, dizaine, douzaine, quinzaine, vingtaine, trentaine, quarantaine, cinquantaine, soixantaine, centaine. Douzaine admet en plus les formes une demi-douzaine et une douzaine et demie.

 

                Ces collectifs en -aine peuvent être soit substantifs soit PreAct1. Ils sont substantifs lorsqu'ils expriment une quantité exacte ; ceci est toujours le cas pour le pluriel.

 

Exs. :       Cette mandibule peut avoir un million d'années. (PreAct)

Tremblement de terre en Inde ; des milliers de victimes.

 

 

2.4.- Davantage

 

                Equivalent littéraire de plus de (cf. infra), davantage de indique une quantité comparativement plus grande. Il peut être précédé de modificateurs comme à peine ou bien.

 

 

Combinaisons de davantage avec le PreAct2 et les actualisateurs ; valeurs sémantiques

 

                · Davantage + de + degré zéro de l'actualisateur :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NOTOIRE][+EXT. NON TOTALE] [+NON EXACTE][+EVALUEE][+PLUS GRANDE] devant un substantif continu, et les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENT.][+PLURALITE][+QUANT. NON EXACTE][+PLUS GRANDE] devant un substantif discret.

 

Exs. :       Il y a davantage de lumière ici.

Il y avait davantage de truites dans le gave et davantage de cailles dans le blé. (Fr. Jammes)#con 2 M?#

Je n`aime plus au monde que quelques églises, deux ou trois livres, à peine davantage de tableaux. (Proust)

 

                · Davantage + de + Dem

 

Cette séquence exprime, soit les sèmes de [+NON NOTOIRE][+QUANT. PLUS GRANDE ] (quantification en fonction du nombre grammatical) , soit les sèmes de [+NON NOTOIRE][+SEMI-IDENT.][+CARACT.][+QUANT. PLUS GRANDE] (quantification en fonction due la nature du substantif) lorsqu'il y a eu préalablement une transformation de relatif sous Dem (Dem1 ou Dem2).

 

Exs. :                       Donnez-moi davantage de ces pommes.[+PLUR.][+QUANT. NON EXACTE][+GRANDE]

Donnez-moi davantage de ces pommes rouges.

Servez davantage de ce vin. [EXT. NON TOT.][+NON EXACTE][+EVALUEE][+GRANDE]

Servez davantage de ce vin rouge.

Le monde de la langue espagnole, auquel je voudrais voir l'Université consacrer davantage de son attention. (Barrès)                                       

  • · Davantage + de + Dem + ArtDef :

 

                Nous trouvons cette séquence en structure profonde lorsque, sous la catégorie Dem, on enchâsse une autre structure profonde pour procéder à une tranformation de relatif. Dans ce cas, en énoncé, nous aurons la séquence davantage + de + ArtDef+ N + élément de relatif. Elle exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIÉ] (quantification) [+NON EXACTE] ou [+NON EVALUEE].

 

Ex. :                                        J'ai enfin réussi à trouver davantage des livres  d’aventures dont tu m'avais parlé.

 

2.5.- La plupart

 

                Sauf dans l`expression la plupart du temps, ce pré-actualisateur précède des substantifs au pluriel, concrets (discrets ou continus) ; devant les discrets, il exprime la quasi totalité de l'ensemble considéré et devant les continus la quasi totalité de l'extension du continu considéré. La plupart + de est toujours suivi d'un actualisateur.

 

Exs. :       Dans la plupart des foyers on trouve un poste de radio.

Il a déjà vendu la plupart du vin de cette année.

 

 

Combinaisons de la plupart avec le PreAct2 et les actualisateurs ; valeurs sémantiques

 

  • · La plupart + de + ArtDef :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NOTOIRE][+QUASI TOTALITE] (discrets) ou [+NOTOIRE][+EXT. NON TOT.][+NON EXACTE][+EVALUEE] (continus).

 

Exs. :                       La plupart des magasins avaient leurs volets clos. (Simenon).

La plupart du miel est déjà empoté.

 

  • · La plupart + de + Dem1 + (Dem2) :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE] [+IDENT.] [+PLURALITE][+QUANT. NON EXACTE][+TOTALITE] (seulement discrets).

 

Ex. :                         La plupart de ces magasins (-là) avaient leurs volets clos.

        

                · La plupart + de + Dem1 + Dem2 :

 

Cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+SEMI IDENTIFIE][+CARACT.][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE].

 

Ex. :                                        Nombre de ces dissertateurs qui raisonnent à l'infini... (Vauvenargues).

 

  • · Nombre etc. + de + Dem + ArtDef :

 

                Nous trouvons cette séquence en structure profonde lorsque, sous la catégorie Dem, on enchâsse une autre structure profonde pour procéder à une transformation de relatif. Dans ce cas, en énoncé, nous aurons soit la séquence nombre etc. + de + ArtDef + N + élément de relatif, soit nombre etc. + de + possessif + N. Elle exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+CARACTERISATION][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE][+GRANDE] ou [+NOTOIRE][+EXT. NON TOT.][+NON EXACTE] [+EVALUEE].

 

Exs. :                       Distribuant de gauche et de droite quantité de ses salutations... (Flaubert)

Un grand nombre des exemples que vous citez ont vieilli.

 

2.6.- Pas mal

 

                Propre à la langue familière, pas mal de indique une quantité intermédiaire entre assez de et beaucoup de, c'est-à-dire relativement considérable.

 

               

Combinaisons de pas mal avec le PreAct2 et les actualisateurs ; valeurs sémantiques

 

                · Davantage + de + degré zéro de l'actualisateur :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NOTOIRE][+EXT. NON TOTALE] [+NON EXACTE][+EVALUEE][+ASSEZ GRANDE] devant un substantif continu, et les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENT.][+PLURALITE][+QUANT .NON EXACTE][+ASSEZ GRANDE] devant un substantif discret.

 

Exs. :       Sa réponse contenait pas mal de dédain.

Ils ont mis de côté pas mal d'argent.

                               Il y avait pas mal de badauds.

J'avais appris pas mal de choses.

 

  • · Pas mal + de + Démonstratif :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE] [+QUANT. ASSEZ GRANDE] (quantification en fonction du nombre grammatical).

 

Ex. :                         J'ai lu pas mal de ces livres.

 

                · Pas mal + de + Dem1 + Dem2 :

Cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+SEMI IDENTIFIE][+CARACT.][+QUANT. ASSEZ GRANDE] (quantification en fonction de la nature du substantif) lorsqu'il y a eu préalablement une transformation de relatif sous Dem2.

 

Ex. :                         J'ai lu pas mal de ces romans d'aventures.

 

  • · Pas mal + de + Dem + ArtDef :

                Nous trouvons cette séquence en structure profonde lorsque, sous la catégorie Dem, on enchâsse une autre structure profonde pour procéder à une transformation de relatif. Dans ce cas, en énoncé, nous aurons la séquence pas mal + de + ArtDef + N + élément de relatif, soit pas mal + de + possessif + N. Elle ex­prime les sèmes de [+NON NOTOIRE] [+IDENTIFIE][+CARACTERISATION] (quantification en fonction du nombre grammatical).

 

Exs. :       Pas mal de leur argent a disparu.

Pas mal des erreurs que tu as commises sont malheureusement trop fréquentes.

2.7.- Peu

 

                La valeur de petite quantité indéfinie de peu de est parfois renforcée: un tout petit peu de, quelque peu de, un peu de, etc.

 

                Il y a une nuance sémantique relative entre peu de et un peu de lorsqu'elle est possible : peu de suppose, de la part de l'émetteur une comparaison implicite avec une quantité supérieure, tandis que un peu de suppose une comparaison avec une quantité inférieure.

 

 Exs. :      Elle a peu d`espoir. (=pas assez)

Elle a un peu d`espoir. (=minimum suffisant)

 

Quelque peu de, plus littéraire, ajoute la nuance de "peu d'importance", à celle de "faible quantité".

 

Ex. :                         Il y a quelque peu d`exagération dans ce que vous dites.

 

 

Combinaisons de peu avec le PreAct2 et les actualisateurs ; valeurs sémantiques

 

  • · Peu + de + degré zéro de l'actualisateur :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NOTOIRE][+EXT. NON TOTALE] [+NON EXACTE][+EVALUEE][+PETITE] devant un substantif continu, et les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENT.][+PLURALITE][+QUANT .NON EXACTE] [+PETITE] devant un substantif discret.

 

Exs.         :               Il y a très peu de touristes cette année.

Elle a assez peu d`argent.

Il partira dans peu de jours.

Cela n'a que peu d'importance.

 

                · Peu + de + Dem :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NOTOIRE][+EXT. NON TOTALE] [+NON EXACTE][+EVALUEE][+PETITE] devant un substantif continu, et les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENT.][+PLURALITE][+QUANT .NON EXACTE] [+PETITE] devant un substantif discret.

 

Exs. :       Peu de ces chapeaux sont vraiment seyants.

Il n'a commandé que peu de ce vin.

 

  • · Peu + de + Dem1 + Dem2 :

 

Cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+SEMI IDENTIFIE][+CARACT.][+QUANT.NON EXACTE][+PETITE] (quantification en fonction de la nature du substantif) lorsqu'il y a eu préalablement une transformation de relatif sous Dem2.

 

Ex. :                         J'ai lu peu de ces romans d'aventures.

 

  • · Peu + de + Dem + ArtDef :

 

                Nous trouvons cette séquence en structure profonde lorsque, sous la catégorie Dem, on enchâsse une autre structure profonde pour procéder à une transformation de relatif. Dans ce cas, en énoncé, nous aurons la séquence peu + de + ArtDef + N + élément de relatif, soit peu + de + possessif + N. Elle ex­prime les sèmes de [+NON NOTOIRE] [+IDENTIFIE][+CARACTERISATION] (quantification en fonction du nombre grammatical).

 

Exs. :       Peu de leur argent a disparu.

Peu de ses chiots survivront.

Peu des erreurs que tu as commises sont vraiment graves.

                               Je ne comprends que peu des mots qu'il prononce.

 

                D'autre part, un peu peut être pris comme substantif éventuellement suivi d'un complément déterminatif et ceci exclusivement en fonction sujet. C'est le nombre du verbe qui nous permet de détecter l'un ou l'autre cas.

 

Ex. :                         Un peu de connaissances suffit. (substantif)

Un peu de connaissances suffisent. (PreAct)

 

2.8.- Plein

 

                Equivalent en niveau de langue familier de beaucoup de.

Combinaisons de plein avec le PreAct2 et les actualisateurs ; valeurs sémantiques

 

  • · Plein + de + degré zéro de l'actualisateur :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NOTOIRE][+EXT. NON TOTALE] [+NON EXACTE][+EVALUEE][+GRANDE] quand elle précède un substantif continu, et les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENT.][+PLURALITE] [+QUANT. NON EX.][+GRANDE] devant un substantif discret.

 

Ex. :                         Il gagne plein d' argent.

Il a plein d'amis.

 

  • · Plein + de + Dem :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE] (quantification en fonction du nombre grammatical) et les sèmes de [+NON NOTOIRE][+SEMI IDENTIFIE][+CARACT.][+PLURALITE][+QUANT. NON EXACTE][+GRANDE] lorsqu'il y a eu préalablement une transformation de relatif sous Dem.

 

Exs. :                       J'ai vu plein de ces films. ([+PLURALITE][+QUANT. NON EXACTE] [+GRANDE])

J'ai bu plein de ce vin. ([+EXT. NON TOT.][+NON EXACTE] [+EVALUEE][+GRANDE])

Il a plein d'amis étrangers.

 

  • · Plein + de + Dem + ArtDef :

 

                Nous trouvons cette séquence en structure profonde lorsque, sous la catégorie Dem, on enchâsse une autre structure profonde pour procéder à une transformation de relatif. Dans ce cas, en énoncé, nous aurons la séquence plein + de + ArtDef + N + élément de relatif. Elle exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE] (quantification en fonction du nombre grammatical).

 

Exs. :       Il a dépensé plein de l'argent qu'il avait gagné.

Plein des livres que j'ai achetés jadis sont aujourd'hui introuvables.                                            

 

 

2.9.- Plus - moins

 

Combinaisons de plus et de moins avec le PreAct2 et les actualisateurs ; valeurs sémantiques

 

  • · Plus - moins + de + Dem1 + Dem2 :

 

Cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+SEMI IDENTIFIE][+CARACT.] (quantification en fonction du nombre grammatical) [+QUANTITE PLUS GRANDE/PETITE] lorsqu'il y a une transformation de relatif sous Dem2.

 

Ex. :                         Servez-moi un peu plus/moins de ce fromage aux noix.

 

                · Plus - moins + de + Dem + ArtDef :

 

                Nous trouvons cette séquence en structure profonde lorsque, sous la catégorie Dem, on enchâsse une autre structure profonde pour procéder à une transformation de relatif. Dans ce cas, en énoncé, nous aurons soit la séquence plus/moins + de + ArtDef + N + élément de relatif, soit plus/moins + de + possessif + N. Elle exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+CARACTERISATION] (quantification en fonction du nombre grammatical) [+QUANTITE PLUS GRANDE/PETITE].

 

Exs. :       Il lui faudrait un peu plus de notre attention.

Il a dépensé un peu moins de l'argent qu'il avait gagné.

 

2.10.- Tant - tellement

 

                Exprime une quantité comparativement importante sans arriver à être excessive.

 

 

Combinaisons de tant et de tellement avec le PreAct2 et les actualisateurs ; valeurs sémantiques

 

                · Tant + de + degré zéro de l'actualisateur :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NOTOIRE][+EXT. NON TOTALE] [+NON EXACTE][+EVALUEE][+IMPORTANTE COMP.] devant un substantif continu, et les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENT.][+PLURALITE][+QUANT .NON EXACTE][+IMPORTANTE COMP.] devant un substantif discret.

 

Exs. :       Tant de bruit nous assourdit, tant de lumière éblouit.

Tant d'attentions laissent prévoir quelque demande d'argent.

Nous avons tellement d`orgueil que nous faisons des bêtises.

Tu mesures tant de centimètres et tu pèses tant de kilos.

 

                · Tant + de + Dem :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENT.] [+PLURALITE][+QUANT .NON EXACTE][+IMPORTANTE COMP.].

 

Ex. :                         Tant de ces attentions m'étonnent.

 

  • · Tant + de + Dem1 + Dem2 :

 

Cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+SEMI IDENTIFIE][+CARACT.] (quantification en fonction du nombre grammatical) [+QUANTITE IMPORTANTE COMP.] lorsqu'il y a eu une transformation de relatif sous Dem2.

 

Ex. :                         Il m'a servi tellement de ce fromage aux noix que...

 

                · Tant + de + Dem + ArtDef :

 

                Nous trouvons cette séquence en structure profonde lorsque, sous la catégorie Dem, on enchâsse une autre structure profonde pour procéder à une transformation de relatif. Dans ce cas, en énoncé, nous aurons soit la séquence tant + de + ArtDef. + N + élément de relatif, soit tant + de + possessif + N. Elle exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+PLURAL.][+QUANT NON EXACTE][+QUANTITE IMPORTANTE COMP.] devant un substantif discret et [+NOTOIRE][+QUANT EVALUEE] [+IMPORTANTE COMP.] devant des substantifs continus.

 

Ex. :                         Il a dépensé tellement de l'argent qu'il avait gagné !

 

2.11.- Trop

 

                Exprime une quantité ou une intensité excessive. Trop de peut être précédé d`un modificateur de quantité : un peu trop de, beaucoup trop de, bien trop de, etc.

 

 

Combinaisons de trop avec le PreAct2 et les actualisateurs ; valeurs sémantiques

 

                · Trop + de + degré zéro de l'actualisateur :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NOTOIRE][+EXT. NON TOTALE] [+NON EXACTE][+EVALUEE][+EXCESSIVE] devant un substantif continu, et les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENT.][+PLURALITE][+QUANT .NON EXACTE][+EXCESSIVE] devant un substantif discret.

 

Ex. :                                        Trop de bruit nous assourdit, trop de lumière éblouit. (Pascal)

Nous avons trop d`orgueil, nous faisons trop de rêves.

 

                · Trop + de + Dem :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENT.] [+PLURALITE][+QUANT .NON EXACTE][+EXCESSIVE].

 

Ex. :                         Trop de ces enfants sont morts.

 

  • · Trop + de + Dem1 + Dem2 :

 

Cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+SEMI IDENTIFIE][+CARACT.] (quantification en fonction du nombre grammatical) [+QUANTITE EXCESSIVE] lorsqu'il y a eu une transformation de relatif sous Dem2.

 

Ex. :                         Il m'a servi un peu trop de ce fromage aux noix.

 

                · Trop + de + Dem + ArtDef :

 

                Nous trouvons cette séquence en structure profonde lorsque, sous la catégorie Dem, on enchâsse une autre structure profonde pour procéder à une transformation de relatif. Dans ce cas, en énoncé, nous aurons soit la séquence trop + de + ArtDef + N + élément de relatif, soit trop + de + possessif + N. Elle exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+PLURAL.][+QUANT NON EXACTE][+QUANTITE EXCESSIVE] devant un substantif discret et [+NOTOIRE][+QUANT EVALUEE] [+EXCESSIVE] devant des substantifs continus.

 

Exs. :       Bien trop des soldats qui partirent périrent.

Il a dépensé un peu trop de l'argent qu'il avait gagné.

 

#++++++++++++++++++++

Falta apartado sobre los adverbios en –ment

Tampoco hay nada sobre les noms de nombre

+++++++++++++++++

 

 

3.- PreAct3

 

Règle de re-écriture

 

tout

PreAct3 ®                             toute

tous

toutes

 

 

Combinaisons de PreAct3 avec le PreAct2 et les actualisateurs ; valeurs sémantiques

 

                · Tous, toutes + ArtDef pluriel :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+ NOTOIRE][+TOTALITE].

 

Ex. :                         Tous les hommes sont mortels.

 

                · Tout,toute + ArtDef singulier :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+ NOTOIRE][+UNICITE].

 

                · Tout, toute + ArtIndef singulier :

 

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE] [+UNITE][+COMPLETUDE].

 

Ex. :                         Il a passé tout un hiver au pôle Nord.

 

                Dans certains cas, on peut trouver tout et toute en énoncé exclamatif précédant l'article indéfini :

 

Exs. :                       C'est tout un roman !/toute une histoire !/toute une affaire !

 

Dans ce cas, tout n'est pas un pré-actualisateur dans la structure profonde : c'est un adjectif qualificatif intensif équivalent de vrai ou véritable.

 

#+++++++++++++++++++++++++++++++++

ojo ESTOS 5 PUNTOS DE TOUT SE RESUMEN EN 2:SIngulier ou plurielM

         Tout Paris s'est soulevé.(la population)

++++++++++++++++++++++++++++++++++

 

                Devant les patronymes d'artistes, d'écrivains, de chanteurs, etc., tout désigne, par métonymie, l'ensemble de leur oeuvre ou de leur production :

 

Exs. :       J'ai lu tout Madame de Sévigné.

J'ai acheté tout Edith Piaf et tout Brel.

 

                La stucture profonde des énoncés de ce type serait [+TOUTE L'OEUVRE DE...][+TOUS LES DISQUES DE...], etc.

 

chapitre 4

Le postactualisateur

 

PostAct1

 

 

Règle de réécriture

 

 

adverbe d'approx. + cardinal

               cardinal + et quelques

certain

divers, différents

lexies cardinales

PostAct1 ®           lexies complexes

numéraux cardinaux

quelconque

quelques

tel

x

zéro

      

 

1- Adverbes d'approximation + numéral cardinal

 

Combinaisons avec les actualisateurs et valeurs sémantiques

 1.1.- Degré zéro de l'actualisateur + adverbe + cardinal

                Cette combinaison exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE] [+APPROXIMATION].

 

Exs. :       Ça coûte à peu près deux mille francs.

Ils firent environ vingt milles.

Nous pouvons trouver quelque avec la valeur d'environ.

Ex. :                                        Zazie examina ce qui se passait à quelque trois cents mètres plus bas. (Queneau)

                Il ne faut pas confondre quelque adverbe d'approximation (ex. 1) et quelque(s) post-actualisateur (ex. 2).

Ex1. :       Ils étaient quelque trois cents soldats.

Ex2. :       Ils étaient plus de cent et quelques mille. (Vaugelas)

(=Ils étaient cent mille et quelques milliers en plus)

2.- Adjectif numéral cardinal + et quelques

Combinaisons avec les actualisateurs ; valeurs sémantiques

 

2.1.- Degré zéro de l'actualisateur + cardinal + et quelques

                Cette combinaison exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE][+ APPROXIMATION].

Exs. :       Il me reste cent et quelques francs.

Cette voiture roule à deux cents et quelques km à l'heure.

 

2.2.- Dem + cardinal + et quelques

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE] [+PLURALITE][+TOTALITE][+APPROXIMATION].

Ex. :                         Prenez ces deux cent et quelques francs.

 

2.3.- Dem1 + ArtDef pluriel + cardinal + et quelques

                On a cette séquence en structure profonde lorsqu'on insère une autre structure profonde sous le constituant Dem1 pour procéder à une transformation de relatif. Elle exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE] [+IDENTIFIE][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE][+APPROXIMATION].

Ex. :                                        Il a dépensé les trois cent et quelques millions qu'il avait gagné à la loterie.

 

3.- Certain

Combinaisons avec les actualisateurs ; valeurs sémantiques

 

3.1.- Degré zéro de l'actualisateur + certain

                · au singulier : cette combinaison exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+IDENTITE NON EXPRIMEE][+UNITE].

Ex. :                                        Certain élève (que je connais bien) a encore oublié son devoir.

                Dans cet emploi, l'émetteur ne veut pas préciser l'identité, qu'il connaît pourtant, de l'être désigné par le substantif.

                · au pluriel : cette combinaison exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+NON

Exs. :       Vous serez très utile en me renseignant sur certains points.

Certains peuples ignorent ces coutumes.

                Certains a une valeur proche de plusieurs avec, toutefois, une nuance : plusieurs permettrait, éventuellement, une estimation.

Ex. :                                        Certains auditeurs semblaient somnoler. / Plusieurs auditeurs semblaient somnoler.

                La forme plurielle peut être précédée de de ; cette construction de + certain(e)s est considérée un archaïsme. Nous trouvons fréquemment cette construction après la préposition à :

Exs. :       A de certains moments, son cœur débordait aussi. (Bazin)                              ... croire à de certaines choses... (Montherland)

... monter à de certains sommets... (Péguy)

... à de certains moments, à de certains indices... (Mirbeau)

Il y a (de) certaines choses pour lesquelles on éprouve de la répugnance. (Acad)

 

3.2.- ArtIndef singulier + certain

3.2.1 Devant des noms communs

                · Continus : cette combinaison exprime les sèmes de [+NOTOIRE][+EXTENSION NON TOTALE][+NON EXACTE][+NON EVALUEE].

Exs. :       Il restera un certain temps.

Elles m'inspirent un certain respect.

                · Discrets : cette combinaison exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+NON DISTRIBUE][+UNITE].

Exs. :       Il est venu avec une certaine amie à lui.

Jusqu'à un certain point.

Il faut remarquer la différence de sens entre un certain courage et un courage certain. Dans le premier cas certain est post-actualisateur, dans le second adjectif qualificatif.

 

3.2.2.- Devant des noms propres

                Dans ce cas, nous avons deux possibilités.

 

  • · La première exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE] [+NON DISTRIBUE][+UNITE].

Ex. :                         Un certain Millet a téléphoné. (=un nommé)

  • · La deuxième exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+NON DISTRIBUE][+UNITE][+MEPRIS].

Ex :                          J'avais pour camarade de classe un certain Renaud.

 

4.- Différents et divers

                Les formes que nous pouvons trouver sont : différents, différentes, divers, diverses. Ces deux post-actualisateurs ont une valeur très proche de celle des adjectifs qualificatifs qui leur correspondent.

Combinaisons avec les actualisateurs ; valeurs sémantiques

 4.1.- Degré zéro de l'actualisateur + différentes ou divers

                Cette combinaison exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE][+VARIETE].

Ex. :                         Il a parlé à diverses personnes.

Différentes occupations me retiennent ici.

               

4.2.- Dem + différents ou divers

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE] [+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE][+VARIETE].

Ex. :                         Ces différents livres m'ont beaucoup plu.

 

4.3.- Dem1 + ArtDef pluriel + différents, divers

                On a cette séquence en structure profonde lorsqu'on insère une autre structure profonde sous le constituant Dem1 pour procéder à une transformation de relatif. Elle exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE] [+IDENTIFIE][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE][+VARIETE].

Ex. :                         Les différents ouvrages que j'ai lus m'ont fort intéressé.

 

5.- Lexies cardinales

                Les lexies peuvent exprimer un petit ou grand nombre, toujours approximatif.

5.1.- Grand nombre

                Ces lexies sont : mille et un(e), cent et un(e), cent et cent. Les deux premières, dans cet emploi particulier, introduisent la conjonction et, qui n'apparaît pas quand elles expriment un nombre exact : cent un(e) = 101 ; mille un(e) = 1001.

Combinaisons avec les actualisateurs ; valeurs sémantiques

 5.1.1.- Degré zéro de l'actualisateur + lexies cardinales

                Cette combinaison exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE][+GRAND NOMBRE].

Ex. :                         J'ai dû faire mille et une démarches.

Il l'a répété cent et cent fois.

Les avocats alléguèrent cent et une causes de nullité.

5.1.2.- Dem1 + ArtDef + lexies cardinales

                On a cette séquence en structure profonde lorsqu'on insère une autre structure profonde sous le constituant Dem1 pour procéder à une transformation de relatif. Elle exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE][+GRAND NOMBRE].

 

Ex. :                                        Les mille et une démarches que j'ai faites n'ont pas abouti.

5.2.- Petit nombre

                Les plus fréquentes de ces lexies sont : un(e) ou deux, deux ou trois, trois ou quatre, quatre ou cinq, etc.

Combinaisons avec les actualisateurs ; valeurs sémantiques

 

5.2.1.- Degré zéro de l'actualisateur + lexies cardinales

                Cette combinaison exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE] [+APPROXIMATION].

Exs. :       Gabrielle commanda cinq ou six robes.

J'ai une ou deux idées en tête.

Cette année, nous ne sommes sortis que cinq ou six fois.

5.2.- Dem + lexies cardinales

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE] [+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE][+APPROXIMATION].

Ex. :                         Passe-moi ces trois ou quatre cigarettes.

 

5.3.- Dem1 + ArtDef + lexies cardinales

                On a cette séquence en structure profonde lorsqu'on insère une autre structure profonde sous le constituant Dem1 pour procéder à une transformation de relatif. Elle exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE][+APPROXIMATION].

 

Ex. :                                        Elle a rendu les cinq ou six robes qu'elle avait commandées.

6.- Lexies complexes (type n'importe quel)

 

Ce post-actualisateur est constitué par une série de lexies complexes ou syntagmes lexicalisés qui présentent une grande variété de formes : je ne sais quel, on ne sait quel, Dieu sait quel, nous ne savons quel, n'importe quel, etc. Le seul élément qui varie en genre et en nombre est quel(s), quelle(s). Au sème de [+NON IDENTIFIE], propre à ces lexies s'ajoutent les sèmes [+IGNORANCE SUR L'IDENTITE] dans le cas de n'importe quel et de [+INDIFFERENCE SUR L'IDENTITE] dans le cas du reste de ces lexies.

Combinaisons avec les actualisateurs ; valeurs sémantiques

 6.1.- Degré zéro de l'actualisateur + lexies complexes

                Cette combinaison exprime les sèmes suivants :

                · au singulier : [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+NON DISTRIBUE] [+UNITE].

Exs. :                       On va encore vous envoyer Dieu sait quel incapable comme secrétaire.

Il veut être libre à n'importe quel prix.

L'homme peut apprendre n'importe quel art.

Il est capable de convaincre n'importe quelle femme.

                · au pluriel : [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+NON DISTRIBUE] [+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE].

Exs. :       Dieu sait quelles raisons l'ont poussé à agir ainsi.

Il disparut à la suite d'on ne sait quels scandales.

6.2.- Dem + lexies complexes

Cette séquence n'existe pas en énoncé mais si en structure profonde ; elle apparaît lorsqu'on doit procéder à une transformation relative. En énoncé, nous aurons la séquence lexie complexe + N + élément relatif. Elle exprime les sèmes suivants :

                · au singulier : [+NON NOTOIRE][+SEMI IDENTIFIE][+CARACTERISE] [+NON DISTRIBUE][+UNITE].

Ex. :                         L'on peut apprendre n'importe quelle science exacte.

                · au pluriel : [+NON NOTOIRE][+SEMI IDENTIFIE][+CARACTERISE][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE].

 

Ex. :                         Dieu sait quelles raisons obscures l'ont poussé à agir ainsi.       

6.3.-        ArtDef + lexies complexes

                Cette séquence, qui n'apparaît qu'en structure profonde, sert à expliquer le processus génératif des pronoms Dieu sait lequel, n'importe lequel, etc.

 

           7.- Numéraux cardinaux

                 Nous devons exclure de l'ensemble des numéraux cardinaux les "noms de nombre" : un millier, un million, un milliard, un billion, un trillion, etc., quand ils ne sont pas suivis d'une fraction, car ils font partie du pré-actualisateur et en conséquence nous les (avons vus au chapitre correspondant Lorsqu'ils apparaissent, la structure du GN est la suivante :

PreAct

 

 

 

Il convient d'observer l'opposition entre trois millions d'hommestrois millions de est pré-actualisateur (il peut être suivi d'un actualisateur, par exemple trois millions de ces hommes) et trois millions cinq cent mille hommestrois millions cinq cent mille est post-actualisateur (il peut être précédé d'un actualisateur, par exemple ces trois millions cinq cent mille hommes).

Combinaisons avec les actualisateurs ; valeurs sémantiques

7.1.- Degré zéro de l'actualisateur + PostAct numéral

                                ·Lorsque PostAct numéral se re-écrit un ou une cette séquence exprime les sèmes [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+NON DISTRIBUE] [+UNITE].

Ex. :                         Il a une (seule) voiture.         (non identifié)

                Un(e) "unité" peut être renforcé par seul(e), qui souligne sa valeur purement numérale. Du point de vue syntaxique, un et une pourraient paraître des actualisateurs, car en énoncé ils ne sont jamais précédés des morphèmes que nous avons classés comme actualisateurs. Cependant, ils peuvent l'être "précédé"  en structure profonde, où nous pouvons trouver les séquences chaque + un(e) + N. ou le/la + un(e) + N, qui, seules, permettent d'expliquer la génération des pronoms chacun(e), l'un(e).

                · Lorsque PostAct numéral se re-écrit deux, trois, etc., cette séquence exprime soit les sèmes [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+NON DISTRIBUE][PLURALITE][+QUANTITE EXACTE], soit les sèmes [+NON NOTOIRE] [+SEMI-IDENTIFIE][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE][+QUANTITE EXACTE].

Exs. :       Il a trois voitures.                                  (non identifié)

Prends trois de ces livres.     (semi-identifié)

Prends trois livres rouges.

7.2.- Dem1 + PostAct numéral

                · Lorsque PostAct numéral se re-écrit un ou une, on est obligé d'insérer une autre structure profonde sous le constituant Dem1 pour procéder à une transformation de relatif. Dans ce cas, nous obtenons les sèmes [+NON NOTOIRE][+SEMI-IDENTIFIE][+CARACTERISATION][+NON DISTRIBUE][+UNITE].

Ex. :                         Prends un (seul) livre rouge.

                · Lorsque PostAct numéral se réécrit deux, trois, etc., nous avons deux possibilités :

                               ·· insérer le morphème démonstratif sous Dem1 : cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+PLURALITE] [+QUANTITE EXACTE].

Ex. :                         Il m'a offert ces trois disques.

                               ·· insérer une autre structure profonde sous le constituant Dem1 pour procéder à une transformation de relatif. Dans ce cas, nous obtenons les sèmes [+NON NOTOIRE][+SEMI-IDENTIFIE][+CARACTERISATION] [+NON DISTRIBUE][+PLURALITE][+QUANTITE EXACTE].

Ex. :                         Il m'a offert trois disques de Brassens.

7.3.- Dem1 + Dem2 + PostAct numéral

  • · Lorsque PostAct numéral se re-écrit un ou une, on est obligé d'insérer deux autres structures profondes sous les constituants Dem1 et Dem2 pour procéder à deux transformations de relatif. Dans ce cas, nous obtenons les sèmes [+NON NOTOIRE][+SEMI-IDENTIFIE] [+CARACTERISATION][+NON DISTRIBUE][+UNITE].

Ex. :                         Il m'a offert un enregistrement inédit de Brassens.

                · Lorsque PostAct numéral se re-écrit deux, trois, etc., nous avons deux possibilités :

                               ·· insérer le morphème démonstratif sous Dem1 et une autre structure profonde sous Dem2 pour procéder à une transformation de relatif. Cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE] [+PLURALITE][+QUANTITE EXACTE].

Ex. :                         Il m'a offert ces trois disques de Brassens.

                               ·· insérer deux autres structures profondes sous les constituants Dem1 et Dem2 pour procéder à deux transformations de relatif. Dans ce cas, nous obtenons les sèmes [+NON NOTOIRE][+SEMI-IDENTIFIE][+CARACTERISATION][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE][+QUANTITE EXACTE].

Ex. :                         Il m'a offert trois enregistrements inédits de Brassens.

7.4.- ArtDef + PostAct numéral

                Cette séquence exprime les sèmes de [+NOTOIRE][+DISCRET] [+TOTALITE], c'est-à-dire le nombre total des individus qui forment l'ensemble considéré.

Ex. :                         Les dix candidats ont été reçus.

7.-5.- ActDistrib chaque + PostAct numéral de l'unité (un, une)

                La séquence chaque + un(e) + N n'apparaît pas en énoncé, mais en structure profonde. Elle sert à expliquer la génération des pronoms chacun/chacune. Elle exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+DISTRIBUE][+UNITE].

Ex. :                                        Chacun doit apporter son bulletin d'examen. (=chaque étudiant)

8.- Quelconque

                Il existe deux morphèmes quelconque différents. L'un est un adjectif qualificatif avec la valeur de banal, médiocre, sans valeur ; en tant qu'adjectif qualificatif, il peut apparaître en fonction d'attribut.

Exs. :       Ce livre est tout à fait quelconque.

Cet élève est très quelconque.

                Si on procède à une transformation relative, quelconque peut apparaître comme adjectif déterminatif d'un substantif. Dans ce cas il sera toujours placé devant le substantif, par opposition au post-actualisateur qui, lui, subit obligatoirement une transformation de déplacement derrière le substantif.

Exs. :                       Un Rotschild quelconque(1), qui aura doté un quelconque(2) observatoire d'une lunette. (O. Mirbeau)

(1) post-actualisateur

(2) adjectif

Combinaisons avec les actualisateurs ; valeurs sémantiques

8.1.- ArtIndef + quelconque

                Cette combinaison exprime, au singulier, les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][NON DISTRIBUE][+UNITE], et au pluriel, les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE] [+QUANTITE NON EXACTE].

9.- Quelques

Combinaisons avec les actualisateurs ; valeurs sémantiques

 9.1.- Degré zéro de l'actualisateur + quelques

                · Quelques exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE] + [+NON DISTRIBUE][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE][+PETIT NOMBRE].

Ex. :                         Ils ont fait quelques projets.

Ils dirent quelques mots à l'assistance.

Maigret lui laissa faire quelques pas encore.

(Simenon)

  • · Quelques peut exprimer aussi les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE] + [+NON DISTRIBUE][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE][+GRAND NOMBRE], en fonction d'une intonation spécifique (ironie), avec la valeur de assez de, pas mal de, etc.

Ex. :                         Ses parents sont ravis ! elle a fait quelques bêtises...

            

9.2.- Dem1 + quelques

                La séquence Dem singulier + quelque est impossible, les deux termes étant syntaxiquement incompatibles.

                · Lorsque sous le constituant Dem1 on insère le morphème démonstratif, cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE] [+IDENTIFIE][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE][+PETITE].

Ex.:                          Tenez, brave homme, prenez ces quelques sous.

  • · Lorsque sous le constituant Dem1 on insère une autre structure profonde pour procéder à une transformation de relatif, cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+SEMI-IDENTIFIE][+CARACTERISATION] [+PLURALITE ][+QUANTITE NON EXACTE][+PETITE].

Ex. :                         Ils ont fait quelques projets de vacances.

9.3.- Dem1 + Dem2 + quelques

                · Lorsque sous le constituant Dem1 on insère le morphème démonstratif et sous le constituant Dem2 on insère une autre structure profonde pour procéder à une transformation de relatif, cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE][+PETITE].

Ex. :                         Il m'a offert ces quelques disques de Brassens.

  • · Lorsque sous les constituants Dem1 et Dem2 on insère deux autres structures profondes pour procéder à deux transformations de relatif, cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+SEMI-IDENTIFIE] [+CARACTERISATION][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE][+PETITE].

Ex. :                         Il m'a offert quelques enregistrements inédits de Brassens.

9.4.- Dem1 + ArtDef pluriel + quelques

                On a cette séquence en structure profonde lorsqu'on insère une autre structure profonde sous le constituant Dem1 pour procéder à une transformation de relatif dont le résultat final en énoncé est une subordonnée relative déterminative.    Cette séquence ex­prime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+PLURALITE][+NON TOTALE][+QUANTITE NON EXACTE].

 

Ex. :                                        Les quelques articles qu'il a écrit ne suffisent pas à expliquer sa notoriété.

10.- Tel

 

Combinaisons avec les actualisateurs ; valeurs sémantiques

10.1.- Degré zéro de l'actualisateur + tel

                Cette combinaison n'apparaît que devant des substantifs au singulier ; elle exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE] [+NON DISTRIBUE][+UNITE].

Exs. :       Appelle tel ou tel numéro. (2 structures profondes)

Nous arriverons tel jour à telle heure.

Décidez-vous entre telle et telle qualité. (2 structures profondes).

10.2.- ArtIndef + tel

                Cette combinaison exprime, au singulier, les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+UNITE], et au pluriel, les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+PLURALITE].

Exs. :       Une telle conduite vous fait honneur.

De telles raisons le convainquirent.

                En énoncé on peut trouver le morphème tel avec une valeur intensive devant des substantifs continus abstraits. Il ne s'agit pas d'un post-actualisateur ; la structure profonde d'un énoncé comme "Comment avez-vous pu révéler un secret d'une telle importance ?" serait du type une importance si grande. Le syntagme adjectival de type intensif peut être rempli par tel, qui peut subir une transformation facultative de déplacement devant le substantif (d'une importance telle).

 

11.- x

                Relevant plus de la langue parlée que de la langue écrite, x, constituant type de toute équation mathématique, est passé à la langue standard.

Combnaisons avec les actualisateurs ; valeurs sémantiques

11.1.- Degré zéro de l'actualisateur + x

                Cette combinaison exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE].

Ex. :                         J'ai vu x personnes.

11.2.- Dem1 + x

                On a cette séquence en structure profonde lorsqu'on insère une autre structure profonde sous le constituant Dem1 pour procéder à une transformation de relatif. Elle exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+SEMI IDENTIFIE][+CARACTERISATION][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE][+APPROXIMATION].

Ex. :                                        Si 1940 avait été la reprise de 1914, [...] la Belgique, au bout de x années de guerre eût terminé le conflit avec un gouvernement unanime derrière un nouveau Roi Chevalier. (R. Aron)

11.3.- Dem1 + ArtDef + x.

                On a cette séquence en structure profonde lorsqu'on insère une autre structure profonde sous le constituant Dem1 pour procéder à une transformation de relatif dont le résultat final en énoncé est une subordonnée relative déterminative.    Cette séquence ex­prime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE].

Ex. :                                        Les x années qu'il aurait passées en France ne lui ont vraiment pas profité.

 

12.- Zéro

Zéro s'emploie, en principe, en tant que substantif et son usage comme déterminant est limité à quelques constructions : zéro heure, zéro faute, zéro franc zéro centime, zéro degré.

Combinaisons avec les actualisateurs ; valeurs sémantiques

12.1.- Degré zéro de l'actualisateur + zéro

 

                Cette combinaison exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+NON DISTRIBUE][+QUANTITE NULLE].

Ex. :                         Tu as fait zéro faute à ta dictée.

Il a fait zéro degré la nuit dernière.

Cela m'a coûté zéro sou zéro centime.

12.2.- Dem + zéro

 Cette séquence exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE] [+QUANTITE NULLE].

Ex. :                         Ce zéro faute mérite bien une récompense.

 

12.3.- Dem1 + ArtDef + zéro

                On a cette séquence en structure profonde lorsqu'on insère une autre structure profonde sous le constituant Dem1 pour procéder à une transformation de relatif. Elle exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE] [+IDENTIFIE][+QUANTITE NULLE][+APPROXIMATION].

Ex. :                         Le zéro faute que as obtenu mérite une récompense.

 

PostAct2

 

 

Règle de re-écriture

 

autre

espèce de

PostAct2 ®           même

numéraux ordinaux

quelconque

uns, unes

 

1.- Autre

 

Combinaisons avec les actualisateurs et le PostAct1 ; valeurs sémantiques

 

1.1.- ArtDef + autre

                Cette combinaison exprime, au singulier, les sèmes de [+SEMI-NOTOIRE][+CONTRASTE][+UNICITE], et au pluriel, les sèmes de [+SEMI-NOTOIRE][+CONTRASTE][+TOTALITE].

Exs. :                       Nous étions deux au concours ; j'ai été reçu et l'autre candidat ne l'a pas été.

Les autres passagers ont péri.

                   

1.2.- ArtIndef + autre

                Cette combinaison exprime :

                · au singulier, les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE] [+CONTRASTE][+NON DISTRIBUE][+UNITE], et au pluriel, les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+CONTRASTE][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE] [+QUANTITE NON EXACTE].

Exs. :       Prends un autre bonbon.

Prends d'autres bonbons.

                Au singulier, nous remarquons une neutralisation de l'opposition article indéfini/numéral ; dans l'exemple "Prends un autre bonbon", le morphème un signifie en même temps un seul et un quelconque. La forme plurielle de l'article indéfini (des) se réduit à de devant autres.

Ex. :                         Exposez d'autres idées.

                Par contrainte grammaticale, nous trouvons le degré zéro de l'article indéfini, devant autre, après les prépositions sans et entre ainsi que dans la construction d'autre part.

 

Ex. :         Sans autre intention

Entre autres raisons, je suis fatiguée.

                · au singulier, devant des noms propres, les sèmes de [+NOTOIRE][+SIMILITUDE][+UNICITE].

Exs. :       Il parle comme un autre Elie.

C'est un autre moi-même.

Vois cet autre Versailles.

 

1.3.- Dem + autre

                Cette combinaison exprime, au singulier, les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+CONTRASTE][+UNITE], et au pluriel, les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+CONTRASTE][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE].

Exs. :       Prends cet autre livre.

Prends ces autres livres.

 

1.4.- Actualisateurs indéfinis + autre

                Cette combinaison exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+CONTRASTE][+NON DISTRIBUE][+UNITE].

Ex. :                         Il a agi ainsi sans aucune/nulle autre intention.

 

1.5.- PostAct numéral cardinal + autre

                Cette combinaison exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+CONTRASTE][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE][+QUANTITE EXACTE].

Ex. :                         Prends trois autres bonbons.

1.6.- ArtDef + PostAct numéral cardinal + autre

                Cette combinaison exprime les sèmes de [+SEMI-NOTOIRE] [+CONTRASTE][+TOTALITE].

Ex. :                         Prends les trois autres livres.

1.7.- Dem + PostAct numéral cardinal + autre

                Cette combinaison exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE] [+CONTRASTE][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE][+QUANTITE EXACTE].

Ex. :                         Prends ces trois autre livres.

1.8.- Quelques + autres

                Cette combinaison exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+CONTRASTE][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE].

Ex. :                         Prends quelques autres livres.

 

1.9.- N'importe quel, etc. + autre

                Cette combinaison exprime, au singulier, les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+CONTRASTE][+NON DISTRIBUE][+UNITE], et, au pluriel, les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+CONTRASTE][+NON DISTRIBUE] [+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE].

 

Exs. :       Prends n'importe quel autre livre.

Il a agi pour n'importe quelles autres raisons.

Il a en tête je ne sais quel autre idée.

1.10.- Certains + autres

                Cette combinaison exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+CONTRASTE][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE].

Exs. :                       Certains auditeurs écoutaient attentivement ; certains  autres auditeurs semblaient somnoler.

Il y avait certains autres problèmes.

1.11.- Tel + autre

                Cette combinaison exprime, au singulier, les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+CONTRASTE][+NON DISTRIBUE][+UNITE], et, au pluriel, les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+CONTRASTE][+NON DISTRIBUE] [+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE].

Exs. :       Tel auditeur écoutait, tel autre auditeur somnolait.

Tels auditeurs écoutaient, tels autres auditeurs somnolaient.

                · Avec une marque de quantité supplémentaire introduite par un pré-actualisateur (type beaucoup de) ou un post-actualisateur (type numéral cardinal), l'actualisateur sera au degré zéro.

Exs. :       Beaucoup d'autres livres ont disparu.

Beaucoup de mes autres amis l'aiment.

Bien d'autres hirondelles arriveront.

2.- Espèce de, façon de, manière de, sorte de, etc.

                Ces déterminants introduisent un substantif dont on ne peut définir précisément la nature, et qu'on assimile à un autre par approximation.

Exs. :       Une espèce de comédie en musique et ballet. (Molière)

Une espèce d'uniforme brun à boutons d'or. (Aragon)

 

                Le français actuel tend à accorder l'article avec le substantif.

                Exs. :       Un espèce de murmure... (Bernanos)

Un espèce d'imbécile

                Nous analysons la première de ces constructions comme degré zéro de l'actualisateur + PostAct2 (une espèce de) + N et la deuxième comme article indéfini + PostAct2 (#espèce de) + N.

Combinaisons avec les actualisateurs et le PostAct1 ; valeurs sémantiques.

2.1.- Degré zéro de l'actualisateur + espèce de, etc.

 

                Cette combinaison exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+APPROXIMATION][+NON DISTRIBUE][+UNITE].

Ex. :                         Une sorte de nain furieux m'interpella.

  2.2.- ArtIndef + espèce de , etc.

                Cette combinaison exprime, au singulier, les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+APPROXIMATION][+NON DISTRIBUE][+UNITE], et au pluriel, les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+APPROXIMATION] [+NON DISTRIBUE][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE].

Exs. :       C'est un espèce de vaurien.

Ce sont des espèces de vauriens.

2.3.- Dem + espèce de, etc.

                Cette combinaison exprime, au singulier, les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+APPROXIMATION][+UNITE], et au pluriel, les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+APPROXIMATION][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE].

Exs. :       Cet espèce d'idiot

Ces espèces d'idiots

 

 

2.4.- PostAct1 numéral cardinal + espèce de, etc.

                Cette combinaison exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+APPROXIMATION][+PLURALITE][+QUANTITE EXACTE].

Exs. :       Deux espèces d'idiots.

2.5.- Dem + PostAct1 numéral cardinal + espèce de, etc.

                Cette combinaison exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE] [+APPROXIMATION][+PLURALITE][+QUANTITE EXACTE].

Ex. :                         Ces deux espèces d'idiots.

 

3.- Même

Combinaisons avec les actualisateurs ; valeurs sémantiques

3.1.- Dem + même

                Cette combinaison exprime, au singulier, les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+SIMILITUDE][+NON DISTRIBUE][+UNITE], et au pluriel, les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+SIMILITUDE][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE][+TOTALE].

Ex. :                                        J'étais las de ce(s) même(s) paysage(s) ; je ne cessais de le(s) voir de ma fenêtre.

3.2.- ArtDef + même

                · Devant des substantifs continus cette combinaison ex­prime les sèmes de [+NOTOIRE][+EXTENSION TOTALE][+SIMILITUDE].

Ex. :                         Ces deux tableaux ont la même valeur.

  • · Devant des substantifs discrets cette combinaison ex­prime, au singulier, les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+SIMILITUDE] [+UNITE], et au pluriel, les sèmes de [+NON NOTOIRE][+SIMILITUDE] [+IDENTIFIE][+PLURALITE][+TOTALE].

Exs. :       Ces deux immeubles ont la même propriétaire.

Il relit les mêmes livres chaque année.

                Nous pouvons trouver dans des textes littéraires une transformation facultative de suppression de l'article défini par souci de style.

Ex. :                                        Les heures ne gardent jamais longtemps même visage. (E. Estaunié)

 · En énoncé, derrière des substantifs discrets (transformation de déplacement) cette combinaison exprime les mêmes sèmes que le démonstratif et les renforce. On pourrait voir dans cet emploi une focalisation du démonstratif. Remarquons d'une part la similitude entre Il partit ce jour-là et Il partit le jour même, et d'autre part, l'opposition entre Il partit le jour même et Il partit le même jour.

nota a b3 no pronominaliza al ser elemento de modalidad enfática

                · En énoncé, derrière des substantifs continus abstraits, même a une valeur d'antonomasie : il exprime une qualité au plus haut degré possible.

 

Exs. :       Dieu est la bonté même.

Elle est la gentillesse même.

nota a b4 puede sAlir de trsnsf. de Dieu est extrèmement bon

 

 

4.- Numéraux ordinaux

                Les adjectifs numéraux ordinaux indiquent le rang qu'occupe, dans une série, l'élément désigné par le substantif : du premier au dernier. Les formes -sauf premier et second- sont simples ou composées et sont construites en ajoutant au cardinal correspondant le suffixe ième ; à remarquer la substitution de f par v (neuf/neuvième), l'addition de u après q (cinq/cinquième) et la suppression de e (quatre/quatrième).

                Unième s'emploie dans les ordinaux premiers des dizaines : 20, 30, 40, 50, 60, 80, 100, 1000.

                Second n'existe que comme ordinal simple et deuxième s'emploie lorsque la série considérée comporte plus de deux éléments. D'autre part, l'emploi de la conjonction et ainsi que du trait d'union dans les formes composées suit les mêmes règles que celles des cardinaux.

                L'ancien français possédait toute une série de formes dérivées directement du latin qui ne subsistent aujourd'hui que dans quelques locutions ou dans quelques emplois concrets : prime (=premier, première) apparaît dans de prime abord, de prime saut, la prime jeunesse, etc., tiers (=troisième) dans Le Tiers Etat, une tierce personne, le tiers monde, etc., quint (=cinquième) dans Charles Quint, Sixte Quint. D'autres formes anciennes comme quart, quinte, sixte/siste, septime, octave, etc., sont aujourd'hui des termes techniques substantivés.

                Au point de vue accord, à part premier, dernier et second qui présentent les formes féminines première, dernière et seconde, les ordinaux numéraux sont invariables en genre alors qu'ils adoptent le nombre du substantif qu'ils précèdent.

Exs. :       Les premiers touristes sont arrivés.

Il examina le premier malade.

 

                La fonction des numéraux ordinaux est d'exprimer, soit le rang exact qu'occupe dans une série l'élément désigné par le substantif, soit un rang indéterminé (énième, mille et unième, cent et unième, quantième, combientième).

Exs. :       C'est la mille et unième fois que je le répète.

Ils en sont à leur énième whisky.

C'est la combientième glace que tu engloutis ?

Combientième s'emploie dans des énoncés interrogatifs. Enième, terme mathématique, a une graphie variable : il   peuT  apparaître aussi sous les formes nième ou Nième.

                Du point de vue syntaxique, les numéraux ordinaux précèdent immédiatement le substantif. Cependant, ils peuvent apparaître déplacés derrière le substantif ; ceci arrive généralement lorsque le substantif désigne un volume, un chapitre, un chant, une scène, une page, etc. d'une œuvre.

Ex. :                         Le troisième chapitre / Le chapitre troisième

                Dans ce cas-là, l'ordinal postposé au substantif peut commuter avec le cardinal correspondant.

Ex. :                         Le chapitre troisième / Le chapitre trois

                En français, il y a d'autres cas où le numéral car­dinal remplace l'ordinal correspondant ; les cas les plus importants sont les suivants :

  • · pour indiquer le rang d'un souverain, d'un pape, etc., dans la série de la dynastie, du pontificat ou autres, excepté le cas de l'ordinal premier :

Ex. :                         Jean XXIII et Philippe II mais Léopold Ier

                Ces syntagmes nominaux supposent une structure profonde du genre le vingt-troisième Jean du pontificat ou le deuxième Philippe de la dynastie.

 

                · pour indiquer l'année : l'an mil neuf cent quatre suppose, ainsi que dans le cas précédent, une structure de base la mil neuf cent quatrième année.

                · pour indiquer le jour du mois -excepté le premier-, nous trouvons le même cas dont la structure de base est le énième jour du mois.

Ex. :                         Le deux mars, le trois avril, mais le premier août.

 

Combinaisons avec les actualisateurs et le PostAct1 ; valeurs sémantiques

 

4.1.- ArtDef + numéraux ordinaux

                Cette combinaison exprime, au singulier, les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+UNITE], et au pluriel, les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE].

                Exs. :       Le troisième essai le tua.

Les premières hirondelles sont là ; c'est le printemps.

La première fois, il échoua.

 

 

4.2.- Dem + numéraux ordinaux

                Cette combinaison exprime, au singulier, les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+UNITE], et au pluriel, les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE].

Exs. :       Pour cette première visite, passe encore.

Pour ces premières visites, passe encore.

Un troisième volume de cette encyclopédie vient de paraître ; ce troisième volume traite des insectes.

                La séquence, en structure profonde, dem. + ordinal + N sert à expliquer la transformation de relatif qui génère les énoncés du type:Il a mangé une troisième / la troisième boîte de chocolats.

                3-Act grado 0 + Post.Act.1 Numéral cardinal + NUMERAUX  ORDINAUX. OJO ¿ES grado 0 o articulo indet?

                Cette combinaison n'apparaît qu'au singulier et exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE] [+UNITE]      

                Ex. :Je ne le répéterai point une seconde fois.

 

 

5.- Quelconque

                Il existe deux morphèmes quelconque différents. L'un est un adjectif qualificatif avec la valeur de banal, médiocre, sans valeur ; en tant qu'adjectif qualificatif, il peut apparaître en fonction d'attribut.

Exs. :       Ce livre est tout à fait quelconque.

Cet élève est très quelconque.

                Si on procède à une transformation relative, quelconque peut apparaître comme adjectif déterminatif d'un substantif. Dans ce cas il sera toujours placé devant le substantif, par opposition au post-actualisateur qui, lui, subit obligatoirement une transformation de déplacement derrière le substantif.

Ex. :                                        Un Rotschild quelconque(1), qui aura doté un quelconque(2) observatoire d'une lunette. (O. Mirbeau)

(1) post-actualisateur, (2) adjectif

Combinaisons avec les actualisateurs ; valeurs sémantiques

 

5.1.- ArtIndef + quelconque

                Cette combinaison exprime, au singulier, les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][NON DISTRIBUE][+UNITE], et au pluriel, les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE] [+QUANTITE NON XACTE].

Ex. :                         Il saisira un prétexte quelconque.

Il a été attaqué par des voyous quelconques.

 

5.2.- Dem1 + ArtIndef + quelconque

                Cette combinaison apparaît en structure profonde lorsqu'on insère une autre structure profonde sous le constituant Dem1 pour procéder à une transformation relative. Elle exprime, au singulier, les sèmes de [+NON NOTOIRE][+SEMI IDENTIFIE][+CARACTERISATION][NON DISTRIBUE] [+UNITE], et au pluriel, les sèmes de [+NON NOTOIRE][+SEMI IDENTIFIE] [+CARACTERISATION][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE].

Exs. :       Regardez un point quelconque de l'horizon.

Il a été attaqué par des voyous quelconques de Saint-Denis.

5.3.- PostAct1 numéral cardinal + quelconque

 

                Cette combinaison n'apparaît que devant des substantifs au pluriel ; elle exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE][+QUANTITE EXACTE].

Ex. :                         Faites deux exercices quelconques.

 

5.4.- Dem1 + PostAct1 numéral cardinal + quelconque

 

                Cette combinaison apparaît en structure profonde lorsqu'on insère une autre structure profonde sous le constituant Dem1 pour procéder à une transformation relative. Elle n'apparaît que devant des substantifs au pluriel et exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+SEMI IDENTIFIE] [+CARACTERISATION][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE][+QUANTITE EXACTE].

Ex. :                         Faites deux exercices quelconques de syntaxe générative.

 

6.- Uns, unes

                Les morphèmes uns et unes, formes plurielles de un et une n'apparaissent pas isolément en énoncé ; ils font partie des pronoms les uns, les unes (formes plurielles de l'un, l'une) et quelques-uns, quelques-unes.

 

                Les pronoms l'un, l'une, les uns, les unes, n'apparaissent que lorsque le cotexte présente un contraste entre deux éléments, le deuxième étant exprimé alors par l'autre, les autres.

Exs. :       L'une rit, l'autre pleure.

Aimez-vous les uns les autres.

Ils mettent la charrue devant les bœufs parce que l'une est plus facile à manier que les autres. (Cesbron)

                En structure profonde, ces pronoms présentent la séquence de constituants suivante : ArtDef + PostAct2 + N, qui subit une transformation de pronominalisation.

                Les pronoms quelques-uns, quelques-unes, qui expriment un petit nombre indéterminé, présentent, en structure profonde, la séquence de constituants suivante : Act degré 0 + PostAct1 + PostAct2 + N.

Exs. :                       Les femmes sortent en groupes, quelques-unes s'attardent et pleurent. (Loti)

Nous étudierons la forme quelqu'un au chapitre des noms indéfinis# puisqu'il ne s'agit pas d'un pronom. Pour sa part, le pronom quelqu'une, peu usité de nos jours, n'apparaît que suivi du PostAct3.

Ex. :                         Quelqu'une des trois statues d'Isis. (Nerval)

 

 

PostAct3 

 

 

                Le PostAct3 présente la structure d'un syntagme prépositionnel, constitué par un élément Prep (qui est obligatoirement la préposition de), et un SN soumis aux contraintes suivantes : N représente le même substantif que celui qui fait partie du SN déterminé par ce PostAct3. Le constituant Det se re-écrit obligatoirement Act, qui, pour sa part, ne peut être re-écrit que les ou ces, et, facultativement, PostAct1 qui, lui, se re-écrit morphème de quantité exacte ou approximative. La possibilité d'apparition du constituant Dem im­plique celle de n'importe quel élément généré par une transformation de relatif.

Exs. :       un/deux/etc. des livres

un/deux/etc. de ces livres

un/deux/etc. des livres de Paul

un/deux/etc. de mes livres

un/deux/etc. des livres que tu as achetés hier.

Le substantif du SN déterminé est bloqué et l'insertion lexicale n'a pas lieu, processus semblable à celui de la transformation de pronominalisation, qui dans ce cas est obligatoire. Après le blocage de N, ses sèmes sont transférés sous le PostAct3 ([+TROIS]), ce qui permet de générer un pronom, dont l'insertion lexicale sera le morphème trois, avec la signification de [+TROIS LIVRES].

Combinaisons avec les actualisateurs et les post-actualisateurs ; valeurs sémantiques

1.- Act plusieurs + PostAct3

 

Ex. :                         Plusieurs de ces étudiants

                Cette combinaison exprime les sèmes [+NON NOTOIRE][+SEMI-IDENTIFIE][+DESIGNATION][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE][+PETITE].

 

2.- Act# ArtDef + PostAct1 n'importe quel, etc. + PostAct3

 

Exs. :       N'importe lequel de ces étudiants

N'importe lesquels de ces étudiants

                Cette combinaison exprime, au singulier, les sèmes [+NON NOTOIRE] [+SEMI-IDENTIFIE][+DESIGNATION][+NON DISTRIBUE][+UNITE], et, au pluriel, les sèmes [+NON NOTOIRE][+SEMI-IDENTIFIE][+DESIGNATION][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE].

3.- Act chaque + PostAct1 un, une + PostAct3

Ex. :                         Chacun(e) de ces étudiants

                Cette combinaison exprime les sèmes [+NON NOTOIRE][+SEMI-IDENTIFIE][+DESIGNATION][+DISTRIBUE][+UNITE].

4.- Act 0 + PostAct1 numéral cardinal + PostAct3

Exs. :       Un de ces étudiants

Trois de ces étudiants

                Cette combinaison exprime, au singulier, les sèmes [+NON NOTOIRE] [+SEMI-IDENTIFIE][+DESIGNATION][+NON DISTRIBUE][+UNITE], et, au pluriel, les sèmes [+NON NOTOIRE][+SEMI-IDENTIFIE][+DESIGNATION][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE][+QUANTITE EXACTE].

 

5.- Act 0 + PostAct1 lexies cardinales + PostAct3

Ex. :                         Deux ou trois de ces étudiants

                Cette combinaison exprime les sèmes [+NON NOTOIRE][+SEMI-IDENTIFIE][+DESIGNATION][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE][APPROXIMATION].

6.- Act 0 + PostAct1 adverbe d'approximation + cardinal + PostAct3

Ex. :                         Environ trente de ces étudiants

                Cette combinaison exprime les sèmes [+NON NOTOIRE][+SEMI-IDENTIFIE][+DESIGNATION][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE][+APPROXIMATION].

 

7.- Act 0 + PostAct1 certains + PostAct3

Ex. :                         Certains de ces étudiants

                Cette combinaison exprime les sèmes [+NON NOTOIRE][+SEMI-IDENTIFIE][+DESIGNATION][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE][+EVENTUELLEMENT EVALUABLE].

8.- Act 0 + PostAct1 tel + PostAct3

Exs. :       Telle de ces robes de mousseline.

Tels de ces étudiants

                Cette combinaison exprime, au singulier, les sèmes [+NON NOTOIRE] [+SEMI-IDENTIFIE][+DESIGNATION][+NON DISTRIBUE][+UNITE], et, au pluriel, les sèmes [+NON NOTOIRE][+SEMI-IDENTIFIE][+DESIGNATION][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE].

 

9.- Act ArtDef + PostAct2 ordinal + PostAct3

Ex. :                         Le troisième de ces étudiants

                Cette combinaison exprime les sèmes [+NON NOTOIRE][+SEMI-IDENTIFIE][+DESIGNATION][+NON DISTRIBUE][+ORDONNE][+UNITE].

 

10.- Act 0 + PostAct1 quelques + PostAct2 uns, unes + PostAct3

Ex. :                         Quelques-uns de ces étudiants

                Cette combinaison exprime les sèmes [+NON NOTOIRE][+SEMI-IDENTIFIE][+IDENTITE INDIFFERENTE][+DESIGNATION][+NON DISTRIBUE] [+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE].

11.- Act 0 + PostAct1 cardinal + PostAct2 quelconque + PostAct3

Exs. :       Un quelconque de ces étudiants

Deux quelconques de ces étudiants

                Cette combinaison exprime, au singulier, les sèmes [+NON NOTOIRE][+SEMI-IDENTIFIE][+IDENTITE INDIFFERENTE][+DESIGNATION][+NON DISTRIBUE][+UNITE], et, au pluriel, les sèmes [+NON NOTOIRE][+SEMI-IDENTIFIE][+IDENTITE INDIFFERENTE][+DESIGNATION][+NON DISTRIBUE] [+PLURALITE][+QUANTITE EXACTE].

12.- Act 0 + PostAct1 cardinal + PostAct2 autre + PostAct3

Exs. :       Un autre de ces étudiants

Deux autres de ces étudiants

                Cette combinaison exprime, au singulier, les sèmes [+NON NOTOIRE] [+SEMI-IDENTIFIE][+CONTRASTE][+DESIGNATION][+NON DISTRIBUE][+UNITE], et, au pluriel, les sèmes [+NON NOTOIRE][+SEMI-IDENTIFIE] [+CONTRASTE][+DESIGNATION][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE][+QUANTITE EXACTE].

13.- Act 0 + PostAct1 n'importe quel + PostAct2 autre + PostAct3

Exs. :       N'importe quel autre de ces étudiants

N'importe quels autres de ces étudiants

                Cette combinaison exprime, au singulier, les sèmes [+NON NOTOIRE] [+SEMI-IDENTIFIE][+IDENTITE INDIFFERENTE][+DESIGNATION][+NON DISTRIBUE] [+UNITE], et, au pluriel, les sèmes [+NON NOTOIRE][+SEMI-IDENTIFIE] [+IDENTITE INDIFFERENTE][+DESIGNATION][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE] [+QUANTITE NON EXACTE].

 

 



[1] Dem1 et Dem2 se re-écrivent F lorsque une autre structure profonde a été préalablement enchâssée au niveau sémantique pour procéder à une tranformation généralisée de relatif, qui sera étudiée au chapitre correspondant#. Le constituant F se réécrit :

F ® SN + SV + (SP)

[2] Voir note (1)#.

15 octobre 2012

MPS DET ET L'ACTUALISATEUR

II.- Le morphème présubstantival déterminant

 

                Le MPS déterminant (Det) est le constituant obligatoire du groupe nominal (GN) lorsque N se re-écrit nom commun (NCom) qui sert à l'actualiser, c'est-à-dire à l'introduire dans le discours, et à exprimer les valeurs sémantiques (déjà exposées au chapitre sur la détermination nominale#) qui font obligatoirement partie du niveau sémantique de la structure profonde.

 

Règle de re-écriture

 

Det ®     (PreAct) + Act + (PostAct)

0

 

Cette règle de re-écriture signifie que le Det peut apparaître soit au degré 0, soit au degré 1 ; lorsqu'il apparaît au degré 1, il n'a qu'un seul constituant obligatoire : l'actualisateur (Act) et deux constituants facultatifs : le pré-actualisateur (PreAct) et le post-actualisateur (PostAct).

 

                D'après ceci, les constituants du Det admettent les combinaisons suivantes :

 

  • · Det ® Act

 

Ex. :                         La voiture est en panne.

  • · Det ® Act + PostAct

 

Ex. :                         Pierre a téléphoné l'autre jour.

 

 

Ex. :                         Tous les invités sont arrivés.

  • · Det       ® PreAct + Act + PostAct

 

Ex. :                         Tous les autres invités sont déjà arrivés.

  • · Det ® 0

 

Ex. :                         Une table de bois

1.- L’actualisateur

 

Règle de re-écriture

    

                · Act ® ArtDef

 

Ex. :                         Prends la pomme.

            

(Art)

Act ® (Dem) +  (Distrib)

(Indef)      

       

#+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++        si ponemos aqui chaque et force es porque pueden ir seguidos de N+elemento relativo sin ir precedidos del articulo

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

 

                Lorsque la règle de re-écriture d'un constituant se compose de plusieurs constituants entre parenthèses, il faut l'interpréter de la façon suivante : ce constituant peut se re-écrire par un seul des constituants entre parenthèses ou par tous. Le constituant Act admet donc les re-écritures suivantes :

 

                · Act ® Dem

 

Ex. :                         Prends ce livre.

 

                · Act ® ArtIndef

 

Ex. :                         Prends une pomme.

  • · Act ® Distrib

 

Ex. :                         Réfléchis à chaque problème

  • · Act ® Indéfinis.

 

Ex. :                         Il avait barbouillé force papier.

 

  • · Act       ® Dem + Art

                · Act       ® Dem. + Distr

                · Act       ® Dem. + Indef

 

                Ces trois dernières combinaisons n'apparaissent pas en énoncé mais en structure profonde, lorsque sous la catégorie Dem on enchâsse le constituant F pour procéder à une transformation relative (Voir chapitre "La transformation de relatif"#).

 

 

1.1.- Le démonstratif

 

Règle de Re-écriture

 

Dem ® Dem1 + (Dem2)                

 

            

                                                                                                                                                                            ce

 niveau de langue standard ®              cette

                                            ces

                               phrase simple ®

Dem1 ®                                                formes à usage restreint      ®            lequel

                                                                                            ledit

                                                                                                                            

                               phrase composée ® F[1]

 

#Comprobar esquema

 

Code écrit

 

  • · Niveau de langue standard :             

 

- base lexicale : /s/

- marques :  MASC  SING    FEM  SING    MASC  PLUR    FEM  PLUR

                                                  /#/       0              /-t/            0                           0              /ez/#          0             /ez/#

  /-t/       0

 

  • · Formes à usage restreint :

 

Ces formes ont un# élément constant /k#l/ et /l#di/ et le même système de base lexicale et de marques morphologiques que l'article défini.

 

normative ®       ci

                                            là

 

parlée ®                             là

                                            là

                                               phrase simple ®

                                                                                                                                                                            là

                                            là là-bas

Dem2 ®                                                                                               populaire ®          

                                            là

                                            là là

 

phrase composée ® F[2]

 

 

Code écrit

 

/si/                         /l#/                         /l# l#b#/                 /l# l#/

 

#+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

NOTE: plantearse si la regle de reescritura de Dem no es

dem--> 1 +(2+(3)) dans certains cas, on dirait qu'il y a 3 elements déterminants

ex:Tu vas me rabouler ce livre rouge de Maingueneau dont tu m'as tant parlé

Si c'est possible tambien deberiamos poder encontrar en una frase simple 3 morfemas demostrativos: parece ser el caso de

ex.:ce livre-là là , ce livre-là là-bas.on dirait que la langue populaire marque la tendance a la possibilité de l'emploi d'un troisième dem redondant             +

+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

 

  • · Formes à usage restreint : parallèlement aux formes simples et composées, dont l'usage est habituel, il existe un petit nombre de formes dont l'usage est généralement restreint au langage administratif ou juridique et qui peuvent aussi apparaître dans des textes archaïsants.

 

                Le premier groupe de ces formes est constitué par les adjectifs relatifs de la grammaire traditionnelle, lorsqu'ils précèdent un substantif.

 

  • Formes simples : lequel, laquelle, lesquels, lesquelles.

 

  • Formes contractées : auquel, duquel, auxquels, desquels, auxquelles, desquelles.

 

Exs. :                        De l'autre côté, on découvre la ville traversée par la rivière, laquelle rivière s'embellit d'une île... (Chateaubriand)

Ces biens ont été mis en vente, lesquels biens comprennent...

J'ai parfaitement reconnu cet homme, lequel homme est un individu déjà célèbre par ses méfaits. (GLFC)

 

                La locution adverbiale auquel cas correspond à dans ce cas.

 

Ex. :                                        Il m'a dit que peut-être il serait empêché de venir, auquel cas nous partirions sans lui.

 

                Il est à remarquer que la construction lequel + substantif équivaut à un pronom relatif ; c'est pour cette raison que ladite construction est parfois utilisée au lieu du pronom relatif afin d'éviter l'ambiguïté ou un éventuel équivoque.

 

Ex. :                                        Il m'a apporté une lettre de mon amie, laquelle lettre était arrivée deux jours avant.

 

                Dans ce cas, l'emploi de qui au lieu de laquelle lettre nous permettrait d'interpréter la phrase dans le sens de "C'est mon amie (et non la lettre) qui est arrivée deux jours avant".

 

                Le second groupe est constitué par les formes suivantes :

 

  • Formes simples : ledit, ladite, lesdits, lesdites

 

  • Formes contractées : audit, dudit, auxdits, desdits, auxdites, desdites.

 

Ex. :                         Le prix de ladite maison est de 200.000 Francs.

Ledit terrain ne nous sert nullement.

 

                Toutes les formes que nous venons de voir ne peuvent avoir qu'une valeur endophorique ; elles sont donc utilisées pour rappeler anaphoriquement quelque chose ou quelqu'un d'antérieurement cité dans le cotexte.

 

Ex. :                         Prends ce livre-ci.

 

Ex. :                         Ledit terrain.

 

1.1.1.- Valeurs sémantiques de Dem1

 

a) Valeurs déterminantes

 

                Dem1, employé seul, peut exprimer les valeurs sémantiques suivantes :

 

                · [+NOTOIRE]

               

Le démonstratif, en principe, introduit des substantifs [+NON NOTOIRE] [+IDENTIFIE]. Il existe cependant des cas où le démonstratif peut introduire des substantifs [+NOTOIRE] en langue littéraire ; il s'agit de substantifs au degré générique.

 

Ex. :                                        C'était touchant de voir avec quelle déférence elle écartait de sa voix, de son geste, de ses propos, tel éclat de gaieté qui eût pu faire mal à cette mère qui avait autrefois perdu son enfant, tel rappel de fête, d'anniversaire qui aurait pu faire penser ce vieillard à son grand âge, tel propos de ménage qui aurait paru fastidieux à ce jeune savant. (Proust, Rech.t.1 p.42)

 

                Cette mère, ce vieillard, ce jeune savant désignent des catégories génériques.

 

                · [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+UNITE]

 

Ex. :                         Prends ce livre.

 

                · [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+PLURALITE]

 

Ex. :                         Prends ces livres.

 

                Dans les trois cas, Dem1 peut avoir soit une valeur exophorique, soit une valeur endophorique.

 

                Le démonstratif a une valeur exophorique, appelée aussi déictique, lorsqu'il désigne un élément présent dans la réalité extralinguistique (contexte).

 

Ex. :                         Regarde ce livre, là, sur la table.

 

                Il a, par contre, une valeur endophorique lorsqu'il désigne un élément présent dans le cotexte (parlé ou écrit). Un démonstratif à valeur endophorique peut être, à son tour, anaphorique ou cataphorique.

 

                Est anaphorique le démonstratif qui désigne un élément déjà nommé dans le discours et cataphorique celui qui introduit dans le discours un élément nouveau qui va être explicité par la suite.

 

Ex. : anaphore                                                       J'ai lu un roman qui vient de paraître. Ce roman n'est pas tellement intéressant.

 

Ex. : cataphore                       J'ai ce souci constant : comment faire ?

 

                · Valeur exophorique

 

Lorsqu'il a cette valeur, le démonstratif peut exprimer :

 

                ·· Localisation dans l'espace

 

Lorsque le démonstratif désigne un élément présent dans l'espace il est éventuellement accompagné d'un geste qui signale l'emplacement dudit élément.

 

Ex. :                         Je viens d'acheter ce livre.

 

                ·· Localisation dans le temps

 

Le démonstratif peut introduire un moment plus ou moins proche dans le temps avec les nuances suivantes :

 

                ··· Présent : cette valeur apparaît spécialement dans les constructions du genre cette année, en ce moment, à compter de ce jour, etc.

 

Ex. :                         La récolte est mauvaise cette année.

 

                ··· Passé récent ou immédiat : spécialement dans les constructions du genre ces derniers temps, cette semaine, ces derniers jours, etc.

 

Ex. :                                        J'ai appris, ces derniers temps, la naissance de votre fille.

 

  • ··· Futur proche ou immédiat : c'est le cas des expressions comme cet après-midi, ce soir, cette semaine, ces vacances, cette année, un de ces jours, un de ces matins, un de ces quatre matins (pop), etc.

 

Exs. :                        J'irai skier dans les Alpes cet hiver. (=l'hiver prochain)

On ira au cinéma ce soir.

 

Cette nuit, ce midi, ce tantôt (=cet après-midi) et ce matin peuvent exprimer, selon le contexte, le passé récent ou le futur proche ; ce midi et ce tantôt sont des expressions généralement critiquées par les puristes.

 

Exs. :       Nous irons ce midi au restaurant.

Nous sommes allées ce midi au restaurant.

J'espère que je pourrai enfin dormir cette nuit.

Cette nuit il n'a pas dormi chez lui.

 

                ··· Passé révolu : valeur qui apparaît dans le style de la narration historique, lorsque le temps verbal utilisé est le "présent historique", afin d'évoquer en tant que présent un fait passé et lointain. Ce procédé allège notablement la narration.

 

Ex. :                                        En cette année 1.663 [Racine] se montre fort affecté par la mort de sa grand-mère. (Mauriac)

 

                · Valeur endophorique

 

                Dans un cotexte écrit ou parlé les actualisateurs démonstratifs permettent, soit d'introduire un élément déjà connu, soit de présenter un élément inconnu qui sera développé ou ex­pliqué ultérieurement.

 

                ·· Anaphoriques : les démonstratifs anaphoriques désignent donc quelque chose de déjà nommé, mentionné ou suggéré dans le cotexte ; ils servent tout particulièrement à introduire un terme suggéré antérieurement.

 

Ex. :                                        Jacques sanglotait. M. Thibault vit dans ces larmes une preuve de ses remords. (Martin du Gard)

 

                ·· Cataphoriques : les démonstratifs à valeur cataphorique, par contre, présentent un élément nouveau qui sera expliqué ou développé par la suite.

 

Exs. :                        Je me pose ces questions: Qu'est-ce que j'aime ? Qu'est-ce que je suis ? Qu'est ce que je veux ? (J. Renard)

Ecoutez cette histoire : "Il était une fois..."

 

 

b) Valeurs affectives

 

                Le démonstratif a aussi une valeur de notoriété lorsqu'il exprime une série de nuances affectives qui proviennent de l'instance d'énonciation et qui s'ajoutent aux valeurs sémantiques de l'article défini. Ces nuances affectives sont marquées par le rapport émetteur-récepteur et/ou émetteur-référent ; les plus fréquentes sont les suivantes :

 

                · Le respect : surtout dans certaines expressions propres au langage des employés, des vendeurs ou des serveurs face à plusieurs clients. Dans ces expressions, l'émetteur s'adresse au(x) récepteur(s) en utilisant la troisième personne ; il s'agit d'expressions pratiquement figées par l'usage.

 

Exs. :                       Et pour ces messieurs-dames, ce sera ?

Ces messieurs sont-ils servis ?

               

                · La tendresse ou la compassion : le démonstratif est alors généralement renforcé par un adjectif appréciatif qui est aussi une marque d'énonciation.

 

Ex. :                         regardez-moi cette pauvre petite ! (=la)

       

                · Le dédain : le démonstratif, facultativement suivi d'un adjectif appréciatif péjoratif, introduit soit un nom commun, soit un nom propre qui, par métonymie, se comporte alors comme un nom commun.

 

Exs. :       Ces (sales) Martin resteront-ils longtemps ici ? (=les)

Ils sont fous, ces romains ! (Obélix)

 

Dans les deux premières séries d’exemples, l'analyse sémique du démonstratif nous montre les sèmes de l'article défini, plus un sème affectif qui représente une marque d'énonciation. Cette valeur du Dem apparaît lorsqu'il pourrait alterner avec l'ArtDef sans que pour cela sa valeur sémantique se voie altérée.

 

1.1.2.- Valeurs sémantiques de la combinaison Dem1 + Dem2

 

a) Valeurs déterminantes

 

                Les formes composées disjointes de l'adjectif démonstratif précisent ou accentuent la valeur démonstrative des formes sim­ples. Les formes composées, lorsqu'elles s'opposent soit entre elles soit aux formes simples, expriment toujours les valeurs sémantiques [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE]. Elles peuvent en outre exprimer les valeurs contextuelles ou cotextuelles suivantes :

 

                · Valeurs exophoriques

 

                ·· L'opposition -ci/-là indique la situation plus ou moins proche dans l'espace de l'être ou de l'objet désigné par le substantif.

 

Ex. :                                        Ces arbres-ci sont tout jeunes, ces arbres-là sont presque centenaires.

 

                ··L'opposition -ci/-là sert aussi à situer de façon plus ou moins proche dans le temps le procès exprimé par l'énoncé.

 

Ex. :                         Cette année-ci le vin est meilleur qu'en ce temps-là.

 

                Les formes en -ci peuvent aussi bien exprimer le passé récent que le futur proche ou que le temps vécu comme présent par l'énonciateur. Elles situent le procès comme pratiquement immédiat au "présent" de l'énonciateur. Par contre les formes en -là servent à éloigner le procès du "présent" de l'énonciateur. Elles expriment donc un passé, voire même un futur, lointains. Si nous nous rapportons à l'axe chronologique nous pouvons schématiser les valeurs de ci et de de la façon suivante :                                    

 


-là                          -ci                           présent                   -ci                           -là

 

 

                ··· -ci = passé récent ou futur proche : dans des constructions du genre ces jours-ci, ces temps-ci, ce mois-ci, etc.

 

Exs.                          :              Ces jours-ci ont paru dans les journaux des photographies de Paris. (J. Green)

Elle a été malade ce mois-ci.

Je dois recevoir des livres ces jours-ci.

Ces temps-ci je vais être très occupé.

 

  • ··· -là = passé révolu ou futur lointain : dans les constructions comme en ce temps-là, à ce moment-là, ce jour-là, ce soir là, etc.

 

Exs. :       En ce temps-là Jésus dit à ses disciples...

Il avait, ce jour-là, acheté un costume neuf.

Ce jour-là les poules auront des dents.

 

                ··· -ci = présent : au sens large de terme.

 

Ex. :                         Ces temps-ci j'ai beaucoup de travail.

 

                · Valeurs endophoriques

 

                De la même façon que les formes simples, les formes composées permettent, soit de rappeler un élément déjà connu (anaphore), soit d'annoncer quelque chose dont on va parler ou qui va être expli­qué (cataphore).

 

L'opposition -ci/-là permet de distinguer entre la cataphore (‑ci) et l'anaphore (-là).

 

                ·· Valeur cataphorique : -ci sert à annoncer quelque chose de nouveau dans le discours et qui va être immédiatement explici­té. Dans cet emploi l'opposition formes simples/formes en -ci est purement stylistique : les formes en -ci mettent spécialement en relief l'élément déterminé.

 

Ex. :                                        Ce paysage-ci, par exemple, que cite Ste. Beuve : "Sept heures du soir. Le ciel est bleu pâle, d'un bleu presque vert, comme si une émeraude y était fondue..." (Du Boss, Journal)

 

 

                ·· Valeur anaphorique : -là nous permet de rappeler un élément antérieurement énoncé. Comme dans le cas antérieur, l'opposition formes simples/formes en -là est purement stylistique, les formes en ‑ mettant spécialement en relief l'élément ainsi déterminé.

 

Ex. :                                        ... il y a seulement six mois que le notaire a commencé de se fâcher. Et quand il se fâche, cet homme-là! Tu ne le connais pas : une encolure de taureau, positivement. (Duhamel, Notaire)

 

 

                b) Valeurs affectives

 

                Lorsqu'il n'y a, ni dans le contexte ni dans le cotexte, d'opposition implicite ou explicite de proximité ou d'éloignement et que l'émetteur désire renforcer la valeur expressive des for­mes simples, on tend à utiliser les formes en -là qui sont nettement plus expressives que les formes en -ci.

 

Exs. :       Cette histoire-là est invraisemblable !

Ces huîtres-là ne sont pas fraîches.

 

                Les valeurs affectives les plus fréquentes sont les suivantes :

 

                · Admiration ou sympathie

 

Ex. :                                        Il travaille depuis son (#plus) jeune âge, avec méthode et efficacité, ses employeurs l'apprécient à sa juste valeur ; cet homme-là ira loin.

 

                · Mépris ou ironie

 

Exs.         :               Je déteste ces gens-là.

Tu es l'ami de cette fille – là !/?

Tu as accepté de discuter avec cet homme-là !/?

 

 

1.2.3.- L'opposition article défini/démonstratif

 

                Dem1, lorsqu'il est combiné avec Dem2, peut s'employer dans certains cas au lieu de l'article défini. Ce phénomène correspond à l'usage de l'article "d'excellence" latin ille qui, en français, a dérivé généralement en article défini dit "de notoriété", c'est-à-dire "connu de tous" ou "illustre". Dans ce cas, la séquence Dem1 + N + Dem2 exprime la notoriété par situation de communication.

 

Ex. :                                        Cette palombe dont vous parlez, Mademoiselle, c'est cet oiseau que nous avons mangé aujourd'hui ? (Mérimé)

Mes parents, du reste, commençaient à lui trouver cette vieillesse anormale, excessive... des célibataires. (Proust)

Nous sommes comme ces jeunes Perses dont parle Hérodote... (A. Maurois)

 

#+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

"Cette Mme Quintin... est comme paralytique". (Mme de + Sévigné).ojo

"Cette Miss Bell qui était son amie la plus agréable". (A. France).ojo dem1 y relativa explicativa

 

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

COMPROBAR                                                    

                ex: "Si ce livre me fâche, j'en prends un autre" (Montaigne)

 

                - dans le cotexte, "ce livre" équivaut à "un livre quelconque"   +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++#

                              

 

1.2.- L’article

 

Règle de re-écriture

         

Art ®      ArtDef

ArtIndef

 

                Le constituant article (Art) a, à son tour, deux constituants qui s'excluent mutuellement, qui ne peuvent pas apparaître simultanément, à savoir : l'article défini (ArtDef) et l'article indéfini (ArtIndef).

 

 

1.2.1.- L'article défini

 

Règle de re-écriture

 

ArtDef ® /l/

 

                Le morphème /l/ est la base lexicale de l'ArtDef. Cet élément fait l'objet de l'insertion lexicale correspondante ; il recevra, par une transformation affixale, les suffixes de genre (Gº) et de nombre (Nº) qui constituent l'auxiliaire nomi­nal. Le système de suffixes de l'article défini est le suivant :

 

  • · Masculin (MASC)                               Singulier (SING)

/#/                                                                         0

 

  • · Féminin (FEM)                                   Singulier (SING)

                /a/                                                                         0

 

  • · Masculin et féminin           Pluriel (PLUR)

0                                                                            e/ o /ez/?

 

Ex. :                         Les enfants

Ces transformations affixales peuvent être soit bloquées soit modifiées par des contraintes morphophonologiques(ou en abréviation morphonologiques). Un substantif singulier commençant par une voyelle ou un h muet bloque la transformation affixale d'auxiliaire nominal ; un substantif pluriel à initiale consonantique réduit la marque /ez/ à /e/.

 

 

1.2.1.1.- Valeurs sémantiques

 

a) Article défini devant un nom commun

 

                L'article défini employé seul peut exprimer les valeurs sémantiques suivantes:

 

                · [+NOTOIRE][+EXTENSION TOTALE] : lorsque N est [+CONTINU]

 

Ex. :                         Le vin est une boisson.

 

                · [+NOTOIRE][+UNICITE] : lorsque N, au singulier, est [+DISCRET]

 

Exs. :       Le soleil brille aujourd'hui. (macrocontexte)

La petite est malade. (microcontexte)

 

                · [+NOTOIRE][+TOTALITE] : lorsque N, au pluriel, est [+DISCRET]

 

Exs. :       Les hommes sont mortels. (macrocontexte)

Les enfants jouent dans la cour. (microcontexte)

 

L'article défini singulier exprime ces sèmes avec une valeur généralisante lorsqu'il introduit un substantif pris dans toute son extension, c'est-à-dire lorsqu'il désigne tous les êtres de son espèce.

 

Exs. :       Le chien est un mammifère.

L'avare est malheureux.

 

Nous pouvons observer qu'en français l'opposition singulier/pluriel est neutralisée pour exprimer les substantifs à valeur générique (L'homme est mortel = Les hommes sont mortels).

 

                · [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+UNITE][+DISTRIBUE]

 

Exs. :                        Cela coûte 20F la douzaine. (=chaque, =toutes les douzaines)

Il téléphone 3 ou 4 fois la semaine. (=chaque, =toutes les semaines)

Ce magasin ferme le lundi. (=chaque, =tous les lundis)

 

                · [+NON NOTOIRE][+IDENTIFIE][+NON DISTRIBUE] : article défini à valeur démonstrative

 

                L'ArtDef a, dans certains emplois, une valeur proche du démonstratif ; cette valeur, très fréquente en ancien français, a disparu progressivement mais elle se maintient de nos jours dans quelques cas.

 

- Dans certaines locutions adverbiales :

 

Exs. :                        De la sorte (=de cette sorte)

A l'instant (=à cet instant)

Pour le moment (=pour ce moment), etc.

 

- Dans certains compléments qui indiquent une division du temps :

 

Exs. :       Elle va rester toute la semaine. (=toute cette semaine)

Je l'avais invitée pour les trois jours. (=pour ces trois jours-là)

 

- Devant certains substantifs qui désignent l'endroit où se situent mentalement ou physiquement) :

 

Exs. :       Les interlocuteurs : Servez - moi un vin du pays.

L'émetteur : Quand j'irai à Bordeaux, j'achèterai du vin du pays.

Le référent : X et Y ont passé quelques jours en Sologne, ils en ont profité pour parcourir la contrée.

 

b) Article défini devant un nom propre

 

                · Les noms propres se comportent comme des noms communs lorsque, au niveau de la structure profonde sémantique, il y a eu une transformation préalable de synecdoque. Dans ce cas, on peut trouver l'ArtDef pluriel devant des patronymes, pour désigner des individus appartenant à la même famille ou même des familles entières :

 

Exs. :       Les Goncourt

Les Lumière

 

 

                · Quand une transformation préalable de métonymie a eu lieu au niveau de la structure profonde sémantique. Dans ce cas l'ArtDef transforme le nom propre en nom commun pour désigner les œuvres d'un artiste, les exemplaires d'un auteur, etc. :

 

Ex. :                                        Les Goya sont arrivés hier alors que le Velazquez est reparti.

 

 

Dans ce cas de métonymie le nom propre ne prend pas le "s" du pluriel à différence de l'espagnol.

 

                · Quand une transformation préalable de métaphore a eu lieu au niveau de la structure profonde sémantique, l'ArtDef pluriel introduit des patronymes qui désignent un ensemble constitué par des personnes "comme X" :

 

Ex. :                                        Les Villon, les Hugo et les Mallarmé ont donné ses lettres de noblesse à la poésie française.

 

                 

                · Pour des raisons de contraintes grammaticales : lorsque le nom propre est déterminé par un segment issu d'une transformation relative déterminative (subordonnée relative déterminative, apposition déterminative, complément déterminatif ou adjectif qualificatif à valeur déterminative) :

 

Exs. :       Le grand Corneille

le Victor Hugo des Misérables

                               Le vieux Paris

Le Paris d'entre-deux guerres

 

L'explication de ce phénomène sera donnée au chapitre consacré à la transformation relative.#

 

 

1.2.2.- L'article indéfini

 

Règle de Re-écriture

 


                               œ#

ArtIndef ®             yn

dez

d#

 

La forme plurielle /dez/ subit une transformation morphophonologique devant les substantifs qui commencent par une consonne : cette transformation aura pour effet l'effacement du phonème /z/. La forme /d#/ est insérée lorsque la modalité négative a préalablement été appliquée.

 

 

 

1.2.2.1.- Valeurs sémantiques

 

                a) Article indéfini devant les noms communs

 

                · [+NOTOIRE][+TOTALITE]

 

Exs. :       Un homme ne doit pas avoir peur.

Un homme averti en vaut deux.

Un triangle a trois côtés et trois angles.

 

                Remarquons que pour exprimer ces valeurs sémantiques, l'opposition article défini/article indéfini est neutralisée en français :

 

Ex. :                         Le/un loup est un mammifère carnivore.

 

  • · [+NOTOIRE][+UNICITE]

 

                Nous trouvons ces valeurs lorsque l'article indéfini introduit des substantifs désignant des maladies découvertes récemment

 

Ex.:                          Avoir un rhume, une otite, une pneumonie, etc.

 

Par contre, l'article défini est employé devant un petit nombre de substantifs de maladies épidémiques.

 

Ex. :                         Avoir la peste, le choléra, la grippe.

 

                Cependant, lorsque ces substantifs sont déterminés par le résultat d'une transformation relative, ils sont automatiquement précédés de l'article indéfini.

 

Ex. :                         Avoir la grippe/avoir une grippe carabinée.

 

"La grippe asiatique" n'est pas considérée comme un genre de grippe mais comme une autre maladie.

 

                L'article indéfini s'utilise aussi dans la construction ‑récente- de "faire un/une" suivie d'un substantif de maladie.

 

Ex. :                         Il fait une scarlatine, une typhoïde.

 

                Cette construction exprime l'existence d'un phénomène qui se déroule dans le temps. Ceci correspond à l'espagnol "te­­­­­­­­­­­­­­­­­­ner/estar + con + substantif de maladie".

 

                · [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+NON DISTRIBUE][+UNITE]

 

Ex. :                         Il a une voiture.

 

                · [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE] [+QUANTITE NON EXACTE]

 

Ex. :                         Elle a acheté des disques.

 

Les formes du singulier un et une présentent fréquemment une neutralisation de l'opposition article indéfini/numéral, surtout lorsqu'ils désignent un objet quelconque de l'espèce à laquelle il appartient.

 

Ex. :                         Prends un bonbon. (un = un seul + un quelconque)

 

Cependant l'article indéfini et le numéral se comportent de façon différente s'il y a eu préalablement une application de modalité négative.

 

Exs. :       Il a un ami.

Il n'a pas d'ami. (article)

Il n'a pas un ami. (numéral)

 

                Dans certains cas la valeur [+NON IDENTIFIE] de l'article indéfini est plus manifeste et peut commuter avec un post-actualisateur comme certain(s) ou quelque(s) :

 

Exs. :                        Un serf dit un jour à son seigneur... (=certain jour)

Il attendit un temps. (=quelque temps ; cf. la locution "pour un temps" = "durante cierto tiempo")

Des savants prétendent que la chaleur animale se développe par les contractions musculaires. (Flaubert) (=certains savants)

 

L'article indéfini singulier possède un sème virtuel intensif que nous pouvons actualiser en énoncé exclamatif par transformation de blocage d'un adjectif intensif dont les sèmes sont alors absorbés par l'article indéfini.

 

 

b) L'article indéfini devant les noms propres

 

                · Pour désigner, par métonymie, les œuvres d'un artiste :

 

Ex. :                         Il a acheté un Goya.

Il y a des Delacroix remarquables au Louvre.

 

  • · Pour convertir, par métaphore, les noms propres en noms communs d'espèce :

 

Exs. :       Il a trouvé un Mécène. (=un protecteur)

                                               La France formait des Renoir, des Pascal, des Pasteur. (Saint Exupéry)

 

  • · Devant les patronymes, l'article indéfini peut exprimer, selon l'intonation employée, soit que la(les) personne(s) en question appartient(ennent) à ladite famille, soit qu'elle(s) possède(ent) les caractéristiques de cette famille.

 

Exs. :       C'est une Dubois.

Nous sommes des Rézeau, que diable ! (H. Bazin)

 

 

1.3.- L'actualisateur distributif

 

Règle de réécriture

 

                               tout

tous

ActDistr ®             toute

toutes

chaque

 

 

 

1.3.1.- Valeurs sémantiques

 

                La forme standard, en français contemporain, est chaque. Tout(e) est un archaïsme de faible rendement qui subsiste surtout dans des expressions parémiologiques et dans certains jargons comme le juridique ou l'administratif, qui conservent habituellement des archaïsmes. L'actualisateur tout(e) ajoute au sème distributif un sème d'identité indéfinie équivalent à n'importe quel.

 

Exs. :                        Tout étudiant qui voudrait opter au prix d'excellence devra suivre des cours complémentaires.

Tout homme est mortel.

Tout travail mérite salaire.

    

                Tous/toutes ont une valeur distributive devant des substantifs pluriel à sens temporel ou spatial, précédés ou non des PostAct numéraux, pour marquer la périodicité :

 

Exs. :       Il vient toutes les semaines.

Elle téléphone tous les trois jours.

Il y a une borne tous les dix kilomètres.

 

                La langue populaire utilise dans ces cas-là plus volontiers chaque + numéraux que tous, toutes + les + numéraux.

 

Ex. :                         chaque dix jours

 

                Tout(e) et chaque désignent la catégorie générique à laquelle appartient l'objet ou l'être considéré ; cependant si chaque marque spécialement l'individualité de chaque (on ne saurait mieux dire) élément, tout insiste sur la notion de collectivité.

 

Exs. :       Tout homme est mortel. / Chaque homme est mortel.

Chaque corps possède des propriétés particulières. / Tout corps est pesant. (Wartburg)

 

 

                Lorsque tout(e) exprime les valeurs sémantiques [+NON NOTOIRE] [+DISTRIBUE][+NON IDENTIFIE], l'opposition singulier/pluriel n'est pas pertinente.

 

Exs. :       Tout homme est mortel.

Tous les hommes sont mortels.

 

                Ceci dit, les valeurs sémantiques de l'actualisateur chaque sont les suivantes :

 

                · [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+UNITE][+DISTRIBUE]

 

Exs. :       Chaque étudiant doit apporter son bulletin d'examen.

Chaque chose doit être à sa place.

Il y avait un silence entre chaque mot.

A chaque jour suffit sa peine.

 

                · [+NON NOTOIRE][+SEMI-IDENTIFIE ][+CARACTERISE][+UNITE] [+DISTRIBUE]

 

Exs. :       Chaque étudiant étranger doit apporter son bulletin.

A chaque dune nouvelle on pensait qu'on ne pourrait pas la franchir.

 

Ex. :                         Réfléchis à chaque problème.

 

 

1.4.- Les actualisateurs indéfinis

 

Règle de re-écriture

 

force

quelque

plusieurs

ActIndef ®             maint

aucun

nul

numéraux cardinaux (usage figuré)

 

 

1.4.1.- Valeurs sémantiques

 

1.4.1.1.- Force

 

                L'actualisateur force exprime une grande quantité lorsqu'il introduit un substantif continu et un grand nombre avec les substantifs discrets. Comme équivalent à beaucoup de, force apparaît dans un niveau de langue littéraire archaïsant ou quand on parle sur un ton plaisant.

 

                Il peut exprimer les valeurs sémantiques suivantes :

 

                · [+NOTOIRE][+EXTENSION NON TOTALE][+NON EXACTE][+EVALUEE] : devant des substantifs continus

 

Ex. :                         J'ai barbouillé force papier.

 

                · [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE] [+QUANTITE NON EXACTE][+GRANDE] : devant des substantifs discrets

 

Exs. :       Il avait copié force assignations. (Duhamel)

Force députés vinrent alors s'incliner devant lui. (Cl. Farrère)

On y voit force sangliers. (Mérimée, Colomba).

Force sottises s'impriment chaque jour dans la presse.

 

En structure profonde, force peut être précédé du constituant Dem lorsqu'une transformation de relatif a lieu. (Voir chapitre correspondant.#)

 

Ex. :                         Il dévora force moutons dodus.

 

 

1.4.1.2.- Quelque

               

                · Devant des substantifs continus, quelque exprime les sèmes de :

               

  • ·· [+NOTOIRE][+EXTENSION NON TOTALE][+NON EXACTE][+EVALUE]

[+PETITE]

 

Ex. :                         A quelque distance on apercevait un banc de pierre.

Il m'a répondu avec quelque retard.

 

  • ·· [+NOTOIRE][+EXTENSION NON TOTALE][+NON EXACTE][+NON EVALUE] [+GRANDE], en fonction d'une intonation spécifique (ironie), avec les valeurs d'assez de, pas mal de, etc.

 

Ex. :                                        J'ai quelque peine à me souvenir de ces événements lointains.

 

                · Devant des substantifs discrets, il exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+IGNORANCE SUR L'IDENTITE][+NON DISTRIBUE][+UNITE].

 

Ex. :                         Elle aura trouvé quelque nouvel ami.

Nous y retournerons peut-être quelque jour.

                                                  

 

1.4.1.3.- Plusieurs

 

Plusieurs exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE] [+NON DISTRIBUE][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE][+PETITE].

 

Exs. :       Plusieurs bateaux sont arrivés au port.

J'ai rencontré Jean plusieurs fois.

 

 

1.4.1.4.- Maint(e)(s)

 

                Maint, mainte, maints, maintes sont les formes simples ; il existe aussi des formes renforcées : maint et maint, mainte et mainte etc. Maint apparaît à un niveau de langue soignée ou littéraire. Il est plus fréquemment employé au pluriel.

 

                Cet actualisateur exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE][+GRANDE]

 

Exs. :       Maintes fois il a été averti du danger.

Je l'ai rencontré en mainte occasion.

Nous fîmes maint et maint essai.

Il le lui répéta à maintes reprises.

 

 

1.4.1.5.- Usage figuré de cardinaux

 

                Ces actualisateurs expriment les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE].

 

Certains adjectifs numéraux cardinaux tels que deux, trois, quatre, cinq, utilisés en sens fi­guré, ont en plus un sème de [+PETIT NOMBRE].

 

Exs. :       J'habite á deux pas d'ici.

                               J'arrive dans trois minutes.

Il lui a dit ses quatre vérités.

 

                D'autres comme dix, vingt, trente-six, cinquante, cent, cent sept, quatre cent, mille, etc., ont par contre un sème de [+GRAND NOMBRE].

 

Exs. :       Il le lui répéta dix (vingt, cinquante) fois.

J'ai vu trente-six chandelles.

Tu as cent fois raison.

Elle faisait les cent pas devant la porte.

Il y a cent sept ans que j'attends.

Faire les quatre cent coups.

Elle l'avait fait en mille occasions.

 

 

 

1.4.1.6.- Aucun

 

                Du point de vue morphologique, aucun a une base lexicale /ok/ et des marques /#/, /yn/. En énoncé, nous pouvons trouver trois morphèmes aucun différents :

 

  • · un morphème aucun1, re-écrit directement dans la structure profonde, avec un sens positif équivalent à un quelconque (cf. en espagnol, "algún") qui apparaît dans des énoncés affirmatifs.

 

  • · un morphème aucun2, re-écrit directement dans la structure profonde, avec un sens négatif équivalent à nul, qui apparaît dans des énoncés affirmatifs.

 

  • · un morphème aucun3, qui apparaît dans des énoncés négatifs (négation ne...aucun).

 

Il faut remarquer qu'aucun, en énoncé affirmatif (les 2 premiers cas), n'est employé que fort rarement et représente un cas tout à fait spécial.

 

                · Le morphème aucun1 peut exprimer les sèmes suivants :

 

  • ·· au singulier : [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+NON DISTRIBUE][+UNITE]

 

Ex. :                         Croyez-vous qu'il ait aucun souci de vous et de moi ?

 

                               ·· au pluriel : [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+NON DISTRIBUE][+PLURALITE][+QUANTITE NON EXACTE].

 

 

La forme plurielle aucuns/aucunes a une valeur proche de celle de certains ; cette forme peut présenter la variante d'aucuns.

 

Exs. :                        Ce que d'aucuns maris souffrent paisiblement. (Molière, L'école des femmes)

                                               Admirables mains, plus minces et plus diaphanes qu'aucunes mains françaises ou espagnoles. (Cl. Farrère)

 

                En général aucun1 apparaît en situation forclusive, c'est-à-dire dans des contextes qui impliquent une idée de restriction, de limitation, ou de doute, comme nous le voyons dans les exemples suivants :

 

- énoncé interrogatif :

Ex. :                         Croyez-vous que le pouvoir a aucun charme pour moi ?

 

- énoncé dubitatif :

Ex. :                         Je doute qu'aucun homme soit pleinement heureux.

 

- énoncé restrictif ou à principale négative :

 Exs. :      Je ne crois pas qu'aucun homme soit pleinement heureux.

Il est interdit de jeter aucun objet dans cet endroit.

J'avais perdu la foi dans les créatures, ou plutôt dans mon désir de plaire à aucune d'elles. (Mauriac)

 

- énoncé exclamatif hypothétique :

Ex. :                                        Comme si la raison pouvait mépriser aucun fait d'expérience ! (Barrès)

 

                L'apparition habituelle d'aucun1 en situation forclusive est la raison pour laquelle cet actualisateur a acquis un sème virtuel négatif. Lors de l'application de la modalité négative (NE + PAS), le virtuème négatif d'aucun1 est activé et absorbe le sème négatif de "pas" qui ne sera donc pas enchâssé ; les sèmes [+AUCUN1][+PAS] seront exprimés en énoncé par le morphème aucun3 :

 

Ex. :                         Il n'a aucun souci de vous.

 

  • · Le morphème aucun2, qui n'a pas de pluriel, exprime les sèmes suivants : [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+NON DISTRIBUE][+QUANTITE NULLE].

 

Ex. :                                        Son élégance, froissée par aucun contact... (Barrès, Le jardin de Bérénice)

                                               ... leur bassesse lui causa du dégoût et aucun plaisir. (Sthendal, Le Rouge et le Noir).

Il y a mille moyens d'encourager les fausses vocations, aucun moyen de décourager les vraies. (Goncourt)

Cormenin, qui avait de la verve et aucun sens littéraire... (Gourmont)

Il avait de grands traits, aucun vestige d'impatience, et un air simple et gai qui prévenait en sa faveur. (Stendhal, La Chartreuse de Parme).

 

                Aucun apparaît fréquemment en situation forclusive, précédé de sans, sans que, sans + infinitif, oudu que comparatif.

               

Exs. :       C'est un homme sans aucun scrupule.

Il a été nommé sans qu’aucune démarche n'eût été faite.

Il a été nommé sans faire aucune démarche.

Vous parlez mieux qu'aucun orateur.

 

Un P de E présentant le morphème aucun2 n'admet pas la modalité négative, qui serait redondante à cause de son sème négatif.

               

Lorsqu'il est précédé de la préposition sans, aucun peut apparaître soit devant le substantif soit derrière, ce dernier cas exprimant une insistance facultative et étant plus courant au pluriel qu'au singulier.

 

Exs. :       Il m'a affirmé cela sans preuves aucunes / aucune preuve.

Le fût s'élance sans branche aucune et d'un seul jet.

 

  • · Le morphème aucun3, qui apparaît en énoncé est le résultat d'une transformation de modalité négative, comme nous l'avons déjà expliqué. Aucun3 s'emploie généralement au singulier sauf lorsqu'il détermine un substantif qui n'a pas de singulier (frais, funérailles) ou qui change de sens au pluriel (eau/eaux).

 

Ex. :                                        Je n'irai à aucunes eaux désormais, ni à Aix, ni à Vichy. (Lamartine)

Il n'a aucunes manières.

 

 

1.4.1.7.- Nul

 

                Ses formes sont nul(s), nulle(s). En tant que synonyme de aucun dans un registre de langue plus soigné et littéraire, nous ne le trouvons -à un niveau de langue standard- que dans la locution adverbiale nulle part.

 

                Cet actualisateur exprime les sèmes de [+NON NOTOIRE][+NON IDENTIFIE][+NON DISTRIBUE][+QUANTITE NULLE]. Comme aucun, nul apparaît en situation forclusive dans des énoncés non négatifs.

 

Exs. :                        Je vis libre et content sans nul soin qui me presse. (La Fontaine)

Sans nul doute, il aura perdu le contrôle de sa direction.

                                               Ils avaient souffert plus que nulles autres populations de la France. (Hannotaux)

 

                Le nul qui apparaît dans des énoncés négatifs provient de la même transformation de modalité que celle qui génère aucun en énoncé négatif.

 

 

1.5.- Le degré zéro du déterminant

 

Nous pouvons distinguer trois cas différents au sujet du degré zéro du déterminant.

 

                · Le déterminant est re-écrit 0 dans la structure profonde.

 

                C'est le cas devant les substantifs qui apparaissent dans les compléments prépositionnels. L'absence de détermination (exprimée par l'absence d'actualisation) génère une catégorie intermédiaire entre le substantif et l'adjectif.

 

Exs. :       Une table en bois

Un adverbe de lieu

 

  • · Le déterminant est au degré 1 en structure profonde et au degré 0 en énoncé.

                                                           

                               ·· Par contrainte grammaticale : dans un syntagme prépositionnel, la préposition de ne peut pas précéder l'article indéfini pluriel des. Le pluriel de "Ils parlent d’un film" ne pourra jamais être "Ils parlent de des films" mais "Ils parlent de/de quelques/de certains films".Dans la phrase "Ils parlent de films", l'article défini pluriel présent dans la structure profonde a subi une transformation d'effacement.

 

                Attention cependant à ne pas confondre "Ils parlent de films" = "Ils parlent films" (niveau de langue familier) et "Ils parlent des films" qui, selon le contexte, peut exprimer soit une extension générique soit une extension spécifique définie plurielle.                                               

                               ·· Dans le style dit télégraphique :

 

Ex. :                         Arrivée retardée lettre suit.

 

  • ·· Dans les énoncés elliptiques comme les adresses, les titres, les annonces, c'est-à-dire des syntagmes nominaux qui ont une valeur "d'étiquette".

 

Exs. :       Maison à louer

Grammaire française

33, rue Victor Hugo

     

  • · Le déterminant est au degré 0 en énoncé dans des constructions asystématiques, restes de l’ancien français.

 

                               ·· Dans des énoncés qui sont des restes de constructions de l'ancien français, qui n'employait pas le déterminant devant les substantifs notoires (#­?). Il s'agit de constructions figées, asystématiques, c'est-à-dire qui sont étrangères au système du français contemporain : proverbes, locutions adverbiales, prépositionnelles, locutions verbales à compléments coordonnés et les constructions : c’est dommage, c’est bon signe (cette dernière construction a été intégrée dans le système grammatical du français contemporain : c'est un bon signe).

 

Exs. :       Pierre qui roule n’amasse pas mousse.

Chose promise, chose due.

Promettre monts et merveilles

Remuer ciel et terre

A côté de

A cause de

En toutes lettres

De toutes parts

A travers champs

 

               ·· Dans les locutions verbales du genre "avoir faim/peur/soif", etc. qui sont des restes de construction d'ancien français et qui présentent donc le substantif non déterminé. Si ce substantif est caractérisé, il est introduit par un déterminant.

 

Exs. :       Avoir une faim de loup

Avoir un froid de canard

Avoir une peur noire.

Faire la grâce de/le tort de

 

 

1.6.- Opposition degré 1/degré 0 du déterminant

 

Mettons deux énoncés qui ne diffèrent que par l'apparition ou non d'un déterminant devant le même substantif. L'un présentera la séquence déterminant au degré 1 + N, l'autre présentera la séquence déterminant au degré zéro + N. Dans ce cas, nous parlerons d'opposition pertinente déterminant /# degré zéro. Dans le cadre d'une optique générative, nous contemplerons soit une transformation obligatoire (différence de sens) soit facultative (différence provenant de l'instance d'énonciation) de blocage du constituant Det. Cette opposition exprime, selon les cas, des différences d'ordre sémantique ou stylistique.

 

 

1.6.1.- Opposition à valeur sémantique

 

  • · Devant les jours de la semaine à valeur circonstancielle de temps.

 

Exs. :       Elle sera chez elle mardi.

Elle sera chez elle le mardi.

 

                L'absence de Det équivaut à mardi prochain ce qui im­pli­que une structure profonde "ce mardi". Le blocage obligatoire de Det a lieu sous le démonstratif (Dem). Par contre, la présence de Det équivaut à tous les mardis ; le français actuel, pour exprimer cette valeur, neutralise l'opposition singulier/pluriel d'ArtDef.

 

Ex. :                         Elle va au cinéma le mercredi. (=les mercredis)

 

                Dans ce cas l'opposition degré zéro/démonstratif est neutralisée.

 

Ex. :                         Je pars mardi/ce mardi.(=mardi prochain)

 

                · Devant les substantifs en apposition explicative, il peut y avoir une opposition à trois termes : ArtIndef/ArtDef/degré zéro.

 

Exs.         :               Renoir, un peintre français, est mort en 1919.

Renoir, le peintre français, est mort en 1919.

Renoir, peintre français, est mort en 1919.

 

                ArtIndef sert à faire savoir au récepteur qui était Renoir ; ArtDef sert, soit à rappeler au récepteur qui était Renoir, soit à spécifier de quel Renoir il s'agit (le peintre et non le directeur de cinéma, son fils). Le substantif en apposition sans Det a une valeur adjectivale et fonctionne tout simplement comme une étiquette, c'est-à-dire qu'il attribue une qualité au substantif antécédent. La transformation de blocage a lieu au niveau du constituant Art.

 

                Le blocage de l'article, le choix de l'article défini ou de l'article indéfini se fait en fonction du rapport émetteur-récepteur, c'est-à-dire qu'il est conditionné par l'instance d'énonciation.

 

                · Dans les manchettes des articles de journaux on peut trouver une opposition du genre :

 

Ex. :                         Victoire de l'équipe de Saint-Etienne                   (a)

La victoire de l'équipe de Saint-Etienne.                             (b)

 

                Dans le premier cas, on annonce quelque chose de nouveau, d'inconnu ; dans le second, la nouvelle est considérée comme déjà connue du lecteur, on suppose donc que l'article n'apportera que des données complémentaires. Dans l'échelle de détermination, nous sommes passés d'un substantif non notoire identifié à un substantif notoire. Il est d'usage, dans le style journalistique, que la manchette (b) ne puisse pas apparaître dans un journal avant la manchette (a). Le blocage de Det se réalise donc en fonction des données de l'instance d'énonciation : style journalistique et rapport émetteur-récepteur (nouvelle inconnue/nouvelle connue).

 

                · Après la préposition dans introduisant un syntagme prépositionnel à valeur temporelle :

 

Ex. :                         Il doit partir dans trois jours.                (a)                          

Il doit partir dans les trois jours.                          (b)

 

                L'exemple (a) signifie que l'action aura lieu lorsque trois jours se seront écoulés ; l'exemple b, par contre, veut dire qu'elle sera réalisée au cours de la période indiquée (l'un des trois jours à venir). La transformation de blocage de Det dépendra des traits sémiques du constituant Préposition.

 

                · Pour désigner les produits d'une région nous pouvons trouver une opposition du genre              :

 

Ex. :                         Les vins de Bourgogne                          (a)

Les vins de la Bourgogne                      (b)

 

                Dans (a), le complément déterminatif à substantif sans Det équivaut à un adjectif ; dans (b), on veut insister spécialement sur l'identité du lieu d'origine.

 

                D'une façon générale nous pouvons dire que le substantif d'un complément déterminatif n'est pas actualisé par ArtDef lorsqu'il est [+NON DET.] ; il est actualisé par ArtDef lorsqu'il est [+NOTOIRE].

 

Exs. :       Une couronne de roi

La couronne du roi.

 

                Le même phénomène a lieu dans le cas des substantifs devenus adjectifs par dérivation impropre en fonction attribut :

 

Exs. :       Il est ingénieur.

C'est le/un ingénieur.

 

 

1.6.2.- Opposition à valeur stylistique

 

  • · L'opposition Det/degré 0 après la préposition vers, lorsqu'elle exprime le temps d'une façon approximative, traduit l'opposition niveau de langue standard (a) niveau de langue populaire (b) :

 

Ex. :                         J'arriverai vers huit heures.                  (a)

J'arriverai vers les huit heures.            (b)

 

                La langue populaire étend cet emploi à des expressions comme vers les une heure ou vers les midi.

 

                · Dans un niveau de langue soignée, littéraire ou non, on supprime volontiers le Det dans les énumérations, ce qui a pour effet d'imprimer un rythme plus vif à l'énoncé :

 

Ex. :                                        Les voitures, les tentes, les vêtements, tout a été emporté par le torrent.

Voitures, tentes, vêtements, tout a été emporté par le torrent.

 

Dans tous les cas, la transformation de blocage de Det dépendra donc d'une donnée de l'instance d'énonciation : le niveau de langue.

pasar A SUST O A ADJ

                b) Enoncés qui présentent un substantif à valeur       +   adjectivale, c'est à dire lorsqu'il désigne une qualité ou un état (attribution)

                               ex.: Il est ingénieur.

                Il est à remarquer ici la différente construction dans ce genre d'énoncés lorsqu'un opérateur présentatif introduit le même substantif (présentation)

                               ex.: C'est un ingénieur.

L'opposition présentation/reformulation attribution ainsi que leur odre d'apparition dans le discours est reflété dans l'exemple suivant:

                ex.: C'est un chercheur, il est linguiste, il est

                              ...

Les tournures présentatives ne peuvent introduire qu'un substantif d'où "c'est un médecin".

SON CASOS DE DERIVACION IMPROPIA,POR L LOS QUE UN SUST PASA A LA CATEGORIA DE ADJETIVO SI DECIMOS C'EST UN MÉDECIN,MDEDCIN NOS Describe toda la personalidad del personaje , sin embargo con il est médecin solo expresamos una de las caracteristicas de este personaje

 

                Par contrainte grammaticale, devant l'attribut du C.O.D des verbes élire, nommer, faire et laisser, il y a toujours degré zéro du déterminant :

 

Ex. :                         On a nommé Pierre directeur de la compagnie.

 

                De notre point de vue, c'est la fonction d'attribut, c'est-à-dire la valeur adjectivale de ce "substantif" dans la structure sémantique qui justifie l'absence du déterminant ; on aurait la structure sémantique : "On a fait que Pierre devienne directeur".

 

 

28 septembre 2012

LE MORPHEME PRESUBSTANTIVAL: LES MPS NON DETERMINANTS

ATTENTION JE N'AI PAS A VOTRE DISPOSITION : IDENTIFICATION, QUANTIFICATION NI DISTRIBUTION. JE VOUS DEMANDERAI VOS NOTES DE CETTE SEMAINE POUR L'ACCROCHER SUR LE BLOG

 

Chapitre 2

 

Le groupe nominal

Les morphèmes présubstantivaux

 

 

0.-Introduction

 

                On appelle morphèmes présubstantivaux (dorénavant appelés MPS) l'ensemble des morphèmes qui, soit au degré 1, soit au degré zéro, introduisent le substantif ou son équivalent dans le discours. En structure profonde, le morphème présubstantival est un constituant (obligatoire ou facultatif selon le cas) du GN qui se réécrit à gauche du constituant N. Du point de vue de leur fonction , on peut distinguer trois groupes de morphèmes présubstantivaux.

 

                Il existe, d'une part, les morphèmes qui véhiculent les valeurs sémantiques que nous avons étudiées au chapitre de la détermination nominale# : ce sont les MPS déterminants, que nous symboliserons par Det, et qui n'affectent donc que les noms communs.

 

                D'autre part, ceux qui expriment d'autres valeurs sémantiques, généralement d'ordre affectif ou stylistique, d'usage ou autres#, qui proviennent de I.E. : ce sont les MPS non déterminants, que nous symboliserons par NonDet.

 

                En dernier lieu, ceux qui introduisent les subordonnées substantives en fonction d'Act1 ou d'Act2 : ce sont les MPS subordonnants que nous symboliserons par Sub.

 

                Dans la phrase Le livre est sur la table, l'article défini est un MPS Det, qui exprime les valeurs de [+NOTOIRE] [+UNICITE].

 

                Dans la phrase La Marie est arrivée, l'article défini, qui exprime un niveau de langue populaire, est un NonDet.

 

                Dans la phrase Le fait que Pierre ne soit pas venu à la fête a énormément surpris tous les autres invités, le morphème le fait que est un MPS Sub comme nous le verrons au chapitre de la subordonnée substantive#.

 

Règle de re-écriture

         

NonDet

MPS ®                  Det

Sub

 

I.- Le morphème présubstantival non déterminant

 

                On appelle MPS NonDet un constituant du groupe nominal, qui intervient lorsque N se re-écrit nom propre et qui exprime des valeurs sémantiques, pragmatiques, d'usage, etc., qui proviennent de IE.

 

Règle de re-écriture

 

ArtDef

NonDet ®              Dem  

0

 

                Les noms propres de personne, n'étant pas en principe affectés par la détermination, ne sont pas introduits par un MPS déterminant. Les MPS qui précèdent parfois les noms propres sont toujours des MPS NonDet. Nous pouvons donc trouver les noms propres précédés soit de l'article défini, soit du démonstratif , soit du degré zéro du MPS NonDet. Nous distinguerons entre les noms propres de personnes (prénoms, patronymes) et les noms propres géographiques (toponymes).

 

 

1.- L’article défini

 

1.1.- Noms propres de personnes

 

                · Pour des raisons de niveau de langue :

 

On peut trouver ArtDef devant des prénoms dans un niveau de langue populaire ou familier.

 

Ex. :                        La Marie est arrivée.

 

 

  • · En fonction du rapport émetteur/référent (mépris, dédain) :

 

Exs. :       La Dubarry, La Montespan, la D'Estrées

Le Dupont est parti.

 

                · En fonction de l'influence de l'adstrat italien pour désigner des artistes italiens et par extension devant les patronymes des cantatrices :

 

Exs. :       L'Arioste, le Tasse, la Callas, la Caballé

 

 

1.2.- Toponymes

 

                Le français contemporain, pour des raison d'usage, emploie l'article défini avec une valeur de MPS non déterminant devant les toponymes de pays, provinces, départements, chaînes de montagnes, mers, fleuves, rivières et gran­des îles. Font exception à cette règle certains noms de petits pays (comme Israël, Cuba, Monaco, Saint-Marino, Andorre, Liechtenstein), ainsi que les noms masculins des grandes îles lointaines et les noms des petites îles européennes.

 

Exs. :       La France est un pays européen.

La Bourgogne est une région et une ancienne province.

La capitale du Gers est Auch.

Ils ont escaladé l'Everest.

La Méditerranée est de plus en plus polluée.

Le Rhin coule entre la France et l'Allemagne.

La Corse est la patrie de Napoléon.

Ibiza est à la mode.

Géographie de la France

 

 

2.- Le démonstratif

 

                Le démonstratif peut servir à exprimer une série de nuances affectives qui proviennent de l'instance d'énonciation. Ces nuances affectives sont marquées par le rapport émetteur-référent ; les plus fréquentes sont les suivantes :

 

                · La tendresse, la compassion: le démonstratif est alors généralement renforcé par un adjectif appréciatif qui est aussi une marque d'énonciation.

 

Exs. :       Vous la connaissez cette brave Oriane ? (Proust)

Ce petit Pierre est bien gentil.

 

                · Le dédain

 

Ex. :                        Ce Martin restera-t-il longtemps ici ?

 

3.- Le degré zéro

 

                C'est la règle générale pour les patronymes, contrairement aux toponymes.

Les exemples cités ci-dessous représentent les exceptions de la norme des toponymes.

 

Exs. :       Ibiza est à la mode.

Israël et l'Egypte ont une frontière commune.

Java et Bornéo sont des îles très riches.

Histoire de France.

 

                Certains noms de villes qui dérivent d'anciens noms communs sont précédés de l'ArtDef, qui n'est pas un MPS non déterminant mais qui fait partie de N.

 

Exs. :       Le Havre, La Haye, Le Mans

 

 

 

 

 

21 septembre 2012

INTRODUCTION A L'ÉNONCIATION

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INTRODUCTION A L'ENONCIATION cfoullioux 11:53
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Cecilia Serra, Inst. de Ling. UniLIntroduction à la Linguistique Générale 2005-06 Cours n°11

1L'ÉNONCIATION

 

Lecture conseillée:

L'énonciation en linguistique française, par DominiqueMaingueneau, Hachette, coll.Les Fondamentaux

.

 

Définition: L'énonciation est l'acte de production d'un énoncé par un locuteur dans une situation de communication(Martin Riegel,Grammaire méthodique du français);Selon les termes du linguiste français:

 

 

Émile Benvéniste

(1902-1976), le locuteurs'appropriela langue, il y installe sa propre présence; en même temps, "il implante l'autre en face de lui, quel que soit le degré de présence qu'il attribue à cet autre". Le degré de présence" variera selon qu'on se trouve dans un dialogue, une situation vivante, ou dans un texte scientifique, théoriquement neutre, mais qui reste une communication.

 

On distinguera le message d'une part,l'énoncé, et d'autre part, dans l'énoncé et en plus de lui, la présence de celui qui envoie le message,l'énonciation. On oppose (on distingue) énonciation et énoncé comme on oppose fabrication à fabriqué: on étudie l'acte à travers son résultat. Ceci sur plusieurs plans:

 

 

A - 

D'abord, tout ce qui indique, avec des outils grammaticaux, qu'on est dans une situation de communication: c'est le relevé des indices, ou indicateurs, comme lespronoms personnels de la 1ère et de la 2ème personne.

 

 

B -

 

Un autre niveau sera d'étudier quelle est l'attitude de l'énonciateur par rapport à celui à qui il s'adresse, ou par rapport au message qu'il délivre.

 

C -

 

Enfin la communication rapportée, le discours rapporté: c'est-à-dire ce que devient l'énonciation d'origine quand un second énonciateur rapporte les paroles.

 

A – LES INDICES GRAMMATICAUX DE L'ÉNONCIATION

 

Un énoncé quelconque comporte des éléments qui renvoient aux circonstances de son énonciation, qui les reflètent, les réfléchissent: on parle alors de la réflexivité du langage.

Il existe des mots, des expressions, des tournures, dont l'existence même est entièrement subordonnée à la situation de communication, et ces éléments sont statistiquement nombreux dans la parole, et même dans la langue écrite.

 

DÉFINITIONS

 

Quelques notions de base sont à définir ou rappeler préalablement. On distinguera trois manières pour les mots ou expressions de trouver leur référent:* Les termes qui reflètent l'acte d'énonciation sont appelés des embrayeurs (anglais:shifters) parce que ce sont eux qui relient le sens de l'énoncé à la situation réelle. Et ce qui renvoie à la situation réelle est qualifié de déictique.Cecilia Serra, Inst. de Ling. UniL

 

2* Au contraire, un terme qui renvoie à ce qui a été dit auparavant dans le discours est qualifié d'anaphorique; un pronom relatif par exemple est systématiquement anaphorique; un pronom personnel est le plus souvent anaphorique ou déictique).* Un terme qui trouve son référent dans la suite du discours est qualifié de cataphorique:

1) Je reviens demain.

2) Tu remettras cet outil là-bas

3) Ça te plairait d'aller au restaurant?

 

Les pronoms personnels je et tu , déterminent le locuteur ou l'autre personne; l'adjectif démonstratif cet , fait comprendre de quel outil il s'agit, en le désignant; l'indication de Temps: demain , ne se justifie que par rapport au moment présent où sont prononcées

les paroles; l'indication de lieu: là-bas , se réfère à la situation spatiale de l'énonciateur; et aussi les temps des verbes: le présent reviens à valeur de futur proche, et le futur remettras , ne prennent leur valeur que par rapport au moment présent où sont prononcées les paroles.

 

1) Pronoms personnels

 

*Je -tu - nous - vous

Je désigne le locuteur , celui qui parle. Il se définit par le seul fait qu'il est utilisé.

 

Tu désigne l'allocutaire, celui à qui parle le locuteur. On peut dire que le tu  n'existe que grâce au je: il se définit par rapport à l'énonciateur. Cela vaut également pour le vous de politesse.

Nous désigne le locuteur + l'allocutaire et/ou les allocutaires, et/ou une ou plusieurs tierces personnes (ex:je + tu + il / ils). Nous n'est pas un pluriel de je: ce n'est pas une multiplication d'objets identiques, mais une jonction entre je et le non-je , comme dit Benvéniste.

 

Vous désigne les allocutaires (véritable pluriel de tu ), ou un ou plusieurs allocutaires + une ou plusieurs tierces personnes.

* Les pronoms de la 3ème personne n'ont pas de valeur déictique. Mais ils peuvent prendre une valeur déictique quand ils renvoient à une personne présente ou à une chose qui se trouve dans l'environnement du locuteur:

 

Regarde-le! Comme il est susceptible! (Pagnol)

Remets-le sur son étagère.

 

* Les pronoms peuvent être utilisés de manière spéciale:

 

Nous l'avons décidé ainsi, car tel est notre bon plaisir. (d'après Louis XIV) [nous = je}Eh bien, Madame la baronne, comment allons-nous?(Maupassant) [nous = vous / tu]

 

Eh bien, Madame Dupontcomment allons-nous?[Milieu hospitalier]

 

Il est génial!(Alain Delon, parlant d'Alain Delon)  il = je]

 

Alors, j'ai mis ma nouvelle robe ?(une tante à sa nièce) [je = tu]

Et je te pousse, et je te bouscule[je = il]

Alors? On s'en va comme ça? On ne dit même pas merci? (Sartre) [on = tu / vous]

 

2) Les possessifs

 

Adjectifs et pronoms possessifs renvoient également à une personne de conjugaison et se comportent comme les pronoms personnels correspondants;

 

3) Les démonstratifs

 

Les pronoms et adjectifs démonstratifs réfèrent souvent à un objet ou à une personne présent(e) dans la situation:

 

Donne-moi cet outil. / Donne-moi ceci.

Je voudrais acheter cette voiture.

 

Attention: les démonstratifs s'utilisent aussi de manière non déictique:

 

J'ai aperçu une Golf GTI: cette voiture a brûlé le feu rouge et emprunté un sens interdit...

 

Le pronom démonstratif peut encore être déterminé par ce qui suit, une subordonnée Relative, ou un complément prépositionnel; il est alors cataphorique:

 

Ceux (= les locataires) du 3ème étage sont particulièrement bruyants.

Ce dont je vous parle n'a rien à voir avec ce que vous me dites.

 

4) Certains présentatifs

 

A rapprocher des démonstratifs, les présentatifs voici et voilà font souvent référence à la situation, et s'accompagnent souvent d'un geste:

Voilà mon mari!vs Voilà ce que j'avais à vous dire

 

 

II - LES CIRCONSTANCES

 

Autre catégorie d'embrayeurs, les indications de lieu et de temps qui ne se définissent que par la situation d'énonciation.

1) Le lieu

 

* surtout des adverbes, comme: ici, là, là-bas (ici-bas), céans, là-haut

 Vous êtes ici chez vous.

Tiens, va me chercher mes lunettes en haut.

Va voir dehors si j'y suis.

 

* certains adjectifs :

 

Je vais au supermarché voisin / proche (de moi).

2) Le temps

maintenant, aujourd'hui, à cette heure-ci ...hier, la semaine dernière, l'an passé...;demain, dans huit jours, dorénavant

* des adjectifs:

 

actuel, présent, passé, prochain

...

 

Le point de vue de l'énonciateur: peut être neutre , par exemple dans un écrit scientifique; il n'y a alors pas de présence

de l'énonciateur dans l'énoncé; on peut au contraire manifester une attitude, ou bien un sentiment, une distance, une

 

ironie, etc.; il y a alors une très forte présence de l'énonciateur dans l'énoncé. Cela se manifeste par des modalités d'énoncé et d'énonciation

.

Parmi les différents marqueurs de modalité on trouve:

* des adverbes, ou des expressions incises, qui expriment le dégré de certitude du locuteur: évidemment, probablement, naturellement... / à mon avis, à vrai dire, certainement, peut-être, enfin ...

Certes votre proposition est alléchante, mais enfin combien cela va-t-il me coûter?

Il viendra certainement (il est certain qu'il viendra)

Il viendra rapidement (portée limitée au verbe)

 

* des adverbes qui qualifient l'énonciation:

 

franchement, assurément, honnêtement,...

Honnêtement, son projet est nul

 

* des adverbes qui qualifient l'énoncé:

 

heureusement, malheureusement, étrangement,... c'est préférable,...

 

* tous les verbes qui expriment des états mentaux:

 

a) des verbes qui donnent une orientation émotionnelle

se réjouir, déplaire, se plaire, se désoler, féliciter, ressentir,....

b) des verbes qui signalent que le contenu de l'énoncé s'insère logiquement dans la discussion

 

admettre, déduire, présumer, présupposer, accorder, conclure, assumer,...

c) des verbes qui signalent le degré de crédibilité qui est rattachable à l'énoncé 

croire, savoir, supposer, penser, considérer, sentir,...

 

Benveniste (264): [ces verbes] dénotent des dispositions ou des opérations mentales.En disant je souffre, je décris mon état présent. En disant je sens (que le temps va changer) , je décris une impression qui m'affecte. Mais que se passera-t-il si, au lieu de je sens (que le temps va changer), je dis: je crois (que le temps va changer) ? La symétrie formelle est complète entre je sens et je crois . L'est-elle pour le sens? Puis-je considérer ce je crois comme une description de moi-même au même titre que je sens ?Est-ce que je me décris croyant quand je dis je crois (que ...) ? Sûrement non. L'opération de pensée n'est nullement l'objet de l'énoncé;je crois (que...) équivaut à une assertion mitigée. En disant je crois (que...) , je convertis en une énonciation subjective le fait asserté impersonnellement, à savoir le temps va changer , qui est la véritable proposition.

«j'indiquerai schématiquement pourquoi j'aimerais, sans en être vraiment capable pour l'instant, me passer de la notion générale de modalité: c'est que je crois les mots de la langue incapables, de par leur nature même, de décrire une réalité. Certes les énoncés se réfèrent toujours à des situations, mais ce qu'ils disent à propos de ces situations n'est pas de l'ordre de la description. Il s'agit seulement de montrer des prises de position possibles vis-à-vis d'elles» (Ducrot, 1993 : 128).

 

sens et référence: anscombre et la... cfoullioux 18/09/12
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programme cfoullioux 17/09/12
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18 septembre 2012

MODÈLE CORPUS 2

                                                         LENGUAS EN CONTEXTOS   modele corpus 2:

 

NOM SUBSTANTIF :

 

-Nom propre (toponyme) : « Brooklyn folies ».

Titre d'un roman de Paul Auster.

 

-Nom propre (patronyme) : « --Quelle folie est-ce encore ? s'exclama Louis Daban en portant la main [...] ».

Lamaison, Alain. La malédiction du cheval cabré (La rose manganèse, Tome 2) (extrait).

http://alain-lamaison.wifeo.com/la-malediction-du-cheval-cabre-alain-lamaison-roman-historique.php

 

-Nom commun (en soi) : « Il alluma la lampe avec la sensation de se trouver dans un bateau à la dérive [...] ».

Allende, Isabel. La cité des dieux sauvages (extrait).

http://www.edition-grasset.fr/chapitres/ch_allende2.htm

 

-Nom commun par dérivation (participe passé) : « Le vécu de la loi de 1948 ».

http://www.iau-idf.fr/nos-etudes/detail-dune-etude/etude/le-vecu-de-la-loi-de-1948.html

 

-Nom commun par dérivation (participe présent) : « J'estime le montant de ma retraite ».

http://www.info-retraite.fr/index.php?id=101

 

-Nom commun par dérivation (nom commun) : « La route de l'amitié ».

http://www.routeamitie.fr/

 

-Nom commun par dérivation (nom propre qui devient nom commun) : « Une guillotine exposée au Musée d'Orsay à Paris pour la bonne cause ».

http://www.lavoixdunord.fr/France_Monde/actualite/Secteur_France_Monde/2010/03/21/article_une-guillotine-exposee-au-musee-d-orsay.shtml

 

-Nom commun par dérivation (adjectif) : « La maladresse est la loi de tout essai, dans n'importe quel genre ».

Emile-Auguste Chartier, dit Alain. Propos sur le bonheur (citation).

 

-Nom commun par dérivation (adverbe) :« District 9 ou le comment du marketing viral ».

http://www.excessif.com/cinema/actu-cinema/news/district-9-ou-le-comment-du-marketing-viral-4991731-760.html

-Nom commun par dérivation (verbe) : « Les conservateurs britanniques veulent rendre le pouvoir au peuple ».

http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/04/13/les-conservateurs-britanniques-veulent-rendre-le-pouvoir-au-peuple_1333096_3214.html

 

-Nom commun par dérivation (préposition) : « Le dessous des cartes ».

Nom d'une émission de la chaîne Arte.

 

-Nom commun par dérivation (pronom) : « Le toi du moi ».

Titre d'une chanson de Carla Bruni.

 

-Nom animé : « Les rhinocéros d'Afrique possèdent [...] ».

http://www.africanimo.com/animaux/rhinon.php

 

-Nom non animé : « Machine à écrire ».

http://j.poitou.free.fr/pro/html/tkn/typewriter.html

 

-Nom humain : « Un gendarme tué aux 24 heures motonautiques de Rouen ».

http://lci.tf1.fr/france/faits-divers/2010-05/un-gendarme-tue-aux-24-heures-motonautiques-de-rouen-5838482.html

 

-Nom non humain : « Le logiciel Evodia Toutaki embarqué avec le stylo numérique Dane-Elec ».

http://www.tabletpccorner.net/education/3583-le-logiciel-evodia-toutaki-embarque-avec-le-stylo-numerique-dane-elec

 

-Nom concret : « J'aurais dû cette lettre, ne pas l'ouvrir peut-être ».

Renan Luce. La lettre.

 

-Nom abstrait : « Haïkus : L'art de saisir l'instant présent ».

http://www.psychologies.com/Culture/Philosophie-et-spiritualite/Savoirs/Articles-et-Dossiers/Haikus-L-art-de-saisir-l-instant-present

 

-Nom continu : « Le pétrole et le gaz ».

http://www.planete-energies.com/contenu/petrole-gaz.html

 

-Nom discret : « Attention, on attaque la chambre [...] ».

Grand Corps Malade. L'appartement de célibataire.

 

-Pré-actualisateur : « Merci à vous tous pour vos votes ! ».

http://mignardises.canalblog.com/archives/2010/04/16/17598813.html

 

-Post-actualisateur :

 

- Même : « Pensées pour moi-même ».

Titre de l'œuvre de Marc Aurèle.

 

- En personne : « Ensuite, c'est lui en personne qui est à l'origine du blocage de nos salaires [...] ».

http://www.xibar.net/ATTENTAT-A-LA-PUDEUR-EN-PLEIN-TRIBUNAL-Bara-le-maniaque-sexuel-ecope-trois-mois-de-prison_a23378.html

 

- (Tout) seul : « La France compte à elle seule la moitié des cas mondiaux ».

http://www.lefigaro.fr/actualites/2008/02/06/01001-20080206ARTFIG00012-la-france-compte-a-elle-seule-la-moitie-des-cas-mondiaux.php

 

-Cardinal : « Cent vingt ans de mandat à eux quatre ».

http://www.paris-normandie.fr/article/politique/cent-vingt-ans-de-mandat-a-eux-quatre

 

-Autres : « Nous autres ».

Titre d'un roman d'Ievgueni Zamiatine.

 

 

NOM PERSONNEL :

 

-1e personne :

 

- Je : « Je pense donc je suis ».

René Descartes.

 

- Moi : « S'il n'y a que moi ».

Nom d'un disque d'Olivier Trévidy.

 

- Nous de majesté : « Nous, Empereur, portons à la connaissance de tout intéressé [...] ».

Goethe, Johann Wolfgang. Faust.

 

- Nous de modestie : « Je crois qu'à trop renier ces appartenances culturelles, nous nous perdons tous un peu ».

http://www.come4news.com/51-il-est-des-ritals-qui-furent-de-grands-francais-120045.html

 

- Bibi : « Et c'est bibi qui l'a fait ! ».

http://blog.loriskumo.com/2008/10/et-cest-bibi-qui-la-fait/

 

- Mézigue : « [...] vu que je résistais à l'évacuation pour cause que mon loyer il était pas trop gros pour mézigue encore à c't'époque [...] ».

http://www.lesdiablesbleus.com/article-une-histoire-drole-48567296.html

 

- Ma pomme : « Ma pomme dans le journal : ai-je vraiment dit cela ? ».

http://www.manicore.com/documentation/articles/relecture.html

 

- Mécolle : « Pour mécolle pas de problème, j'allais à l'école dans Paris, donc j'étais pourvu ».

http://blogborygmes.free.fr/blog/index.php/2008/10/24/1036-la-fete-a-pigalle

 

- Cas spéciaux :

 

            - Mon : « Lui c'est mon chien à moi ».

            Titre d'un livre d'Isabelle Collin.

 

            - Ma : « Ma vie à moi ».

            Nom d'une série télévisée créée par Paula A. Roth.

 

            - Mes : « Partir en France, mes problèmes à moi ».

http://www.forumvietnam.fr/forum-vietnam/vivre-en-france-cuoc-song-o-france/3256-espace-schengen-partir-en-france-mes-problemes-moi.html

 

            - Datif étique : « Euh, bon, range-moi ça et pense à autre chose ».

            http://tousmesmots.over-blog.com/categorie-10415764.html

 

-2e personne :

 

            - Tu : « Que vois-tu ? ».

            Titre d'un livre de Tana Hoban.

 

            - Toi : « Calme-toi, Bernadette ».

http://www.leparisien.fr/seine-et-marne/calme-toi-bernadette-12-01-2007-2007671859.php

 

- Vous (politesse) : « Où allez-vous, monsieur ? ».

http://www.ielanguages.com/fsi/frenchunit2b.html

 

- Je : « Dis moi : je t'aime ».

Titre d'une chanson de Cheb Rayan feat Mona Roukachi.

 

- Nous : « Je m'inquiète pour votre santé mentale ? Comment allons-nous mes amis ? ».

http://fr.answers.yahoo.com/question/index?qid=20100321063419AAWBV3J

 

- Tézigue : « Ici, en ce lieu, tézigue découvriras qui es cette inconnue qui parle dans une langue où on comprend que dalle ».

http://sweeneyxpo0esy.over-blog.com/article-le-temps-passe-les-minutes-meurent-il-est-inconcevable-de-perdre-le-fil-des-heures-alors-tais-toi-et-visite--37744199.html

 

- Técolle : « Des bagnoles comme ça, c'est pas pour técolle ! ».

http://books.google.fr/books?id=v7QfekI2E60C&pg=PA504&lpg=PA504&dq=%22pour+t%C3%A9colle%22&source=bl&ots=wRo-9sKka-&sig=0YanVkBCW4Qe-Mw-1sBg6aG99zQ&hl=fr&ei=e-TqS9KOIoSlOOnQsJEL&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CBkQ6AEwAA#v=onepage&q&f=false

 

- Ta pomme : « R'amène ta pomme ».

Jeu de mots sur le fait que l'interêt principal de l'association est la pomme et qu'on veuille attirer des gens.

http://ramene-ta-pomme.over-blog.com/

 

- Formules d'étiquette :

 

- Votre Saintété : « C'est un honneur et un privilège de recevoir ici Votre Sainteté et son illustre suite [...] ».

http://catholique-paris.cef.fr/993-Rencontre-du-Cardinal-Andre.html

 

- Votre Majesté : « Je conviens avec votre Majesté que la morale est encore plus intéressante (que la géométrie), et qu'elle mérite surtout l'étude des philosophes ».

Jean le Rond d'Alembert. Lettre au roi de Prusse (citation).

 

- Votre Excellence : « C'est avec un sentiment de très grand plaisir que je viens remettre à votre Excellence les Lettres [...] ».

http://www.ambafrance-gn.org/france_guinee/spip.php?article533

 

- Madame : « Qu'auriez-vous fait madame la directrice, si un athée vous avait demandé de retirer un crucifix ? ».

http://www.ripostelaique.com/Qu-auriez-vous-fait-madame-la,1205.html

 

- Monsieur : « En êtes-vous conscient, monsieur le ministre ? ».

http://www.senat.fr/cra/s20090512/s20090512_1.html

 

­- Ces messieurs-dames : « Alors, si ces messieurs-dames veulent bien se mettre à table, les plats ne vont pas tarder à arriver ».

http://www.andre-soulies.com/Historique/

 

            - Cas spéciaux :

 

- Ton : « [...] j'ai noté le troublant parallèle avec la façon dont sont présentées les choses dans ton pays à toi ».

http://comite-de-salut-public.blogspot.com/2010/03/internationalisme.html

 

- Ta : « C'est de ta faute à toi ».

Gainsbourg, Serge. La fautive.

 

 

-4ème personne :

 

            - Nous : « Nous allons nous marier le 7 Août ».

http://www.dhnet.be/sports/cyclisme/article/293315/nous-allons-nous-marier-le-7aout.html

 

-5ème personne :

 

            - Vous : « Vous êtes nombreux à rechercher un nouvel emploi ».

http://www.lesfrontaliers.lu/edito-5202-vous-etes-nombreux-a-rechercher-un-nouvel-emploi.html

 

-La non personne :

 

            - Il : « Pendant que le thé est en train de passer, il va me chercher du pain ».

http://alain.remy.voyageur.free.fr/serendipity/index.php?/archives/113-Bonjour-dUkraine-!.html

 

- Ils : « [...] il n'est pas indifférent qu'ils viennent des États-Unis et de la France ».

http://www.liberation.fr/tribune/0101442770-france-etats-unis-axe-de-fecondite

 

- Syllepse :

 

- Je : « Et vas-y que j'te colle un petit ruban rose par-ci et par-là pour faire bonne impression. Ce que ces compagnies omettent de dire, c'est que moins de 5% de sommes recueillies pour la recherche sur le cancer sont allouées à la prévention ».

            http://cybersolidaires.typepad.com/r/4_outils/page/2/

 

           

NOM IMPERSONNEL :

 

-Verbes propres :

 

            - Météorologie : « Il neige sur Liège ».

            Titre d'une chanson de Jacques Brel.

 

            « Ça pleut pas souvent, mais quand ça pleut... L'arroseur arrosé de Casa ».

http://www.parisiandundee.com/ca-pleut-pas-souvent-mais-quand-ca-pleut-larroseur-arrose-de-casa/

 

            - Verbes unipersonnels : « Il faut sauver le soldat Ryan ».

            Titre d'un film de Steven Spielberg.

 

- Expression lexicalisée : « Maintenant il y a de ces choses qu'on ne peut apprendre à un professionnel ».

http://www.senefoot.com/View/detailNews.php?idN=2389

 

 

-Verbes impropres :

 

- Modalité emphatique : « Or il se trouve que dans ce pays, le Japon, l'empire des signifiants [...] ».

            http://livres.fluctuat.net/roland-barthes/citations/2792.html

 

- Infinitif : « [...] il est absurde d'affirmer que 320.000 licenciements ont été « évités » [...] ».

http://vigicitoyen.canalblog.com/archives/forum_de_discussion/index.html

 

 

NOM INDÉFINI :

 

            - Ils : « Au Moyen-âge ils mangeaient du bœuf, du poulet [...] ».

            http://etab.ac-montpellier.fr/~w0660652A/alimentationma.pdf

 

            « Ils veulent arrêter Benoit XVI pour « crime contre l'humanité » ».

http://www.anti-imperialisme.com/ils-veulent-arreter-benoit-xvi-pour-%E2%80%9Ccrime-contre-l%E2%80%99humanite%E2%80%9D/

 

- Qui...qui : « Je partage ma place avec les travailleurs qui viennent prendre qui une bière, qui un coca, qui un café. ».

http://www.allersretours.com/index.php?page=ea2010_E013a_J016

 

- Qui que ce soit : « Comprenons bien que rien ne doit interdire que qui que ce soit puisse aussi publier quoi que ce soit, [...] ».

http://nouvellesociete.wordpress.com/2009/11/09/la-presse-citoyenne/

 

- Âme qui vive : « On n'aperçoit âme qui vive et nous avons l'impression d'arriver dans une île déserte ».

http://www.france-libre.net/temoignages-documents/temoignages/ralliement-wallis.php?3aec685daa5c376aaa5a33ed1835c6fe=1e351ca1010e1a461534bdb60fcf13f6

 

- Autrui : « Elle ne cherchait pas le plaisir d'autrui. Elle s'enchantait égoïstement du plaisir de faire plaisir ».

Simone de Beauvoir.

 

- Quiconque : « Les fabricants d'ordinateurs de vote menacent quiconque voudrait vérifier le bon fonctionnement de leurs machines ».

http://libertesinternets.wordpress.com/2008/03/19/les-fabricants-dordinateurs-de-vote-menacent-quiconque-voudrait-verifier-le-bon-fonctionnement-de-leurs-machines/

 

- Personne (valeur positive) : « Ce frère de Charles V travaillait plus habilement que personneà miner l'influence du prince en Aquitaine. »

Moisant, Joseph. Le prince noir en Aquitaine.

 

- Personne (valeur négative) : « Pourquoi personne ne me parle de ses revenus personnels ? ».

http://ledenonciateur.monblogue.branchez-vous.com/

 

- Quoi que ce soit : « Le sauvetage de la Grèce ne « peut garantir quoi que ce soit », selon Kouchner ».

http://www.lexpress.fr/actualites/1/le-sauvetage-de-la-grece-ne-peut-garantir-quoi-que-ce-soit-selon-kouchner_889028.html

 

- Quoi que ce fût : « Elle nia d'abord être en possession de quoi que ce fût, mais finit par leur remettre [...] ».

http://www.whymuhammad.com/fr/contents.aspx?aid=2635

 

- Rien (valeur positive) : « Manger sain pour trois fois rien ».

http://pomologie.ville-ales.fr/PDF/Manger_sain_pour_trois_fois_rien.pdf

 

- Rien (valeur négative) : « Je ne te parlerai pas / Je ne te dirai rien [...] ».

Barzotti, Claude. Je ne te parlerai pas.

 

- Tout : « La souris peut-elle tout manger ? ».

http://wamiz.com/rongeurs/souris-6/la-souris-peut-elle-tout-manger-1575.html

 

 

« ON » SYLLEPSE :

 

            - On proverbial : « On apprend à hurler avec les loups ».

            Proverbe français.

 

- On représentant l'opinion : « On dit souvent que l'homme possède le libre arbitre. Mais est-il vraiment libre de ses choix ? ».

http://www.amorc.fr/dotclear/index.php?post/2010/03/01/On-dit-souvent-que-l%E2%80%99homme-poss%C3%A8de-le-libre-arbitre.-Mais-est-il-vraiment-libre-de-ses-choix

 

- On indéfini : « On frappait à la porte. Cortés mit un moment à se faire une idée, très approximative, du temps qui s'était écoulé depuis qu'il avait pris place à son bureau, ce matin-là  ».

http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article1577

 

- On 1ère personne : «  En entamant la lecture de ce roman, on peut se demander ce que peut bien signifier ce titre [...] ».

http://sebastienfritsch.canalblog.com/archives/2010/03/23/17290554.html

 

- On 2ème personne : «  Ben alors, on ne dit pas bonjour ma chérie ? ».

http://www.wikinouvelles.fr/wiki/index.php?title=Les_dents_de_lait

 

- On 3ème personne : « On me dit que je suis Robin des Bois, mais non, je suis normal. J'ai eu un souci avec mon patron ».

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/societe/20100511.OBS3759/toni-musulin-on-me-dit-que-je-suis-robin-des-bois-mais-non-je-suis-normal.html

 

- On 4ème personne : « Par exemple, si on prend une tomate cueillie en Espagne ou plus loin encore au Maroc, celle-ci va mettre une semaine pour arriver dans nos marchés ».

http://www.dijonreiki.over-blog.com/article-l-eau-43293510.html

 

- On 5ème personne : « Alors messieurs, on aurait peur d'affronter ces dames sur le terrain sportif ? ».

http://www.latribunedusport.fr/Passion-Sports/Medias/Dimanche-il-fallait-avoir-Canal-!

 

- On 6ème personne : «  Faut vous dire, Monsieur / Que chez ces gens-là / On ne pense pas Monsieur / On ne pense pas ».

Jacques Brel, Ces gens-là.

17 septembre 2012

introduction À LA SÉMANTIQUE DE LA DÉTERMINATION NOMINALE

            SEMANTIQUE DE LA DETERMINATION NOMINALE

                       0-INTRODUCTION

 

            Nous pensons qu'il est nécessaire de commencer par établir clairement la différence existante entre le concept de détermination nominale et celui d'actualisation nominale.

 

            Nous définirons l' actualisation nominale comme l'opération d'enchâssement dans l'énoncé , par l'intermédiaire des morphèmes ad hoc, de l'image mentale d'un référent substantif.L'image mentale est, pour sa part,la représentation que l'émetteur se fait d'un référent substantif dans une situation de communication donnée;cette représentation est constituée,au niveau sémantique,par une combinaison de sèmes variables et de sèmes constants/par l'ajout de sèmes variables aux sèmes constants;

cette combinaison/ajout/addition de sèmes constitue l'opération de détermination nominale , que ,logiquement,nous retrouverons exprimée dans l'énoncé.

 

            D'autre part, les substantifs peuvent être déterminables (noms communs) ou non déterminables (noms propres).Les substantifs déterminables,c'est à dire les noms communs,peuvent apparaître comme déterminés ou comme non déterminés dans l'énoncé.Ainsi donc nous pouvons nous pouvons nous trouver face à des phénomènes de présence de détermination  ou d'absence de détermination.

 

            I-PRESENCE DE LA DETERMINATION

 

            Si nous partons de l'énoncé "Passe-moi ce livre" (très évidemment dans une situation de communication donnée) ,nous observons que la représentation mentale du référent actualisé dans le syntagme nominal "ce livre" est constituée par des sèmes constants (le sémème [+LIVRE]) et par des sèmes variables qui, dans ce cas,pourraient être [+SEMI-NOTOIRE], [+UNITE].Ces sèmes variables,en définitive,sont produits par chaque situation spécifique de communication.

 

 

            L'ensemble de sèmes variables,dont l'addition à un sémème substantif constitue l'opération de détermination nominale,peut être analysé en fonction de quatre paramètres fonctionnels:

 

            1-Typification

            2-Identification

            3-Quantification

            4-Distribution

            Ces quatre paramètres ne constituent pas des critères indépendants entre eux .Bien au contraire -comme nous le verrons postérieurement- le résultat de la typification va conditionner identification , quantification et distribution;à son tour  la quantification conditionnera la distribution .

 

            1-LA TYPIFICATION

 

            En fonction de ce paramètre , nous attribuons au substantif les traits [+NOTOIRE] [+SEMI-NOTOIRE [+NON NOTOIRE].

 

            A-[+NOTOIRE]

 

            Le trait [+NOTOIRE] est attribué au substantif 1)au singulier lorsqu'il désigne un référent unique et 2) au pluriel,lorsqu'il désigne la totalité des référents possibles. La notoriété peut être préalable à l'acte de communication ou bien être générée par chaque situation de communication.La notoriété est préalable à l'acte de communication lorsque le substantif désigne un être unique avant même l'acte de communication; cette notoriété est soit macrocontextuelle soit microcontextuelle.

 

            A-1-Préalable à l'acte de communication

            A-1-1-Macrocontexte:Le substantif désigne un référent unique ou bien tous les référents possibles pour toute une communauté linguistique.Les substantifs notoires par macrocontexte sont:

 

            a-Au singulier

            a-1-Les continus,qu'ils soient concrets (noms de matière non comptable) ou abstraits.ex.:le vin, la gloire.Nous définirons les abstraits (cf. Grevisse,paragraphe 452 p.752 )comme "substantifs désigant des propriétés ou des qualités séparées par notre esprit des êtres ou des objets où elles se trouvent réalisées. ex.:patience , épaisseur , durée , immensité , consternation.

 

            Abstraits et concrets peuvent être continus ou bien discrets;les concrets continus peuvent ,par métonymie ,se transformer  semi-notoires ou même en non-notoires (tout en conservant la quantification spécifique aux continus) et donc apparaître au singulier ou au pluriel.

            ex.:ce vin est excellent /  ces vins sont excellents.

                un vin délicieux/des vins délicieux.

De la même façon,les discrets peuvent aussi , par métonymie, devenir continus -donc notoires-

            ex.:J'ai mangé du boeuf.

 

            a-2-Les discrets qui ont un référent unique.

            ex.:le soleil, la lune, l'univers, le ciel .

 

            a-3-Les discrets, lorsqu'ils expriment le concept générique ex.:L'homme est mortel.

                le chien est un mammifère carnivore.

 

            b-Au pluriel

            Tous les substantifs discrets qui désignent la totalité des référents possibles exprimés par le substantif.

            ex.:(tous) les hommes sont mortels.

 

            A-1-2-Microcontexte: Le substantif désigne un référent unique ou bien tous les référents possibles pour un groupe social réduit à E+R ou bien supérieur à E+R mais inférieur à la communauté linguistique; c'est à dire que E et R (+R'+R''+etc..) sont capables d'individualiser parfaitement le référent d'un substantif discret "avant l'acte de communication".Mettons, par exemple, que Monsieur et Madame Dupont aient un fils et une fille,les substantifs d'énoncés comme:"La petite  est malade" ou bien "Les enfants jouent dans la cour" seront notoires pour Monsieur et Madame Dupont ainsi que pour le reste de la famille Dupont.

 

            A-2-Non préalable à l'acte de communication:En fonction des données de chaque situation de communication, le locuteur considère un seul référent possible ou bien tous; la notoriété générée lors de l'acte de communication peut exister par rapport au cotexte ou au contexte.

            a-Par rapport au cotexte (/contexte)

 

            ex.:X-Passez-moi un crayon.

         Y-En voilà un.

         X-(au bout de deux heures)

           Repasse-moi le crayon S.T.P.

                       ton crayon???????

                       le crayon de tout à l'heure

 

           

            Nous considérons aussi comme notoriété par situation de communication le cas des éléments qui apparaissent pour la première fois dans le discours (début d'oeuvre écrite ou de conte oral) et que l'auteur introduit comme "présents" dans un hypothétique cotexte ou contexte commun à E et à R .

            ex.:Le jour était gris; la marquise sortit de son bain...

         L'été est torride,les cigales stridulent dans la                  garrigue...

 

            b-Par rapport au contexte

            b-1-Lorsque ,dans le contexte spatial, il n'y a qu'un référent possible.ex.:Ferme la fenêtre (il n'y en a qu'une d'ouverte).

 

            b-2-Lorsque le substantif désigne tous les référents possibles dans une situation de communication donnée.ex.:Passe  les assiettes sous le robinet(il y a une pile d'assiettes sales sur l'évier).

 

NOTES.

 

1-Les éléments générés par une transformation de relatif déterminative peuvent compléter la détermination d'un substantif notoire ,donnant lieu alors à un nouveau notoire.Ces éléments sont:l'apposition déterminative (la ville de Paris) qui ne peut actualiser que des notoires par macrocontexte,les possessifs,le complément du nom,ainsi que l'adjectif qualificatif à valeur déterminative.

 

            B- [+SEMI-NOTOIRE

 

 

            Un substantif est typifié comme semi-notoire lorsqu'il désigne , au singulier, un référent unique sélectionné par le locuteur entre tous les référents  possibles dans une situation de communication donnée. Au pluriel, lorsqu'il désigne une totalité de référents sélectionnés par le locuteur parmi la totalité possible, dans une situation de communication donnée.

            ex.: Donne-moi cette orange.(il y en a plus d'une)

          Donne-moi ces trois oranges. (il y en a plus de trois)

 

 

            C-[+NON NOTOIRE

 

 

            Au singulier un substantif est non notoire lorsqu'il ne désigne pas un référent unique mais un référent quelconque. Au pluriel, un substantif est non notoire lorqu'il ne désigne pas la totalité des référents.

 

Voir identification (solo valdrá para los no notoires) et quantification (habrá una para continuos,una para discretos notorios y seminotorios y por fin una para no notorios)

17 septembre 2012

EXEMPLE DE CORPUS 1

  Laura Romera Gallardo.

 

 

LENGUAS EN CONTEXTO COMUNICATIVOS 1

PRIMER CORPUS

 

 

 

 

Pages.

 

  • CHAPITRE1 .......................................................... 2 - 5

 

  • CHAPITRE2 ........................................................... 6 - 10

 

  • CHAPITRE3 ........................................................... 11 - 13

 

  • CHAPITRE4 ........................................................... 14 - 16

 

  • BIBLIOGRAPHIE .....................................................

CHAPITRE  1

 

 

  1. Syntagme nominal constitué de PREACT + ACT + POSTACT + N

 

  1. Syntagme nominal introduit par une préposition

 

  1. TYPIFICATION

-          NOTOIRE.  

Macro- contextuel

Micro contextuel.

Situation de communication.

-          SEMI-NOTOIRE. Situation de communication.

 

  1. IDENTIFICATION.

-          NON NOTOIRE.  Semi-identifié. Caractérisé.

Semi-identifié. Désigné.

Non identifié.

  1. QUANTIFICATION

-          NOTOIRE ET SEMI-NOTOIRE.

Extension totale.

Extension non totale. Exacte.

Extension non totale. Non exacte. Evalué.

Extension non totale. Non exacte. Non evalué.

Unicité.

Totalité parcielle.

Totalité absolue.

-          NON NOTOIRE.  Unité.

Pluralité exacte.

Pluralité non exacte.

Quantité nulle.

 

  1. DISTRIBUTION.

-          NON NOTOIRE.  Distribué.

Non distribué.

 

  1. ABSENCE DE DETERMINATION NOMINALE.

 

CHAPITRE 1

 

 

-          Syntagme nominal constitué de PREACT + ACT + POSTACT + N

« ...car toutes les autres abbayes sont sauvagement murées. »

François Rabelais, Gargantua, 1973, Éditions du Seuil, page 353.

 

 

-          Syntagme nominal introduit par une préposition

« J’avais déjà la main sur la poignée de sa porte. »

Daniel Pennac, La petite marchande de prose, 1989, Éditions Gallimard, page 25.

 

 

-          TYPIFICATION.

 

  • Notoire.

-    Macro contextuel. «  La mort est un processus rectiligne. »

Daniel Pennac, La petite marchande de prose, 1989, Éditions Gallimard, page 15.

 

-    Micro contextuel. «  Elle était toute chamboulée, la pauvre petite »

Daniel Pennac, La petite marchande de prose, 1989, Éditions Gallimard, page 25.

 

-    Situation de communication. « Il laissa tomber le cendrier à ses pieds »

Daniel Pennac, La petite marchande de prose, 1989, Éditions Gallimard, page 18.

 

  • Semi-notoire.

-    Situation de communication. « Mais loin de cette maison, Aliena occupait ses pensées comme s’il l’avait quittée la veille. »

Ken Follet, Les piliers de la Terre, 1989, Éditions Stock, page 733.

 

 

-          IDENTIFICATION.

 

  • Non notoire.

-    Semi-identifié. Caractérisé. «  Un type long comme un faucheux s’avance vers nous à grandes enjambées. »

Daniel Pennac, La petite marchande de prose, 1989, Éditions Gallimard, page 72.

 

-    Semi-identifié. Désigné. «  Un de ces jours, je le saignerai comme un gros porc, je le jure par tous les saints. »

Ken Follet, Les piliers de la Terre, 1989, Éditions Stock, page 665.

 

-    Non-identifié. «  Tout le monde a perdu quelque chose, mais Aliena a perdu tout ce qu’elle avait .»

Ken Follet, Les piliers de la Terre, 1989, Éditions Stock, page 665.

 

-          QUANTIFICATION.

 

  • Notoire et semi-notoire.

-    Extension totale. «  Le diesel émet plus de polluants mais moins de CO2 »

Revue BIBA, Septembre 2007#331, page 178.

 

-    Extension non totale. Exacte. « Impact d'une goutte d'eau dans une cuve de liquide. »

http://es.truveo.com/Blender-3D-fluid-animation/id/2071789314

 

-    Extension non totale. Non exacte. Evalué. «  En buvant beaucoup d’eau, on augmente la quantité de liquide lymphatique dans nos vaisseaux. »

www.medent.umontreal.ca/medent/votre_bouche/seropositif/eau.htm

 

-    Extension non totale. Non exacte. Non evalué. «Il y avait du sang dans la bouche du garçon et ses habits étaient pleins de sang – sa chemise ne pouvait plus être portée. » 

http://www.redasociativa.org/dosorillas/modules.php?name=News&file=article&sid=114

 

-    Unicité. « Cet aveu l’avait torturé des semaines, au bout desquelles il avait conclu que Jack avait tort. »

Ken Follet, Les piliers de la Terre, 1989, Éditions Stock, page 637.

 

-    Totalité. Parcielle. « Flambée des prix des produits alimentaires ces trois derniers mois. »

http://www.liberation.fr/actualite/economie_terre/311922.FR.php?rss=true&xtor=RSS-450

 

-    Totalité. Absolue. «  Tous les citoyens festoyaient dans la prairie. »

Ken Follet, Les piliers de la Terre, 1989, Éditions Stock, page 668.

 

 

  • Non notoire.

-    Unité. « Aliena passa de nouveau une mauvaise nuit. »

Ken Follet, Les piliers de la Terre, 1989, Éditions Stock, page 728.

 

-    Pluralité.Exacte. « Seize années de silence se déversaient en eau lisse, aux profondeurs humulteuses. »

Daniel Pennac, La petite marchande de prose, 1989, Éditions Gallimard, page 311.

 

-    Pluralité. Non exacte. «  Ajoutez du thon, deux tranches d’oignons et quelques tomates cerises. »

Revue Maxi, Nº 1043. Page 39.

 

 

 

-    Quantité nulle. « Calignac n’était pas idiot ; il savait bien que cela n’avait aucun rapport, mais tout  de même... tout de même. »

Daniel Pennac, La petite marchande de prose, 1989, Éditions Gallimard, page 223.

 

 

 

-          DISTRIBUTION.

 

  • Non notoire.

-    Distribué. «  Chaque mois, un couple confronte ses envies et ses projects. »

Revue BIBA, Septembre 2007#331, page 48.

 

-    Non distribué. «  Mais c’était un gigantesque revolver d’ordonnance qu’elle tendait en échange de la carte. »

Daniel Pennac, La petite marchande de prose, 1989, Éditions Gallimard, page 201.

 

 

-          ABSENCE DE DETERMINATION NOMINALE.

 

 «  Le donjon a un magasin avec une porte en bois. »

Ken Follet, Les piliers de la Terre, 1989, Éditions Stock, page 211.

 

 

CHAPITRE 2

 

 

 

-          ACTUALISATEUR.

 

  • Article definí.

 

  • Article indéfini.

 

  • Démonstratif.

 

  • Distributif.

 

  • Indéfinis.

 

 

 

-          DEGRE ZERO DU DETERMINANT.

 

 

-          MPS NON DET.

 

  • Degré zero.

 

  • Niveau de langue.

 

  • Affectivité.

 

  • Adstrat italien.

 

  • Métaphore.

 

  • Métonymie.

 

 

-          MPS SUBORDONNANT.

 

 

 

-          ACTUALISATEUR.

 

  • Article défini.

-          « Le télephone a explosé sous le poing du géant. »

Daniel Pennac, La petite marchande de prose, 1989, Éditions Gallimard. Page 16.

 

-          « La mort est un processus rectiligne. »

Daniel Pennac, La petite marchande de prose, 1989, Éditions Gallimard. Page 15.

 

-          « Les livres s’envolaient et tombaient morts. »

Daniel Pennac, La petite marchande de prose, 1989, Éditions Gallimard. Page 17.

 

-          « L’argent fait-il vraiment le bonheur ? »

Daniel Pennac, La petite marchande de prose, 1989, Éditions Gallimard. Page 152.

 

  • Article indéfini.

-          « Aliena passa de nouveau une mauvaise nuit. »

Ken Follet, Les piliers de la Terre, 1989, Éditions Stock, page 728.

 

-          «  Il y a 7 ans, songea-t-elle, mon père avait arrangé un mariage parfaitement raisonnable. »

Ken Follet, Les piliers de la Terre, 1989, Éditions Stock, page 669.

 

-          « Il faisait encore sombre quand les 3 ou 4 premiers d’entre eux s’étaient glissés hors de leur taudis, silencieux comme des chats dans leurs bottes de feutre. »

Ken Follet, Les piliers de la Terre, 1989, Éditions Stock, page 669.

 

-          « Pas de visites à l’oncle stojil. »

Daniel Pennac, La petite marchande de prose, 1989, Éditions Gallimard, page 41.

 

  • Démonstratif.

-          « Elle avait horreur de servir ce vagabond sans le sou, elle qui était fille d’un homme important. »

Ken Follet, Les piliers de la Terre, 1989, Éditions Stock, page 732.

 

-          « Mais, loin de cette maison, aliena occupait ses pensées comme s’il l’avait quittée la veille. »

Ken Follet, Les piliers de la Terre, 1989, Éditions Stock, page 732.

 

-          « Nous allons montrer à ces gens sans coeur que nous sommes meilleurs qu’eux. »

Ken Follet, Les piliers de la Terre, 1989, Éditions Stock, page 421.

 

-          «  Au moins, disait-il, aujourd’hui il ne coûterait pas cher à son hôte, si par hasard il mourait dans cet état, saoul comme un Anglais ! »

François Rabelais, Gargantua, 1973, Éditions du Seuil, page 149.

 

-          « En tout cas, dès qu’on tente de la faire déraper sur les épreuves privées qui ont jalonné sa carrière, et de réveiller un lamento sur leur exceptionnelle rudesse, mur de béton. A cela près que ledit mur vous est opposé en douceur :... »

Revue Paris Match, nº 2996.

 

-          « Lequel chiffre claque, comme un étendard : (...) »

 Daniel Pennac, La petite marchande de prose, 1989, Éditions Gallimard, page 105.

 

-          «  Quoi, dit Tripet, ce gaillard-là se moque de nous ! Qui es-tu ? »

François Rabelais, Gargantua, 1973, Éditions du Seuil, page 263.

 

-          « Pourquoi ? dit Gargantua. Ils sont bons tout ce mois-ci. »

François Rabelais, Gargantua, 1973, Éditions du Seuil, page 279.

 

 

  • Distributif.

-          « On la bâtit en hexagone pour les structures, de telle sorte qu’à chaque angle s’élevait une grosse tour ronde mesurant soixante pas de diamètre. »

François Rabelais, Gargantua, 1973, Éditions du Seuil, page 357.

 

-          « ...et il ne criait que bien peu, mais se conchiait à tout moment. »

François Rabelais, Gargantua, 1973, Éditions du Seuil, page 95.

 

  • Indéfinis.

-          «  Bien plus, vu qu’il est d’usage, en certains couverts de ce monde, que, si quelque femme y pénètre (j’entends une de ces femmes prudes et pudiques), on nettoie l’endroit par où elle est passée. »

François Rabelais, Gargantua, 1973, Éditions du Seuil, page 353.

 

-          « Cela dit, on prépare le souper et en supplément on fit rôtir seize boeufs, trois génisses, (...), avec force couscous et des potages en abondance. »

François Rabelais, Gargantua, 1973, Éditions du Seuil, page 277.

 

-          «  On pourra voir alors maint homme de valeur (...). »

François Rabelais, Gargantua, 1973, Éditions du Seuil, page 381.

 

-          « À 2 pas de PARIS une très agréable maison dans la proche banlieue EST »

http://www.intercambiocasas.com/show.php?id=89799

 

-          «  Nul doute que Vikash, qui a le sens de la formule,... »

Revue Paris Match, nº 2996.

 

-          AUCUN 1 « S’ensuit la declaracion d’aucuns noms qui sont en ce livre, lesquelx ne se pouoient bonnement translater de mot a mot sans aucune obscureté... »

http://elec.enc.sorbonne.fr/miroir/vegece/traduction/?para=fragmentaire

 

-          AUCUN 2 « La stérilité se définit comme étant l’incapacité de concevoir un bébé après deux années de vie sexuelle normale sans aucun moyen de contraception. »

http://www.femmezoom.com/femme-566.htm

 

-          AUCUN 3 « Aucun accord commercial avec la Colombie n’est acceptable pour le moment ».

http://congresdutravail.ca/index.php/international_fr/1318

 

-          «  Sabine kuegles s’est engagée dans plusieurs projets pour protéger les Fayou. »

Revue Paris Match, nº 2996.

 

 

 

-          DEGRÉ ZERO DU DETERMINANT.

 

-          « ... face au delta d’un perron de marbre. »

Daniel Pennac, La petite marchande de prose, 1989, Éditions Gallimard, page 197.

 

 

 

-          MPS NON DET.

 

  • Degré zero.

-          « Il vit Jonathan sursauter. »

Ken Follet, Les piliers de la Terre, 1989, Éditions Stock, page 950.

 

 

  • Niveau de langue.

-          «  Les amours colossales de Julius le Chien narrés par le Petit, les leçons chinoises de Loussa... »

Daniel Pennac, La petite marchande de prose, 1989, Éditions Gallimard, page 265.

 

 

  • Affectivité.

-          «  Ils m’observent, et moi, je revois ma Clara, la pauvrette, ily a deux ou trois ans, lire en cachette un pavé de J.L.B. (...) »

Daniel Pennac, La petite marchande de prose, 1989, Éditions Gallimard, page 105.

 

 

  • Adstrat italien.

-          « La Callas évoque sa fin. »

http://www.linternaute.com/savoir/video/callas.shtml

 

 

  • Métaphore.

-          « L'an dernier, dans 'Manququait plus qu'ça...', elle riait de faire sa Carla, sa Vanessa... »

Revue BIBA, Septembre 2007#331

 

 

 

 

 

  • Métonymie.

-          « Un Rubens et un Goya volés au Danemark »

http://pierrickmoritz.wordpress.com/2008/03/14/un-rubens-et-un-goya-voles-au-danemark/

 

 

 

-          MPS SUBORDONNANT.

 

« Le bureau du divisionnaire Coudrier est un vieux souvenir qui n’a pas changé de meubles. »

Daniel Pennac, La petite marchande de prose, 1989, Éditions Gallimard, page 89.

 

 

CHAPITRE 3

 

-          PREACT 1. Assez, beaucoup, bien, davantage, pas mal, trop, peu, plein, une bonne dose, quantité, tant, tellement, plus, moins, collectif en –aine, nom de nombre, adverbe en –ment, la plupart, nombre, foison, unités de mesure.

 

-          PREACT 2. De.

 

-          PREACT 3. Tout, tous, toute, toutes.

 

 

 

 

 

è PREACT 1

 

-          Assez « Ma délicatesse a causé assez d’ennuis. »

Ken Follet, Les piliers de la Terre, 1989, Éditions Stock.

 

-          Beaucoup. «  alors, avec beaucoup de force et d’agilité, il fit, en tournant à droite, la pirouette comme auparavant. »

François Rabelais, Gargantua, 1973, Éditions du Seuil, page 265.

 

-          Bien. « Nous sommes dans un pays à faibles revenus où près de 50 pour cent des 14 millions que nous sommes vivent avec moins de 500 francs CFA par jour si bien que comparé aux besoins de ces familles ou bien de ces personnes, il n’est pas évident de pouvoir tous les jours satisfaire à ces besoins parce qu’ils sont énormes. »

http://www.anancy.org/tpl/fulltext.tpl.php?file_id=12694&language=french&access=1

 

-          Davantage.  « Ces spéculations intellectuelles relèvent davantage de ces rumeurs contemporaines qu'on nomme légendes urbaines »

http://fr.answers.yahoo.com/question/index?qid=20080212163135AAZGCzy

 

-      Pas mal. « Un site qui vous fera gagner pas mal d'argent »

http://forum-argent.moninter.net/inclassables-f8/un-site-qui-vous-fera-gagner-pas-mal-d-argent-t2127.htm

 

-          Trop. «  Nous n’aurons que trop de mangeaille, dit Picrochole. »

François Rabelais, Gargantua, 1973, Éditions du Seuil, page 251.

 

-          Peu. «  c’était vrai que Philip avait peu d’argent et qu’il aurait de grandes difficultés à bâtir une cathédrale à Kingsbridge. »

Ken Follet, Les piliers de la Terre, 1989, Éditions Stock

 

-          Plein. « France Chine par la route avec plein d'étapes super fun »

http://www.travelpod.com/travel-blog/bonobobanana/transsiberian/tpod.html

 

-          Une bonne dose. « Réveillez-vous avec une bonne dose de caféine »

http://www.impactcampus.qc.ca/arts/20061024/002238.html

 

-          Quantité. «  Il y avait quantité de vivres, rien ne manquait et le tout fut apprêté expertement par Fripesaulce, Hochepot, Pilleverjus, cuisiniers de Grandgousier. »

François Rabelais, Gargantua, 1973, Éditions du Seuil, page 277.

 

-          Tant. « Tout les jours je voyait qu’il faisait tant de choses pour me faire plaisir »

http://www.paroles-musique.com/paroles-Kenza_Farah-Jai_Trop_Mal-lyrics,p22470

 

-          Tellement. « On a déjà raconté tellement de bêtises, rien ne t'empêche d'en raconter encore ».

http://tellement.vox.com/

 

-          Plus. « ... sans parler des pierreries, émaux et ciselures qui de l’avis de tous avaient plus de prix que la matière des objets. »

François Rabelais, Gargantua, 1973, Éditions du Seuil, page 349.

 

-          Moins. « Davantage de gens instruits mais moins de gens honnêtes ? »

http://fr.rian.ru/society/20070227/61347170.html

 

-          -aine. «  ...plus quelques douzaines de ramiers. »

François Rabelais, Gargantua, 1973, Éditions du Seuil, page 277.

 

-          Nom de nombre. «  Un million de personnes déplacées en danger. »

http://rights.amnesty.org/es/library/info/AFR54/078/2004/fr

 

-          Adv. –ment. « Enfin le HP est très sympa quand il y a suffisement de neige. »

www.skipass.com/stations/lans-en-vercors.html

 

-          La plupart. « Bien qu’il y eût la peste dans la plupart des maisons, ils entraient partout. »

François Rabelais, Gargantua, 1973, Éditions du Seuil, page 221.

 

-          Nombre. « Nombre des filles qu’il avait séduites étaient aussi jolies qu’Aliena, ou presque, mais aucune d’elles n’était aussi bien née. »

Ken Follet, Les piliers de la Terre, 1989, Éditions Stock, page 179.

 

-          Foison. «  ...qui n’en sont pas beaucoup plus savants pour avoir dans leur cabinets foison de ces sortes de choses. »

http://books.google.es/books?id=fTkCAAAAQAAJ&pg=PA538&lpg=PA538&dq=foison+de+ces&source=web&ots=lSYGQFg5bo&sig=xgJ0uw_iy9MHKQKyYTxqAEEkuvw&hl=es

 

-          Unité de mesure. « ...c’est qu’un litre de cette dissolution contient un litre ou 3gr. de clore »

http://books.google.es/books?id=mLQEAAAAYAAJ&pg=PA267&lpg=PA267&dq=un+litre+de+cette&source=web&ots=pcCRJvNnnt&sig=hgh0R5GnymZnDd3Gmes60tgNn2A&hl=es

 

 

 

è PREACT 2

 

-          De. «  Nous n’aurons que trop de mangeaille, dit Picrochole. »

François Rabelais, Gargantua, 1973, Éditions du Seuil, page 251.

 

 

 

 

è PREACT 3.

-          Tout. « Il n’y avait pas dans tout le pays un garçon qui fût plus propre que lui. »

François Rabelais, Gargantua, 1973, Éditions du Seuil, page 133.

 

-          Tous. « Tous ces événements étaient trop enfouis dans le passé pour le faire pleurer. »

Ken Follet, Les piliers de la Terre, 1989, Éditions Stock, page 1048.

 

-          Toute. « Toute cette déclaration fut prononcée par lui avec des gestes si appropriés(...) »

François Rabelais, Gargantua, 1973, Éditions du Seuil, page 149.

 

-          Toutes. « Ces voeux leur valent d’être restés jusqu’à présent crottés et morveux, car la Cour n’a pas encore bien épliché toutes les pièces. »

François Rabelais, Gargantua, 1973, Éditions du Seuil, page 171.

 

 

 

 

CHAPITRE 4

 

 

1-      Postact 1 : multiples, nombreux, total, seul, propre, numéraux cardinaux, quelques, cardinal, lexies cardinales, cardinal + et quelques, adverbe d’approximation, zéro, n’importe quel, certain, tel, différents, divers.

 

2-      Postact 2 : quelconque, même, numéraux, espèce de, uns/unes, autre, nouveau.

 

 

 

 

 

  • POSTACT 1

 

 

-          Multiples.  « Les multiples visages de la Lune »

Alexander Ruperti et Marie F. Cavaignac, Les multiples visages de la lune. Editions Universitaires.

 

-          Nombreux. « Car, ici, c’est le quartier des vrais Florentins avec : 1/ ses petits commerces de charcuterie, fromages, vins... 2/ ses antiquaries, restaurateurs d’oeuvres d’art, céramistes, artisans du cuir, d’où les nombreux ateliers protégés des regards curieux par d’épais rideaux de velours. »

Revue BIBA, Septembre 2007#331, page 162.

 

-          Total. « Cet hiver, le total look gris, c’est permis. »

www.ElleQuebec.com

 

-          Seul. « Il n’y avait pas un seul arbre sur terre qui eût feuille pu fleur. »

François Rabelais, Pantagruel, 1973, Éditions du Seuil, page 69.

 

-          Propre. « Son propre ennemi »

Titre d’une chanson de Vitaa.

 

-          Numéraux cardinaux. «  Courage, courage, dit-il, ne vous souciez pas du reste et laissez faire les quatre boeuf de devant. »

François Rabelais, Gargantua, 1973, Éditions du Seuil, page 87.

 

-          Quelques. « ... et les quelques mois qu’on lui a collés n’y suffiront pas. »

Daniel Pennac, La petite marchande de prose, 1989, Éditions Gallimard, page 40.

 

 

 

-          Cardinal + et quelques. « ...sur les cent et quelques sucreries qui se trouvent dans le quartier du Moule... »

http://books.google.es/books?id=Hq4EAAAAQAAJ&pg=RA1-PA284&lpg=RA1-PA284&dq=%22les+cent+et+quelques%22&source=web&ots=1tO8JAymMT&sig=7OvA24WrlPWiEPndCID5FKR4ZMY&hl=es

 

-          Adv. D’approximation. « Elle enregistre les accidents et les presque accidents par remontée directe avec les collaborateurs concernés de près ou de loin. »

http://www.risqueroutierprofessionnel.fr/Les-presque-accidents-aussi-sont

 

-          « La température avoisine les zéro degrés mais le vent est quasi nul. »

http://www.aves.be/files/voyages/ferme-grues.pdf

 

-          N’importe quel. « Constitutionnellement parlant, il n'était pas obligé de partir, mais étant fidèle à ses principes, il a fait ce n'importe-quel homme d'Etat responsable aurait fait sa place. »

http://anarcho-monarchiste.over-blog.org/article-6751138.html

 

-          Certain. « Nous vivons une de ces situations où la moindre d’entre les plus petites choses prend une certaine valeur. »

Daniel Pennac, La petite marchande de prose, 1989, Éditions Gallimard, page 190.

 

-          Tel.  « Alors il fut saisi de toute la joie concevable chez un tel père voyant qu’il avait un tel fils... ».

François Rabelais, Pantagruel, 1973, Éditions du Seuil, page 133.

 

-          Différents. « Les différents antidépresseurs »

http://www.medisite.fr/medisite/Les-differents-antidepresseurs.html

 

-          Divers. « Ces divers liens sont à votre disposition et vous pouvez compléter ces listes en nous faisant parvenir vos propres découvertes à Lotec. »

http://pedagogie.ac-toulouse.fr/lotec/Maternelles/Liens.htm

 

 

 

 

  • POSTACT 2

 

-          Quelconque. « Un quelconque brigadiste international s’offrant l’auteur fétiche du réalisme libéral ... »

Daniel Pennac, La petite marchande de prose, 1989, Éditions Gallimard, page 191.

 

-          Même. « Mais remarquez que dans le même temps il lui apprenait à écrire en gothique... »

François Rabelais, Gargantua, 1973, Éditions du Seuil, page 143.

 

-          Numéraux ordinaux. «  Sur la fin de la cinquième année, grandgousier, retour de la défaite des Canarriens, vint voir son fols Gargantua. »

François Rabelais, Gargantua, 1973, Éditions du Seuil, page 133.

 

-          Espèce de. « Du côté de la tour Glaciale, le verger, planté de toute espèce d’arbres fruitiers, tous disposés es quiconce. »

François Rabelais, Gargantua, 1973, Éditions du Seuil, page 367.

 

-          Uns/unes. « Elles sont fort intéressantes, les unes femmes de magistrats, associés, hélas ! bon gré mal gré, à mille choses injustes et cruelles. »

http://books.google.es/books?id=jGCCjGEvWdQC&pg=PA330&lpg=PA330&dq=%22les+unes+femmes%22&source=web&ots=A5Z8TzLrYM&sig=2ocwjOz6t3r2T9ZFpaNS2Rl23rY&hl=es

 

-          Autre. « Une autre fois avec un chaperon de la même et le résultat fut identique. »

François Rabelais, Gargantua, 1973, Éditions du Seuil, page 133.

 

-          Nouveau. «  Une nouvelle rafale ébranla la maison. »

Ken Follet, Les piliers de la Terre, 1989, Éditions Stock, page 855.

 

 

BIBLIOGRAPHIE

 

 

-          Ken Follet, Les piliers de la Terre, 1989, Éditions Stock.

 

-          Daniel Pennac, La petite marchande de prose, 1989, Éditions Gallimard.

 

-          François Rabelais, Gargantua, 1973, Éditions du Seuil.

 

-          François Rabelais, Pantagruel, 1973, Éditions du Seuil

 

-          Revue BIBA, Septembre 2007#331

 

-          Revue Maxi, Nº 1043

 

-          Alexander Ruperti et Marie F. Cavaignac, Les multiples visages de la lune. Editions Universitaires

 

-          http://www.liberation.fr

 

-          http://www.redasociativa.org

 

-          www.medent.umontreal.ca

 

-          Revue Paris Match, nº 2996

 

-          http://www.intercambiocasas.com

 

-          http://elec.enc.sorbonne.fr

 

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-          http://rights.amnesty.org

 

-          http://books.google.es

 

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-          http://www.risqueroutierprofessionnel.fr

 

-          http://www.aves.be

 

-          http://anarcho-monarchiste.over-blog.org

 

-          http://www.medisite.fr

 

-          http://pedagogie.ac-toulouse.fr

 

 

 

17 septembre 2012

programme lenguas en contexto comunicativo-1, 2012-13

17921 LENGUAS EN CONTEXTOS  COMUNICATIVOS 1 FRANCES

AULA 202 MOD lll, Lunes 12-13, Martes 9-11

SEMESTRE 1,  2012-13

Nombre y apellidos CAROLINA FOULLIOUX

Departamento de FILOLOGIA FRANCESA … / Department of FRENCH

Facultad de Filosofía y Letras / School of Arts

Despacho303 – Módulo 2/ Office303 – Module2

Teléfono / Phone: +34  91  4978573

Correo electrónico / E-mail: carolina.foullioux@uam.es

PROGRAMA :EL NOMBRE Y SU DETERMINACION

Unidad didáctica I- Marco teórico. El sintagma nominal: constituyentes.

Unidad didáctica II-El constituyente grupo nominal.

Unidad didáctica III- El determinante, tipos y constituyentes. Actualizador, pre-actualizador, post-actualizador

Unidad didáctica IV-El nombre sustantivo. tipos

Unidad didáctica V- El nombre personal

Unidad didáctica VI- La no persona

Unidad didáctica VII- El nombre impersonal

Unidad didáctica VIII-El nombre indefinido

 

Bi­bliografía básica:

Karolak, S., (1989) -L’article et la valeur du syntagme nominal (P.U.F.)

Wilmet,  M., (1986), La détermination nominale, (P.U.F.)

Bibliografía complementaria (Other useful references)

Wagner R:L; Pinchon, J. ( 1991), Grammaire du français classique et moderne, Hachette.

Riegel,M. ; Pelat,J:C ; Rioul, R.(1994), Grammaire méthodique du français, PUF.

Arrivé, M. ; Gadet, F. ; Galmiche, M., (1986), La grammaire d’aujourd’hui, Flammarion.

Charaudeau, P (1992), La grammaire du sens et de l’expression, Hachette.

Foullioux, C. , Vicente, E. (1994), “La determinación Nominal en Francés: Parámetros funcionales  I”,

RevisTa de Filología Francesa, ed. Complutense, Madrid,  nº5, 

Vicente De E., Foullioux, C., (1995), La determinación Nominal en Francés: Parámetros funcionales II", Revista de Filología Francesa, ed. Complutense, Madrid, nº6.

MÉTODOS DOCENTES

1-Clases teóricas,  Durante las horas lectiva teóricas presenciales de esta asignatura se les dará a los alumnos las bases teóricas, las pautas de estudio de la bibliografía así como todas las instrucciones necesarias para que estén perfectamente capacitados para elaborar su corpus.

 2-Clases prácticas,  aplicación en clase de la teoría: realización/corrección de ejercicios en clase: árboles, lecturas, etc.

3-Trabajo individual,  El objetivo del trabajo escrito que deberá realizar el alumno es la elaboración del corpus: El alumno debe configurar su propio corpus sobre el sintagma nominal  en francés contemporáneo, y, salvo gramáticas y diccionarios, podrá utilizar cualquier tipo de texto (fragmentos de textos literarios, periodísticos, publicitarios, técnicos, soporte papel, internet, etc...) + Batería de ejemplos. Asimismo tendrá que representar en árbol un ejemplo de cada tipo y/o función.

 4- Tutorías programadas, (3h) -Tutorías colectivas Al inicio del semestre se planteará el funcionamiento del curso, durante las semanas 6 y 13 respectivamente se tratarán las dudas sobre el corpus-Tutorías individuales. 1h de tutoría fuera de horarios lectivos por alumno para solucionar dudas. El alumno deberá solicitarla por correo electrónico a carolina.foullioux@uam.es con una semana de antelación.

 5-Asistencia a conferencias/jornadas/seminarios.  Cada año se programan entre 1-3 conferencias relativas al ámbito de la lingüística de 1 hora cada una y serán parte de la formación en esta asignatura. Según estén programadas coincidirán o no con horas lectivas presenciales.

 

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